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Cet article propose une synthèse sur la dynamique du processus de transformation des campagnes dans l’île de Majorque entre la période romaine et la fin de l’Antiquité tardive. Y sont envisagés le phénomène de la réoccupation d’anciens emplacements indigènes, le sort des sites ruraux romains et le rôle des églises chrétiennes - autant de paramètres essentiels pour bien appréhender la configuration du paysage de cette île méditerranéenne entre le ive et le viiie siècle. Les témoignages disponibles montrent qu’à la fin du iie ou au début du iiie siècle, un grand nombre d’emplacements avaient été abandonnés ; cela s’est « inversé » dans la seconde moitié du ve siècle et particulièrement au vie siècle, avec la réoccupation d’une grande partie des sites romains ; parallèlement, de nouveaux signes d’activité sont alors attestés sur de nombreux sites préhistoriques.