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Au-delà de l’aspect documentaire déjà relevé du recueil de 1925 de Pierre Mac Orlan, Boutiques, avec ses petits commerces du Paris populaire, se pose la question de la présence du faux dans le réel pour ces poèmes en prose. Le faux peut toucher l’identité, le langage, la classe sociale, l’amour, le décor, et les objets du quotidien comme le pantalon « laissé-pour-compte » porté trop grand par le tailleur. Avec le poème « Enseignes », le cinéma et la photographie trouvent aussi leur place dans la question d’un faux réel et se disputent la position la plus haute dans la production moderne de l’image. S’ajoutent à l’analyse des poèmes en prose les illustrations de l’édition originale de Boutiques, par Lucien Boucher, qui accentuent par endroits le faux exprimé dans les mots.
AbstractBeyond the documentary aspect, remarked in previous studies, of the 1925 collection of prose poems by Pierre Mac Orlan, Boutiques, on commercial life in popular quarters of Paris, is the question of a false and its place in the real. The false appears in identity, language, social class, love, storefronts and everyday objects, such as the unpaid “laissé-pour-compte” trousers that have become baggy pants on the tailor. Cinema and photography dispute superiority in the production of images in the poem “Enseignes”, where the modern real and false converge. The discussion of the prose poems includes Lucien Boucher’s illustrations from the first edition of Boutiques, which accentuate, at times, the false expressed in the poems.