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1882
Volume 15, Issue 1
  • ISSN: 2031-5937
  • E-ISSN: 2295-9041

Abstract

Abstract

« Raconter » en images est antinomique dans la mesure où le « discours » suit le déroulement continu du temps alors que l’image se déploie dans l’espace. Le récit suppose une succession d’actions, de faits, d’épisodes que l’image ne peut que représenter de façon condensée ou elliptique : dès lors se pose la question des présupposés mentaux nécessaires à l’observateur pour comprendre - c’est-à-dire restituer - le fil des événements figurés.

Dans les langues sémitiques anciennes, la notion d’« aspect » l’emporte sur la notion de « temps », celui-ci n’y est pas linéaire, mais cyclique, et c’est l’achèvement de l’action, son inachèvement ou sa répétition qui importent davantage que le présent, le passé ou le futur. Ainsi l’espace de l’image traduit, dans les scènes militaires et cynégétiques par exemple, simultanément l’action et son résultat. Dans une scène d’investiture, la mise en image transforme l’action en récit esthétique et l’inscrit dans un éternel présent : le geste accompli est alors continuellement en cours et existe par conséquent grâce à l’image même qui le montre.

Abstract

“Storytelling” in images is paradoxical insofar as the “discourse” follows the continuous unfolding of time, whereas the image unfolds in space. The narration supposes a succession of actions, facts and episodes that the image can only represent in a condensed or elliptical manner: this raises the question of the mental presuppositions necessary for the observer to understand-i.e. to restore-the thread of the events depicted.

In ancient Semitic languages, the notion of “aspect” prevails over the notion of “time,” which is not linear but cyclical, and it is the completion of the action, its incompletion or its repetition that is more important than the present, the past or the future. Thus, in military and hunting scenes, for example, the surface area of the image simultaneously translates the action and its result. In an investiture scene, the imaging transforms the action into an aesthetic narrative and inscribes it in an eternal present: the accomplished gesture is then continuously in progress and consequently exists thanks to the very image that shows it.

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2022-01-01
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