Female dress, third-sixth century: The messages in the media

L’habillement est un élément indispensable pour construire l’identité du groupe comme de l’individu : il matérialise des messages relatifs au statut social et économique, au rang et à l’ethnicité du porteur. Les données littéraires aussi bien que visuelles qui portent sur le vêtement masculin de l’Antiquité tardive mettent en évidence les influences directrices jumelles de l’armée et des groupes “barbares” qui se trouvaient alors au centre du pouvoir. Mais l’évolution et l’importance des modifications apportées au vêtement féminin restent beaucoup plus difficiles à cerner. Dans cette contribution on tirera parti d’un échantillon de sources permettant de proposer une vue d’ensemble sur les formes de costume de femme les plus répandues dans l’Empire. Par rapport aux vêtements amples et drapés du Haut empire, on peut constater le développement d’une mode où la coupe et le montage de vêtements en tissu broché et leur disposition superposée entraînent une style plus linéaire. Ce qui rend plus complexe l’interprétation de cet habillement est que les critères encadrant la rhétorique sur le vêtement féminin diffèrent de ceux qui portent sur celui des hommes. Les textes de la période tardive, notamment ceux des Pères de l’Église, eux-mêmes héritiers d’une perspective gréco-romaine et juive sur le sexe et la société, y surimposent un ascétisme chrétien dans l’optique duquel le vêtement proclame le caractère moral de la femme.