Revue d'Histoire Ecclésiastique

«Gotteskindschaft» ist eine der wichtigsten Metaphern im Neuen Testament, um das Verhältnis des Menschen zu seinem Gott zu beschreiben. Durch die Taufe tritt man als Christ in die Gotteskindschaft ein. Im 4. Jahrhundert begann sich das ursprünglich eine Ideal der Gotteskindschaft aufzuspalten: auf der einen Seite die gewöhnlichen Gotteskinder in der Welt mit Ehe und Familie; auf der anderen Seite die Mönche im Kloster, deren Profeß man als Zweite Taufe ansieht und die deshalb als besondere Gotteskinder gelten. Die privilegierte Gotteskindschaft der Mönche zeigte sich von Anfang an in den klösterlichen Versprechen: Leben in Gütergemeinschaft wie ein Kind, Leben in sexueller Reinheit wie ein Kind, und: Leben im Gehorsam wie ein Kind. Ebenso wie in der Alten Kirche jedes Taufkleid eine Kapuze hatte, ist die Kapuze (cuculla) der Mönche von Anfang an Ausdruck des besonderen geistlichen Kindseins der Mönche gewesen. Die Tonsur ist das Pendant zum Abschneiden der Haare bei der Taufe in der griechischen Kirche. Nach mehr als 1500 Jahren gab erst das Vaticanum II. die Unterscheidung zwischen der ersten und der zweiten (besseren) Taufe auf und kehrte damit zur neutestamentlichen Norm der einen Gotteskindschaft aller Christen zurück.

Undoubtedly, the metaphorical expression «Child of God» can be classified as one of the most important metaphors in the New Testament in order to describe the relationship between every single person and God. The baptism, a ceremony marking a person’s admission into the Christian Church, is the basis of becoming a member of God’s beloved children. At first, all Christians were considered to be children of God, but in the fourth century a split in the Christian religion took place: On the one hand, the “normal” children of God decided to live in the world, united in marriage, while on the other hand monks preferred to live in monasteries, apart from the rest of society. Because of making solemn promises, the latter were thought to have been baptized twice. Consequently, this resulted in the overall opinion of being «special» children, i. e. children especially esteemed by God. From the very beginning the privileged position of the monks with regard to their special relationship with God became apparent, as they promised to lead a monastic life, i. e. to live in community of property like a child, to live in sexual purity like a child, and, last but not least, to live in obedience like a child. Just as in the Ancient Church every christening dress had a hood, the monks’ cowl (cuculla) has been the sign of the special spiritual child existence of the monks right from the start. In addition to this, the tonsure can be seen as the equivalent to the haircut taking place at a baptism in the Greek Church. It was not until the Second Vatican Council that the distinction between the first and the second (even better) baptism was given up. As a matter of fact, after more than 1500 years the Council went back to the New Testament norm proclaiming that all Christians without exception are children of God.

Il ne fait pas de doute que l’expression métaphorique «enfant de Dieu» peut être considérée comme une des plus importantes métaphores du Nouveau Testament pour décrire la relation entre chaque personne et Dieu. Le baptême, une cérémonie qui marque l’admission d’une personne dans l’Église chrétienne, est la base permettant à chacun d’être reconnu comme un enfant bien aimé de Dieu. Au début, tous les chrétiens étaient considérés comme tels, mais, au 4^e s., une rupture se produisit dans le christianisme: on distingua d’une part, les enfants de Dieu «normaux», qui décidaient de vivre dans le monde, unis par le mariage, et d’autre part, les moines, qui choisissaient de vivre dans les monastères, à l’écart du reste de la société. Comme ils faisaient des vœux solennels, ils étaient considérés comme ayant reçu un deuxième baptême. Par conséquent, dans l’opinion générale, ils devenaient des enfants «spéciaux», c.-à-d. des enfants spécialement estimés de Dieu. Depuis le début, la position privilégiée du moine, vu sa relation spéciale avec Dieu, apparaissait le jour où il promettait de mener la vie monastique, c.-à-d. de vivre en communauté de biens, comme un enfant; de vivre la pureté sexuelle, comme un enfant; et, last but not least, de vivre dans l’obéissance, comme un enfant. Et comme, dans l’Église ancienne, chaque vêtement chrétien comportait un chapeau, la coule (cuculla) du moine est devenue, dès le début, le signe de l’existence du moine en tant qu’enfant spirituel particulier. En outre, la tonsure peut être vue comme l’équivalent de la coupe de cheveux que l’on pratiquait au baptême dans l’Église grecque. Ce n’est qu’à partir du Concile Vatican II que la distinction entre le premier et le second (et même meilleur) baptême fut abandonnée. Il est un fait que, après plus de 1.500 ans, le Concile en revenait à la norme du Nouveau Testament proclamant que tous les chrétiens sans exception sont enfants de Dieu.

