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Jean Miélot joue un rôle important dans le renouvellement de la connaissance de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge, en relayant à la cour de Bourgogne plusieurs textes de l’humanisme italien et en traduisant Cicéron. Il semblait donc opportun de s’intéresser tout spécialement au vocabulaire qu’il utilise pour traiter de l’ancienne Rome. L’enquête permet de préciser le profil lexical d’un traducteur qui évite les latinismes susceptibles de causer des difficultés de compréhension ou qui pourraient être trop saillants. Conformément à une conception utilitaire de la traduction, moins le texte est explicitement historique, plus les transpositions sont nombreuses. Le corpus ne dévoile aucune intention de créer ou d’améliorer le vocabulaire français en usage. Tout au contraire, Miélot s’inscrit dans la tradition d’illustres prédécesseurs comme Simon de Hesdin et Nicolas de Gonesse.
AbstractJean Miélot plays an important part in the renewal of the knowledge of Antiquity in the late Middle Ages, conveying several texts of Italian humanism to the Burgundian court and translating Cicero. In these circumstances, it seemed interesting to study especially the vocabulary of ancient Rome he used. The inquiry helps to precise Miélot’s lexical profile. He generally avoids latinisms which may cause difficulties of understanding to his readers or which could be too salient. According to a very utilitarian conception of translation, the less the text is explicitly historical, the more the transpositions are numerous. The corpus shows no intention to create or improve the vocabulary of ancient Rome. Instead, Jean Miélot lies in the tradition of illustrious predecessors such as Simon de Hesdin and Nicolas de Gonesse.