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Cet article envisage comment la friction des cultures engage une herméneutique de la globalisation dans 2084 de Sansal, Rouge impératrice et La Saison de l’ombre de Miano, Sartorius de Glissant, Monnè, outrages et défis de Kourouma, Le Terroriste noir et Les Coqs cubains chantent à minuit de Monénembo, Un dimanche au cachot de Chamoiseau. Il particularise ainsi la présentation que ces romans font d’une telle friction - depuis la dystopie de l’Empire qui prétend la nier jusqu’au récit des origines qui la place dans des temps immémoriaux. Par la, il montre que la friction autorise une appréhension large de la globalisation, qui, loin de la limiter à son actualisation contemporaine, l’identifie tout au long de l’histoire des sociétés du Sud à partir du moment ou elles sont dites francophones. Pensée en ces termes, la globalisation se voit ultimement analysée comme une façon, pour les littératures francophones du Sud, de se revendiquer d’une conscience intrinseque du monde.
AbstractThis paper explores how Sansal’s 2084, Miano’s Rouge impératrice and La Saison de l’ombre, Glissant’s Sartorius, Kourouma’s Monnè, outrages et défis, Monénembo’s Le Terroriste noir and Les Coqs cubains chantent à minuit, and Chamoiseau’s Un dimanche au cachot produce a hermeneutic approach to globalization through the paradigm of cultural friction. The analysis focuses on the way each novel represents friction - from the dystopian Empire trying to deny diversity to the narrative locating its origins in the distant past. The paper demonstrates that cultural friction generates a broad interpretation of globalization, which is not restricted to its present form, but is identified throughout the history of Francophone societies. Globalization is ultimately defined as a way to interpret the relation of Francophone literature to the world at large.