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The Hadramitic construction inscriptions discovered by the expedition of the American Foundation for the Study of Man at the site of Khor Rori (the ancient port of Sumhurām) in Dhofar in the fifties and early sixties are of particular interest for the study of this peripheral area of pre-Islamic South Arabia. Although their general sense is clear, some important details of their contents remain enigmatic.
From this point of view the expression s2lṯt/’ḥṯym attested in Khor Rori 3/6 and 4/6-7 is worthy of note. Its comparison with the Arabic phraseological unit ṯalāṯu ḥaṯayātin “a lot of people” (lit. “three handfuls”), which occurs in the Islamic tradition, namely in al-Ṣaḥīḥ of al-Tirmīdhī and in the Musnad of Ibn Ḥanbal, gives a key to a better interpretation of the strongly similar passages used at the end of these two inscriptions.
In both cases the process of immigration into a recently founded colony of the kingdom of Ḥaḍramawt is concerned. The author of Khor Rori 3 remarked in its final part that “he brought with him as colonists a lot of people, since they separated until they expanded” (l. 5-7: w-ḥ<w> | <r>/<‘>m-s1/šlṯt/’<ḥ><ṯ>ym/ bn-mw | k<t>b‘/’d/s1tfḥ/). In Khor Rori 4/7 a short addendum is made to that statement: s2b[‘]<t>(m) “in abundance”. This reading appears to be preferable to the previously accepted restoration of the toponym Shabwa (S2b[w]<t>), the name of the capital of ancient Ḥaḍramawt.
AbstractLes inscriptions de construction hadramawtiques découvertes par l’expédition de l’American Foundation for the Study of Man sur le site de Khor Rori (le port antique de Sumhurām), en Dhofar, dans les années 1950 et au début des années 1960 sont d’un intérêt particulier pour l’étude de cette région périphérique de l’Arabie méridionale préislamique. Bien que leur sens général soit clair, quelques détails importants de leur contenu demeurent énigmatiques.
De ce point de vue, l’expression s2lṯt/’ḥṯym attestée dans Khor Rori 3/6 et 4/6-7 est digne d’être mentionnée. Sa comparaison avec la tournure phraséologique arabe ṯalāṯu ḥaṯayātin «beaucoup de monde» (litt. «trois creux de la main») relevée dans la tradition islamique, notamment dans al-Ṣaḥīḥ d’al-Tirmīdhī et dans le Musnad d’Ibn Ḥanbal, offre une clé pour une meilleure interprétation des passages tout à fait semblables employés à la fin de ces deux inscriptions.
Dans les deux cas, il s’agit du processus de l’immigration dans une colonie du royaume du Ḥaḍramawt récemment fondée. L’auteur de Khor Rori 3 a remarqué dans sa partie finale qu’«il amena avec lui beaucoup de monde comme colons depuis qu’ils se sont séparés jusqu’à ce qu’ils se soient répandus» (l. 5-7: w-ḥ<w> | <r>/<‘>m-s1/šlṯt/’<ḥ><ṯ>ym/bn-mw | k<t>b‘/’d/s1tfḥ/). Dans Khor Rori 4/7, un supplément fut ajouté à cette assertion: s2b[‘]<t>(m) «en abondance». Cette lecture paraît préférable à la restitution du toponyme Shabwa (S2b[w]<t>), nom de la capitale du Ḥaḍramawt antique qu’on acceptait précédemment.