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This article examines and transcribes the glosses to Books 1 and 2 of the De vetula, a popular thirteenth-century forgery of Ovid. In this lengthy three-book poem, “Ovid” first explores youthful pastimes and games in Book 1, before inveighing against eunuchs and becoming entangled in a fabliau-like tale in Book 2. In Book 3, “Ovid” turns away from his amatory pursuits to divine the birth of Christ using medieval scholastic debates and astrological calculations. A previous article by the authors focused on the glosses to Book 3, revealing a polymath glossator keenly interested in Arabic sciences and astrology in particular. It suggested that the author of the glosses is Roger Bacon, already a proposed author for the text of the poem itself, and argued that the glosses and the poem are inextricably linked in their pursuit of authenticating the De vetula as a genuinely Ovidian poem. The present article characterizes the glosses to the first two books of the poem, comparing these glosses to those found in Book 3. While the core specialist interests of mathematics (in Book 1) and biology (in Book 2) differ from the glossatorial focus of astrology in Book 3, we argue that the same glossator must have composed the core glosses to all three books of De vetula, and further that this glossator is Roger Bacon. Moreover, we can trace a changing relationship between the glosses and Ovid (both the real Roman author and the narrator of the De vetula) over the course of Books 1, 2, and 3. The Appendix transcribes all glosses in the common corpus of scholia to Books 1 and 2, something not currently available in the three primary editions of the poem, complementing the previous article’s transcription of the glosses to Book 3.
AbstractCet article analyse et transcrit les gloses des livres I et II du De vetula, le célèbre poème pseudoovidien du XIIIe siècle. Dans cette oeuvre qui s’étale sur trois tomes, le pseudo-Ovide débute sa narration en évoquant, dans le cadre du livre I, les divertissements et les passe-temps de l’enfance, avant de se lancer, dans le second livre, dans une tirade contre les eunuques, puis de se plonger dans un récit rappelant un fabliau. Dans le livre III, le prétendu « Ovide » se détourne de ses jeux amoureux et s’attelle à la tâche de prédire la naissance du Christ, en se fondant sur des débats scolastiques médiévaux et des calculs astrologiques. Un article précédent des présents auteurs s’était penché sur les gloses du troisième volume et avait alors mis en lumière l’oeuvre d’un glossateur polymathe, profondément intéressé par les sciences arabes et par l’astrologie. Ce même article avançait que l’auteur de ces gloses s’avérait être Roger Bacon, à qui on attribuait déjà le texte du De vetula, et affirmait que le poème et les gloses qui l’accompagnent sont intimement liés dans leur tentative de légitimer le statut du De vetula comme une oeuvre véritablement composée par Ovide. L’article suivant définit les caractéristiques des gloses des deux premiers livres du poème et établit une comparaison entre celles-ci et les gloses du livre III. On constate d’abord que les champs d’intérêt des livres I et II, soit les mathématiques et la biologie respectivement, divergent de celui qui préoccupe le glossateur dans le livre III, soit l’astrologie. Malgré cette différence, nous mettons de l’avant qu’un seul et même glossateur a composé l’essentiel des gloses des trois livres du De vetula, et que celui-ci est bel et bien Roger Bacon. De plus, nous retraçons au fil du texte des trois livres, les transformations de la relation entre les gloses et la figure d’Ovide, que nous entendons ici tant comme l’auteur romain historique que comme le narrateur du De vetula. L’appendice retranscrit toutes les gloses du corpus de scholies commun aux livres I et II, les rendant ainsi disponibles à la communauté scientifique alors qu’elles n’avaient pas été incluses dans les trois éditions du poème, et complétant le travail amorcé dans le précédent article, qui offrait une transcription des gloses du livre III.