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Aucun témoin médiéval de la Vie d’Isabelle de France, écrite en français par Agnès d’Harcourt vers 1283, ne semblait avoir survécu à ce jour. Notre connaissance de ce texte et de sa diffusion en France au Moyen Âge tardif s’appuyait principalement sur des témoignages indirects, notamment des copies modernes et des documents d’archive. Cet article examine un fragment jusqu’à présent ignoré de la Vie d’Isabelle. Écrit en français et datant du xiiie siècle, il est relié avec une copie de l’Image du monde de Gossuin de Metz (Chantilly, musée Condé, 477). L’analyse codicologique, paléographique et textuelle des deux unités qui constituent le manuscrit - le fragment de la Vie d’Isabelle et le témoin complet de l’Image du monde - autorise à conclure que ce fragment est la trace d’un manuscrit, aujourd’hui perdu, qui avait été composé à Paris peu après l’achèvement de la rédaction de la Vie d’Isabelle. Le ms. Chantilly 477 offre ainsi un témoignage assuré de la diffusion précoce de l’oeuvre d’Agnès d’Harcourt en dehors de l’abbaye de Longchamp.
AbstractNo medieval copies of the French biography (Vie d’Isabelle de France) of Isabelle of France, written by Agnes of Harcourt around 1283, have survived to this day. Our knowledge of this text and its circulation in late medieval France has primarily relied on modern copies and archival evidence. In this article, I present a newly discovered thirteenth-century fragment of the Vie d’Isabelle bound with a manuscript of the Image du monde by Gossuin de Metz (Chantilly, musée Condé, 477). Through a codicological, paleographical, and textual analysis of the two units that constitute this manuscript - the fragment of the Vie d’Isabelle and the complete copy of the Image du monde - I demonstrate that this fragment is the trace of a now-lost manuscript which had been produced in Paris soon after the completion of the Vie d’Isabelle. Chantilly 477, therefore, offers a new piece of evidence for the earliest circulation of Agnes of Harcourt’s text beyond the walls of the abbey of Longchamp.
AbstractKein mittelalterlicher Zeuge der Vie d’Isabelle de France, die Agnes d’Harcourt um 1283 auf Französisch verfasste, schien bis heute überlebt zu haben. Unser Wissen über diesen Text und seine Verbreitung im spätmittelalterlichen Frankreich stützte sich hauptsächlich auf indirekte Zeugnisse, insbesondere moderne Abschriften und Archivmaterial. Dieser Artikel untersucht ein bislang unbekanntes Fragment der Vie d’Isabelle. Es ist in französischer Sprache verfasst, stammt aus dem 13. Jahrhundert und ist mit einer Kopie des Image du monde von Gossuin de Metz (Chantilly, Musée Condé, 477) zusammengebunden. Die kodikologische, paläographische und textliche Analyse der beiden Einheiten, aus denen das Manuskript besteht - das Fragment der Vie d’Isabelle und der vollständige Zeuge des Image du monde - führt zu der Schlussfolgerung, dass dieses Fragment die Spur eines heute verlorenen Manuskripts ist, das kurz nach der Fertigstellung der Vie d’Isabelle in Paris niedergeschrieben wurde. Das MS Chantilly 477 ist somit ein sicheres Zeugnis für die frühe Verbreitung des Werkes von Agnes d’Harcourt außerhalb der Abtei Longchamp.