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Dans La Disparition de Jim Sullivan (2013) de Tanguy Viel, la disparition est à la fois un thème et une forme. L’ouvrage raconte en effet la disparition de Dwayne Koster qui, fasciné par l’histoire de Jim Sullivan, se suicide dans le désert du Nouveau-Mexique où disparut le rocker en 1975. Mais ce roman est en grande partie enchâssé dans la relation métafictionnelle de sa genèse, ce qui a pour effet de le faire lui-même partiellement disparaître: son auteur (fictif) ne le cite pas complètement et il ajoute à son texte des ébauches et autres bribes avant-textuelles qui en effacent les contours romanesques. L’ouvrage de Tanguy Viel peut ainsi être envisagé comme une double réponse, existentielle et esthétique, à la question de la fin.
AbstractIn The Disappearance of Jim Sullivan (2013) by Tanguy Viel, disappearance is both a theme and a stylistic device. Indeed, this publication narrates the disappearance of Dwayne Koster, who, fascinated by the story of Jim Sullivan, commits suicide in the New Mexico desert which was the setting of the rocker’s disappearance in 1975. But this novel is for the most part set in the metanarrative tale of its own genesis, and, as a result, is partially eclipsed: its -fictitious- author doesn’t relate it in its entirety and keeps adding bits and pieces of first drafts and preliminary sketches to his text, thus blurring its boundaries. Tanguy Viel’s work can therefore be perceived as a double response, existential and aesthetic, to the question of the end.