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Les voyages des empereurs romains présentent deux aspects qui méritent d’être soulignés, indépendamment de la marge de mobilité qu’ils révèlent, surtout au IVe siècle, et du suivi que nous pouvons faire de leurs parcours et séjours dans divers lieux. Ces deux aspects sont, d’une part les charges qu’ils entraînent pour les provinciaux, d’autre part la publica utilitas exprimée par Constance II dans une de ses lois (CTh 8, 5, 3). L’objectif de l’article est de mettre en évidence ces deux aspects opposés en utilisant la documentation disponible. Il présente de même une série de considérations et de précisions sur les termes utilisés pour désigner les lieux de résidence des empereurs, qui ne coïncident pas forcément avec de grands édifices aux espaces multiples, comme certains archéologues l’ont prétendu (par exemple la villa de Cercadilla [Corduba] ou Piazza Armerina en Sicile). Il se réfère également à trois déplacements d’empereurs ou de césars dans la Péninsule ibérique, qui sont les seuls que nous connaissions à l’époque tardive, et à leurs motivations : celui de Maximien Hercule 296/297, celui du césar Constant en 411 et celui de Majorien en 460. [Auteur]