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Reproduites en masse à l’aide de moules bivalves, les figurines de terre cuite, quelle que soit leur provenance, d’Orient ou d’Occident, sont habituellement considérées par l’archéologie comme relevant du mobilier d’art mineur, à vocation essentiellement votive, utilisé parfois comme viatique de l’individu déposé en milieu funéraire. Si on reconnaît dans le répertoire grec des copies de créations des plus grands sculpteurs, faute de modèles et compte tenu du rôle qui leur est imparti, leur identification a tendance à suivre une nomenclature dérivée de la statuaire de divinités classiques - pour les plus fréquentes, Déesse-Mère, Vénus, Jupiter, Mercure ou Priape. Utilisée très tôt au Levant et adoptée à partir du viie siècle avant notre ère en Grèce puis en Italie, la technique de reproduction en série n’apparaît dans le monde européen plus occidental et septentrional que dans le courant du ier siècle de notre ère, en même temps que la colonisation romaine, sans doute pour répondre à une demande liée à une pratique - religieuse, civique ou autre. Il est tentant du moins d’associer présence romaine et importation d’un ensemble de « modes » - techniques, rituelles, funéraires, voire expressives. Quel que soit le contexte toutefois, il apparaît difficile d’affirmer que l’influence de l’apport d’un procédé technique et l’iconographie qui lui est associée se reportent directement sur un comportement culturel et sociétal à une échelle globale.
AbstractRegardless of their origin, from the East or from the West, terracotta figurines mass-produced using bivalve moulds are usually considered as decorative objects, mostly used as votive offerings, or occasionally placed in a funerary zone as a viaticum. While a large number of the Greek ones are widely recognized as copies of the finest works of great sculptors, due to the lack of models, and because of the roles they have been assigned, these terracotta figurines tend to be identified using the names of classical deities-for the most frequent items, Mother-Goddess, Venus, Jupiter, Mercury or Priapus. This kind of serial replication technology is well known in the Levant as early as the 3rd millennium bc, and was adopted in Greece and Italy starting in the 7th and 6th centuries bc, extending westwards only in the 1st century ac, along with Roman colonization, obviously to meet a demand related to civic, religious or any other individual or common practices. It is at least tempting to associate the Roman settlement with the introduction of technical, ritual, funerary, or even expressive patterns. Whatever the situation though, it seems difficult to argue that the introduction of a technical process together with its associated iconography had a direct impact on a cultural and social behaviour on a global scale.
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