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Immediately after Jesus’ execution, the Bavli - Tractate Sanhedrin 43a in uncensored editions - relates the trial and the execution of “his five disciples”: Mattaï, Naqaï, Netser, Boni and Todah. I state that the text is a fictional story of late composition and I discuss the relevance of the various assumptions which have already been proposed by several scholars to explain these different names, the number five and the meaning of the whole document. I also show that the subtle and sophisticated dialogue between the disciples and the Sages - exchange of puns and biblical verses - reflects the discussions between Jews and Christians in later Babylonia. Last but not least, I reach the conclusion that the formula which introduces the episode: “Yeshu had five disciples”, and which is given in the Talmud as a baraita (i.e. a tannaitic dictum), is nothing but a transferring of a mishnaic formula originally related to Yohanan Ben Zakkai. Thus, the incipit gives us the tone: all this passage is a parody. On the one hand Jesus is ironically presented - in this document - as an anti-Ben Zakkai (who had five disciples). But, on the other hand and more surprisingly, he is also presented as the “new Balaam” (who had five “assessors”).
AbstractImmédiatement après avoir relaté l’exécution de Jésus, le Babli - traité Sanhédrin 43a dans les éditions non censurées - rapporte le procès et l’exécution de « ses cinq disciples »: Mattaï, Naqaï, Netser, Boni et Todah. L’auteur de cet article établit que le texte est une histoire fictive de composition tardive et discute la pertinence des diverses hypothèses savantes proposées jusqu’ici pour expliquer ces différents noms, le nombre cinq et la signification de l’ensemble du document. Il montre que le dialogue subtil et sophistiqué entre les disciples et les Sages -un échange de jeux de mots et de versets bibliques - est le reflet de discussions plus tardives qui avaient cours en Babylonie entre Juifs et chrétiens. Enfin et surtout, il parvient à la conclusion que la formule : « Yeshu avait cinq disciples », et qui est présentée dans le Talmud comme une baraïta (i.e. un dictum d’époque tannaïtique), n’est rien d’autre qu’un décalque d’une formule mishnique qui, à l’origine, se rapporte à Yohanan Ben Zakkaï. Ce faisant, l’incipit donne le ton : tout le passage est parodique. D’un côté, Jésus est ironiquement présenté, dans ce document, comme un anti-Ben Zakkaï (qui avait cinq disciples). Mais, de l’autre - et de façon plus surprenante - il y fait également figure de « nouveau Balaam » (qui avait cinq « assesseurs »).