This article examines papal policy during the second Polish interregnum (1574/1575), based primarily on the correspondence between the Curia and the nuncios in Vienna, Paris and Poland. The extant reports and directives permit a reconstruction of the particular stages of development of papal policy in this extremely important matter. Not only did Pope Gregory XIII follow the Polish royal election of 1575 with the greatest interest, but he also sought to exercise, through his nuncio, Vincenzo Laureo, an influence upon the election of the king in Poland. The appointment to the Polish throne was of great importance to the Curia for two reasons: on the one hand, it played an essential role in the restoration of the Church in Poland, and on the other, Poland was considered a fortress against the Turks. The article exposes the hidden reasons and motives behind Curial involvement in the second Polish interregnum, which, in the final analysis, bring Gregory XIII to recognize, after the death of the Emperor Maximilian II, the opposing candidate Stephen Báthory.

Cet article traite de la politique papale lors du deuxième interrègne polonais (1574/1575) et se base avant tout sur la correspondance entre la Curie et les nonces respectifs à Vienne, Paris et en Pologne. Les rapports et les instructions existants permettent de dessiner les phases de développement particulières de la politique papale dans cette affaire extrêmement importante. Le pape Grégoire XIII ne suit pas seulement avec le plus grand intérêt l’élection royale polonaise de 1575 mais il cherche également à exercer, par son nonce, Vincenzo Laureo, une influence sur l’élection du roi en Pologne. L’affectation du trône en Pologne était pour la Curie d’une grande importance à double titre: d’un côté, elle jouait dans la restauration ecclésiale en Pologne un rôle essentiel et d’un autre, la Pologne était considérée comme une forteresse face aux Turcs. L’article expose clairement quels fondements et quels motifs se cachent derrière le comportement de la Curie dans le deuxième interrègne polonais et, au bout du compte, amènent Grégoire XIII à reconnaître, après la mort de l’empereur Maximilien II, le candidat adverse Stefan Báthory.

Der Aufsatz beschäftigt sich mit der päpstlichen Politik im zweiten polnischen Interregnum 1574/75 und basiert vor allem auf der Korrespondenz zwischen der Kurie und ihrem jeweiligen Nuntius in Wien, in Paris und in Polen. Anhand der vorliegenden Berichte und Instruktionen lassen sich die einzelnen Entwicklungsphasen der päpstlichen Politik in dieser äußerst wichtigen Angelegenheit nachzeichnen. Papst Gregor XIII. verfolgte nicht nur mit großem Interesse die polnische Königswahl von 1575, sondern versuchte durch seinen Nuntius in Polen, Vincenzo Laureo auch aktiv Einfluß auf die Königswahl in Polen zu nehmen. Die Besetzung des polnischen Königsthrones war für die Kurie aus zwei Gründen von großer Bedeutung: zum einen spielte sie für die kirchliche Restaurierung in Polen eine wichtige Rolle und zum anderen galt Polen als politische Festung gegen die Türken. Welche Gründe und Motive sich hinter der Haltung der Kurie im zweiten polnischen Interregnum verbargen, und letztlich dazuführten, dass Gregor XIII. nach dem Tod Kaiser Maximilians II. den Gegenkandidaten Stefan Báthory anerkannte, wird hier anschaulich dargelegt.

La dévotion aux âmes du purgatoire a connu dans la seconde moitié du 19^e s. un renouveau spectaculaire qui a frappé les contemporains. L’essor du «culte des morts» et de la piété «ultramontaine» s’est traduit par la naissance ou la renaissance de nombreuses pratiques, populaires, italianisantes et sensibles, dont le «Mois des morts» ou «Mois du purgatoire» est une des plus répandues. Le mois de novembre, dans le sillage du Jour et de l’Octave des morts, est le temps fort de cette prière pour les défunts que les plus fervents nourrissent de la lecture des petits Mois, diffusés en grand nombre par les œuvres du purgatoire et les associations de «bons livres». Depuis la thèse de Claude Savart, les recherches sur la littérature de piété à l’âge de la «littérature industrielle» (Sainte-Beuve) ont montré qu’elle était un bon révélateur des sensibilités religieuses. C’est dans cet esprit qu’on étudiera ici le cas des Mois du purgatoire, à la fois genre littéraire et exercice de piété emblématiques du culte du purgatoire du 19^e siècle.

Devotion to the souls in purgatory underwent a spectacular renewal in the second half of the 19^th century which made a great impression upon contemporaries. The development of the «cult of the dead» and «ultramontanist» piety manifested itself in the birth or rebirth of numerous popular practices, Italian and sentimental in nature, of which the «Month of the dead» or «Month of purgatory» is one of the most widespread. The month of November, following in the wake of the Day and the Octave of the dead, is the time of vigorous prayer for the deceased during which the more fervent nourished themselves through reading the small tracts, Mois du purgatoire, distributed in large numbers by the «Œuvres du purgatoire» and the «good book» societies. Since the publication of Claude Savart’s dissertation, research on pious literature in the age of «industrial literature» (Sainte-Beuve) has shown that it was a reliable indicator of religious sensibilities. It is in this spirit that the present author studies the Mois, both as literary genre and pious activity emblematic of the cult of purgatory in the 19^th century.

