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Le présent article part d’une considération de caractère général à propos de l’étude de la littérature de l’Antiquité tardive : bien que la période en question ait été réévaluée dans le cadre des sciences de l’Antiquité et quand bien même elle représente désormais un domaine privilégié de la recherche historique et archéologique, diverses sont les raisons qui rendent opaque l’étude de la production littéraire tardoantique. On se réfère ici, d’un côté aux difficultés dues au curriculum académique des spécialistes de littérature tardoantique, de l’autre à l’incompréhension ou, mieux encore, à la dévalorisation de formes expressives différentes, auxquelles normalement, dans une perspective moderne, on n’accorde pas de valeur littéraire au sens propre (illuminant est, en ce sens, le renvoi à Riegl pour l’histoire de l’art). On veut ici souligner la nécessité d’élaborer une méthode d’interprétation esthétique et littéraire différente de celles qui sont adoptées pour la littérature des époques précédentes, mais aussi plus indépendante du paradigme historiographique dominant dans les études sur l’Antiquité tardive.