Euphrosyne

Cet article passe en revue les scènes des tragédies où un personnage reste longuement silencieux, montrant ainsi que ces scènes sont nombreuses et remarquables aussi bien chez Sophocle et chez Euripide que chez Eschyle. Seuls les silences d’Eschyle, cependant, étaient célèbres dans l’Antiquité et toujours cités. Cela s’explique par la maîtrise avec laquelle Eschyle a su manier le silence : chez lui, le silence et la rupture du silence ont une force percutante qu’ils n’ont pas chez les deux autres Tragiques et ses personnages silencieux sont revêtus d’une grandeur particulière.

The myth of the Lusitanian mares impregnated by the wind is related, on one side, with similar myths, such as the ones found in Homer and explained by Aristotle. On the other side, we find the myth accepted by well reputed writers such as Varro, and poets like Silius, who transmit a version intimately connected with Lusitania. There are though some features of the tale’s structure which are kept unchanged troughout the centuries (until the 17th century) : (1) the wind; (2) the place; (3) the mares and their fertility; (4) the colts, that last less than normal ones. All these principles are surrounded and sometimes affected, although not in the essence, by rationalism (Iustinus). The modern structuralist interpretation, which views the myth as a result reflecting the structure of the patriarchal society, is not very convincing, though interesting. In fact it is hard to believe that the impregnation of the lusitanian mares without a stallion is a debasing process, because it is easier and more rational the interpretation that conceiving without a male is a proof of the independance of the female and of a certain purity which was not unnoticed by the Fathers of the Curch, when they had to justify the virginity of the Holy Mary. It would be tempting to see in the myth a rationalization of some natural fact unexplainable by the ancient science but nothing can be found in the pregnancy of the mare that could induce or support such interpretation.

Cicero’s views on Roman state religion and superstition as thinker and politician-statesman are not, as generally assumed, contradictory : as pragmatic politician-statesman his concern is for the welfare of the State [Salus rex publica (populi) suprema lex (esto)] and religion is a means for the beneficial governance of the masses; but as thinker he is opposed to benighted, irrational ideas.

Haec disputatio a Catullo LXVIII,51-54 processit: doctae circonlocutiones; uocalium atque consonantium ordo; metricae quastiones; quomodo sonorum concentus modulatioque cum rhetorica congruant.

Alii autem loci Catulliani respiciuntur : XLVIII, LXVI17, LXIV164, LXII, XLVI, CXV.

Nonnullae porro inuestigationes philologis inquisitoribus iniciuntur de canoris numerosisque uersibus qui apud Catullum exsistunt quique reperiantur in Graecis exemplaribus, praecipue Alexandrinis.

Como o título sugere, o A. estabelece uma relação entre o universo imaginário particular e urna simbólica geral, estudo que só é possível após os trabalhos de Cari Gustave Jung (a «psicologia das profundidades»), de Henry Corbin (e a distinção fundamental, para o mundo islâmico, entre o imaginal, o universal, e a fantaisie, o particular) e de Gilbert Durand (e a delimitação das « estruturas antropológicas do Imaginário»). Entre os «temas simbólicos fundamentais» - abordados segundo três perspectivas : metafísica, ontológica e relações sociais -, refiram-se os seguintes : o mundo das formas, as cores, a alquimia, a noção de energia, a escatologia e a personagem heroica. Concluindo, é possível verificar que, ao longo de toda a literatura « ocidental », se manteve uma valorização da estrutura iniciática, tal como na Antiguidade e tal como na Eneida. Com Virgílio, é possível demonstrar que a narrativa iniciática mostra, através dos símbolos fundamentais, a via da progressão espiritual e « faz-nos amar o homem na sua grandeza ».

D’une façon générale la critique, même quand elle a abordé « l’originalité de Sénèque dans la tragédie de Phèdre», a oublié les trois aspects essentiels de cette originalité : l’excessive misogynie d’Hippolyte, l’essai de tuer Phèdre non accompli par le héros, le moyen choisi par l’héroïne pour son suicide (elle se tue avec l’épée d’Hippolyte). Ces trois aspects, pris ensemble, permettent une nouvelle « lecture » de la tragédie, poursuivie à partir d’un point de vue psychanalytique : de ce point de vue, on verra dans Thésée l’image terrible du Père qui soumet à son pouvoir absolu aussi bien sa femme que son fils, lesquels, chacun à sa façon, cherchent à éviter autant que possible les menaces de ce pouvoir. Le fait qu’ils le font d’une manière « anormale » explique la catastrophe qui amène l’anéantissement et de Phèdre et d’Hippolyte.

In an age dominated by empiricist tendencies in scientific and ethical thinking, many aspects of Aristotelian political thought could serve as a salutary counterweight.

Croyant avec Henri Janne que l’Amphitryon de Plaute célèbre la victoire de M. Fuluius Nobilior sur les Étoliens et accomplit un vœu fait par le triomphateur à Iuppiter Optimus Maximus, l’auteur prétend que le caractère jovien de cette pièce pourrait, en même temps, faire hommage à Scipion, au cercle duquel appartenait Nobilior.

En outre, le vers 28 de l’Amphitruo - « humana matre natus, humano patre » - serait l’écho de la théologie d’Évhémère présentée au public romain par Ennius, un autre protégé du vainqueur des Étoliens et chanteur de son triomphe. Il est donc possible d’interpréter ce vers comme la parodie plautine à l’adresse d’un poète du même cercle, qui en plus était un rival sur la scène.

Dans l’oeuvre de Virgile on ne trouve que trois fois le mot ingenium, toujours dans les Géorgiques. L’A. passe en revue les emplois qu’en fait le Poète : 1) en G. 1,416 il signifie un « certain sens », de nature purement physiologique, propre aux animaux; 2) en G. 2,177 ingenium dénote les qualités diverses qui rendent les terrains aptes à tel ou tel type de culture; 3) en G. 2,382, enfin, -employé au pluriel, ingenia - il est synonyme d’« homme d’intelligence supérieure et de sensibilité poétique ».

Les citations des auctores dans le Commentarium in Virgilii Bucolicas de Nicolas Trivet (qu’on vient d’identifier et dont l’édition sortira prochainement) sont abondantes et plus nombreuses que dans n’importe quel autre commentaire du même auteur qui soit accessible. Néanmoins, la façon de citer n’est pas uniforme. Tout en utilisant des critères strictement formels, et en faisant remarquer que le degré de précision dans la référence est inverse de la fréquence d’accès direct, on essaie d’y reconnaître des indices significatifs de la disponibilité des connaissances et aussi des textes eux-mêmes pour part de l’auteur au moment de la rédaction du commentaire. Pour ce qui concerne l’abondance des citations, il faut y voir l’intentionalité de l’auteur qui cherche une lecture approfondie des Bucoliques, ouvrage consideré depuis Fulgence, au moins, comme ayant un sens plus caché que les autres de Virgile. Loin d’être un index banal, les citations révèlent la personnalité de l’auteur et un temps concret, marqués par un nouveau esprit d’accès aux auteurs anciens, classiques et chrétiens.

Depuis longtemps on a reconnu dans le protagoniste de l’Œdipus de Sénèque un cas typique de ce que les Stoïciens appellaient furor. En s’aidant de quelques notions très simples empruntées à la théorie psychanalytique l’Α. cherche à préciser -d'après l’analyse du prologue de la tragédie- la nature exacte de ce furor : une peur névrotique, selon la terminologie de Freud.