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Philippe Katerine, artiste pluridisciplinaire, place le texte au centre de sa pratique artistique, comme une respiration première. Un texte rendu à sa plus simple expression. Il nous semble que cette démarche pratique peut se confronter à la phénoménologie matérielle de Michel Henry, dont l'absence radicale de distance dans l'expression de la vie, rend pourtant toute entreprise artistique périlleuse. C'est sur ce fil du rasoir que Katerine ouvre des pistes de création dans sa manière toute personnelle de décrire la vie tout autour de lui et en lui. Par la répétition incessante d'abord, qui donne autant d'importance que d'inutilité à toute litanie descriptive. Puis, par des glissements de supports où une chose est une autre. Enfin, par une mise en scène de soi où si l'art manque la vie, on peut entrevoir ce que serait une vie inextatique par une reconnaissance après coup.
AbstractPhilippe Katerine, multidisciplinary artist, locates the text at the heart of his artistic practice, just as a first breath. A text in its pure and simple expression. It seems to us that this practical approach may face Michel Henry's material phenomenology, radically closing the gap in the expression of life making any artistic achievement challenging. On the edge, Katerine finds creative ways in his own personal way of describing life all around him and in him. Through never-ending repetition at first, which gives as much importance as uselessness to any descriptive litany. Then by media sliding, where one thing is another. Finally, by a stage-setting, a picture of oneself. Failing to target life, could we open up the possibility that a self-manifestation life would be recognised afterwards.