Le Moyen Français
Revue d'études linguistiques et littéraires fondée par Giuseppe di Stefano
Volume 74, Issue 1, 2014
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Comme un cri silencieux. Béances de la langue et désir d’expression dans Le Livre messire Ode d’Oton de Granson
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Parfois mimé dans l’interjection, il s’avoue cependant plus souvent sous la forme atténuée du gémissement. Mais sa présence est plus marquée dans tout ce qui interrompt le récit, brise sa cohérence, introduit des dissonances. Inaboutissements et répétitions narratifs, polyphonie où la multiplicité des voix, relais et échos de celle du « je », demeure une somme disparate d’éclats hétérogènes, donnent à percevoir un cri « second ». La fin du Livre messire Ode, une suite de pièces lyriques hantées par le topos de la vanité de la parole, accentue le caractère discontinu, épars d’un texte qui ne parvient pas à convertir la douleur en chant, le cri refoulé en une poésie harmonisée, mais le laisse errer, entre ses mots. Informulable auquel la langue, même de poésie, ne cesse de se heurter. Inarticulé par lequel elle ne cesse de se désunir.
AbstractIf ‘the scream’ can at times burst out of the poem like a brutal rupture (unhinged syntax, staccato rhythm, aggressive tone), it can also make itself heard otherwise. In the courtly lyricism of the late Middle Ages, a model of pure technical perfection, ‘the scream’, if any, is rather perceptible in the gaps, discords and splits of the text - in fact, all elements revealing the poet’s powerlessness in ‘having his say’. Le Livre messire Ode by Oton de Granson lends itself to an analysis of the manifold expressions of ‘the scream’.
Sometimes mimicked through interjections, it however betrays itself more often in the attenuated form of a lament. But its presence is more pronounced in all the details which disrupt the narrative, shatter its coherence and introduce dissonances. ‘Dead ends’, repetitions (and a polyphonic system where the multiplicity of voices - all relays and echoes of the narrating ‘I’ - remains a mingling of clashing bits and pieces) give us to understand ‘the other scream’, in the hinterlands... The end of the text, a sequence of lyrical pieces haunted with the motif of the vanity of language, emphasizes the sparseness and discontinuity of a text which does not achieve its end of converting suffering into song - thus, if the repressed scream does not turn into a consistent piece of verse, it is made to hover between or behind the words; some thing beyond any wording, which weighs down the tongue, even that of poetry some thing beyond articulation, which spells fragmentation.
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Le prologue de Pierre de Paris à la traduction du De Consolatione Philosophiae de Boèce
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AbstractPierre de Paris is the author of a prose translation of Boethius’s De Consolatione Philosophiae accompanied by a commentary, and written before 1309. The only existing manuscript containing this text is the codex Vat. Lat. 4788 of the Vatican Library, written in the Outremer scripta of the Latin Kingdoms of the East. The article provides some preliminary information about the manuscript and the author, and then focuses on the philosophical problems of the first part of Pierre de Paris’s prologue, written in the form of a dedicatory epistle. This text contains a short philosophical treatise on time and creation. In order to highlight the milieu in which Pierre de Paris should have worked, some details about the cultural and philosophical context of his period are given, followed by a comparison between the prologue’s key features and the theological and exegetic sources to which the translator could have referred to (i.e. St. Augustine, Thomas of Aquin, the Latin commentary tradition of the De Consolatione, or the contemporary works by Ramón Llull). The last section focuses on the thematic and philosophical motifs of the prologue taken up in the commentary to the great Timaean hymn O qui perpetua (Book III, m. IX). The essay shows that Pierre de Paris probably tries to reshape heterogeneous sources, as well as to make an attempt to reconcile Platonism with Christianity, by using Aristotle’s authority.
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Les chants royaux dialogués : typologie d’un hypergenre
show More to view fulltext, buy and share links for:Les chants royaux dialogués : typologie d’un hypergenre show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les chants royaux dialogués : typologie d’un hypergenreAbstractComposés pour les concours de poésie mariale du Puy de Rouen au xve et au début du xvie siècle, un certain nombre de chants royaux palinodiques utilisent la forme dialoguée pour mieux louer l’immaculée conception de la vierge Marie. Le choix de cette forme n’est pas sans conséquence pour l’écriture du poème. En effet, ils sont soumis alors à une tension entre deux forces contraires : d’une part, la force de la structure poétique qui impose, outre la thématique mariale, la structure strophique et le retour régulier - palinodique - du dernier vers en tant que refrain ; d’autre part, la force de l’interaction verbale qui conçoit le discours comme co-construit par les deux locuteurs. En nous basant sur un corpus d’une vingtaine de poèmes déjà publiés ou inédits, nous établissons une typologie de ces poèmes, en distinguant trois cas, selon que la logique dialogale ou monologale du discours l’emporte plus ou moins. Quand les échanges des deux locuteurs créent nettement des paires adjacentes d’actes de langage, les poèmes sont qualifiés de dialogaux, et on distingue deux sous-groupes (les poèmes polémiques et les poèmes didactiques), mais quand ils ne sont soumis qu’à une simple alternance énonciative on les qualifiera de polyphoniques. On étudie dans chacun des cas la progression de l’argumentation et la soumission de la forme dialoguée à la prosodie.
AbstractWritten for the Marian Poetry contests at Le Puy de Rouen in the fifteenth and sixteenth centuries in order to praise the immaculate conception of the Blessed Virgin Mary, some of the chants royaux use the form of a dialogue. Choosing this particular form has its implications for the structure of the poems. In fact, they are subject to the workings of two contrary forces: one imposed by the poetical structure with its stanzas, and the regular recurrence of the last verse as a refrain - called a palinode - ; the other caused by the verbal interaction by which the discourse is jointly developed by the two speakers. From a body of some twenty already - or not published - chants royaux, this article establishes a typology of the poems depending on their dialogical or monological construction. Three groups are distinguished: when the dialogue format creates adjacent pairs of speech acts, the poems will be qualified as dialogical, a group from which two sub-categories are distinguished, polemic poems and didactic poems. When they simply have alternate speeches, they will be considered polyphonic. In each case is studied the progression of arguments and how the dialogical form enters the rules of prosody.
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Sur le sort de la première traduction française de Valère Maxime dans la seconde moitié du xve siècle : prolégomènes à l’édition de l’abrégé de Jean de Hangest
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AbstractThis article presents the main issues raised by the study of Jean Hangest’s work, the abridged version of the first French translation of Valerius Maximus composed by Simon de Hesdin and Nicolas de Gonesse. After preliminary remarks about Jean and the structure of his version, we will focus on a selection of excerpts in order to highlight his choices, with particular regard to the relation between the translation and the gloss in the French source, and the lexical value of his work.
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Olivier DELSAUX, Manuscrits et pratiques autographes chez les écrivains français de la fin du Moyen Âge. L’exemple de Christine de Pizan, Genève, Droz, 2013 (Publications romanes et françaises, 258), 611 p.
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Traduire de vernaculaire en latin au Moyen Âge et à la Renaissance. Méthodes et finalités, études réunies par F. Fery-Hue, Paris, École des Chartes, 2013, 342 p.
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Melusine ; or, The noble history of Lusignan. Jean d’Arras, edited, translated, and with an introduction by Donald Maddox and Sara Sturm-Maddox, Philadelphia, The Pennsylvania State University Press, 2012, 2 maps, 264 p.
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Jean de Saintré. A Late Medieval Education in Love and Chivalry. Antoine de la Sale, translated by Roberta L. Krueger and Jane H. M. Taylor, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 2014 (The Middle Ages Series), 6 ill., 264 p.
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