Das Gebet für die Seelen des Fegefeuers ist auf spektakuläre Weise in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts wiederbelebt worden und hat die damaligen Zeitgenossen geprägt. Der Aufschwung des «Totenkults» und der «ultramontanen» Frömmigkeit drückte sich im Entstehen oder in der Wiederbelebung zahlreicher volkstümlicher, italianisierter und gefühlsbetonter Praktiken aus, von denen der «Monat der Toten» oder der «Monat des Fegefeuers» eine der weitverbreitetsten war. Im Umfeld des Allerseelenfestes und der Oktav für die Toten ist der Monat November der Höhepunkt dieses Gebetes für die Verstorbenen, das die Frommsten durch das Lesen der kleinen «Monate», d.h. Schriften, die in großer Zahl von devoten Gruppen und Vereinigungen zur Verbreitung «guter Lektüre» verbreitet wurden, nährten. Seit der Doktorarbeit von Claude Savart haben die Untersuchungen zur Frömmigkeitsliteratur im Zeitalter der «industriellen Literatur» (Sainte-Beuve) gezeigt, dass sie die religiöse Mentalität jener Zeit treffend beschrieben hat. In diesem Sinn wird in vorliegendem Artikel das Beispiel der «Monate des Fegefeuers» untersucht, das sowohl eine literarische Gattung wie auch eine symbolische Frömmigkeitsübung im Fegefeuerkult des 19. Jahrhunderts ist.

This essay was originally written as discussion paper to reassess the significance of the Sixties in the West. It adopts a transatlantic perspective, encompassing (North) Western Europe and the USA. In most accounts of the Sixties, the changes in the field of religion are barely noticed. If they are mentioned at all, it is either the sudden decline of participation that is underscored, usually interpreted as the final step of two centuries of gradual dechristianization and secularization, or the renewal of Vatican II and the opposition provoked by Humanae vitae. However, parallel to the questioning of the secularization thesis as master narrative of modern history, scholars of religion have emphasized other developments, in particular the rise of Evangelicals in the USA. Often, the Sixties are considered as a spiritual age, even the beginning of a ‘Fourth Awakening’ in the USA. This article argues that the Sixties marked the start of a major transformation of the place of religion in society. This transformation came more clearly to the fore in the USA than in Europe. Hence, it is concluded that Europe is not more ‘modern’, as advocates of the secularization argue, but actually culturally more conservative than the USA.

Cet essai fut initialement écrit pour une révision de la signification des années ’60 en Occident. Il adopte une perspective transatlantique, comprenant l’Europe du nord-ouest et les États-Unis. Dans la plupart des récits sur cette période, les changements en matière de religion sont à peine relevés. S’ils le sont, on constate soit le déclin de la participation, considéré comme l’étape finale de deux siècles de déchristianisation et de sécularisation, soit le renouveau de Vatican II et l’opposition provoquée par Humanae vitae. Cependant, conjointement avec la mise en cause de la thèse de la sécularisation comme master narrative de l’histoire moderne, les chercheurs en matière de religion ont mis le doigt sur d’autres développements, en particulier l’avancée des chrétiens fondamentalistes aux États-Unis. Plus récemment, les années ’60 ont été considérées comme une période de réveil spirituel tel qu’il y en eut plusieurs dans l’histoire américaine. Cet article défend la thèse que les années soixante en effet marquent le début d’une transformation majeure de la place de la religion dans la société, qui se manifeste plus clairement aux États-Unis qu’en Europe. Ainsi il conclut que le modèle européen n’est pas plus ‘moderne’ que l’américain, mais qu’au contraire l’Europe est culturellement plus ‘conservatrice’ que les États-Unis.

Der Grundtext dieses Aufsatzes war als einen Diskussionsbeitrag zur Bedeutung der Religion im Westen der sechziger Jahre geschrieben. Eine transatlantische Perspektive, (Nord) Westeuropa und die Vereinigte Staaten umfassend, wird hier angewendet. In den meisten Studien zur sechziger Jahren ist der Wandel im Religionsbereich kaum bemerkt worden. Wenn überhaupt eine Änderung erwähnt wird, dann handelt es sich entweder um den plötzlichen Niedergang der Kirchlichkeit — normalerweise als der letzte Schritt von zwei Jahrhunderten der Dechristianisierung und Säkularisierung betrachtet —, oder um die Erneuerung Vatikans II und die Reaktion gegen Humanae vitae. Trotzdem haben Forscher der Religionsstudien, parallel zur Infragestellung der Säkularisierungsthese als master narrative der neuesten Geschichte, auf andere Entwicklungen, und besonders auf die Zunahme des christlichen Fundamentalismus hingewiesen. Neulich werden die sechziger Jahre als ein geistiges Zeitalter, ja sogar als der Anfang eines ‘Vierten Erwecken’ (Fourth Awakening) gekennzeichnet. In diesem Beitrag wird argumentiert, dass in den sechziger Jahren der Anfang einer Hauptumgestaltung vom Ort der Religion in der Gesellschaft stattgefunden hat. Diese Transformation hat sich mehr ausgesprochen in den Vereinigten Staaten als in Europa vollzogen. Deswegen kann beschlossen werden, dass Europa nicht ‘moderner’ als die Vereinigten Staaten war, wie Befürworter der Säkularisierungsthese implizit behaupten, sonder im Gegenteil kulturell mehr konservativ.

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