Les Lettres Romanes
Volume 70, Issue 1-2, 2016
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Écrire après la fin : la logique spectrale à l’époque contemporaine
show More to view fulltext, buy and share links for:Écrire après la fin : la logique spectrale à l’époque contemporaine show Less to hide fulltext, buy and share links for: Écrire après la fin : la logique spectrale à l’époque contemporaineAuthors: Manon Delcour, Estelle Mathey and Alice Richir
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Se dénouer avant la fin : une position terminale initiale chez Gus Van Sant et Jean-Philippe Toussaint
show More to view fulltext, buy and share links for:Se dénouer avant la fin : une position terminale initiale chez Gus Van Sant et Jean-Philippe Toussaint show Less to hide fulltext, buy and share links for: Se dénouer avant la fin : une position terminale initiale chez Gus Van Sant et Jean-Philippe ToussaintAuthors: Natacha Pfeiffer and Alice RichirAbstractS’ouvrant sur l’image d’un protagoniste égaré, plongé dans un décor qui le prive de tout repère spatio-temporel stable, condamné à une fuite erratique qui semble ne jamais devoir s’achever, Gerry de Gus Van Sant et Fuir de Jean-Philippe Toussaint problématisent d’emblée la question de la fin en la posant comme condition d’avènement du récit. Cet article se propose d’étudier en contrepoint ces deux œuvres, l’une cinématographique, l’autre littéraire, afin de déterminer, d’un média à l’autre, les procédés par lesquels le cadre œuvre à sa propre déréalisation. Il s’agira alors de mesurer les implications de cette mise en défaut du cadre par lui-même sur l’émergence d’une image dont la dynamique serait celle du « dénouement ».
AbstractThe scene opens with the image of a misplaced protagonist immersed in a landscape devoid of any specific spatiotemporal markers, and condemned to a seemingly never-ending erratic flight. Gus Van Sant’s Gerry and Jean- Philippe Toussaint’s Fuir problematise the notion of the ending by considering it as the very condition for the narration’s beginning. This article aims to study these two works in counterpoint, one being cinematographic and one literary, in order to effectively determine the processes through which a setting constructs its own derealisation across different media. This study will thus examine the implications of this self-negation of the setting on the emergence of an image whose dynamic would be that of the “dénouement”.
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Formes et sens de la disparition dans La Disparition de Jim Sullivan de Tanguy Viel
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AbstractIn The Disappearance of Jim Sullivan (2013) by Tanguy Viel, disappearance is both a theme and a stylistic device. Indeed, this publication narrates the disappearance of Dwayne Koster, who, fascinated by the story of Jim Sullivan, commits suicide in the New Mexico desert which was the setting of the rocker’s disappearance in 1975. But this novel is for the most part set in the metanarrative tale of its own genesis, and, as a result, is partially eclipsed: its -fictitious- author doesn’t relate it in its entirety and keeps adding bits and pieces of first drafts and preliminary sketches to his text, thus blurring its boundaries. Tanguy Viel’s work can therefore be perceived as a double response, existential and aesthetic, to the question of the end.
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Fin de partie au Mali. Oreille rouge d’Éric Chevillard
show More to view fulltext, buy and share links for:Fin de partie au Mali. Oreille rouge d’Éric Chevillard show Less to hide fulltext, buy and share links for: Fin de partie au Mali. Oreille rouge d’Éric ChevillardAbstractLa question de la « fin » occupe une place privilégiée dans la littérature viatique des xxe et xxie siècles: non seulement la pratique du voyage, l’expérience du monde semblent menacées, mais la possibilité d’en rendre compte paraît elle-même mise en doute. Si le chapitre initial de Tristes tropiques (1955) se révèle, à ce titre, emblématique, on est forcé de constater que très nombreux sont les récits de voyage qui entonnent un même chant funèbre, décliné selon des registres divers, cultivant ainsi « la vision pessimiste d’une disparition de l’altérité, plaçant les espaces lointains sous le signe de l’éphémère, du déclin, du glissement irrémédiable et parfois fascinant, vers une dissipation dans la monotonie culturelle mondiale » (Moura, La Littérature des lointains, 1998, p. 409). Méritent dès lors l’attention, dans ce contexte, les récits de voyage qui, à l’instar d’Oreille rouge d’Éric Chevillard (2005), ne se contentent pas de reproduire les clichés (en matière de pratique voyageuse ou d’écriture), mais les dépassent, franchissent une autre frontière, non plus géographique, mais stylistique et/ou narrative, conviant ainsi le lecteur à l’exploration - voire au génie - de l’écriture, peut-être davantage que du lieu. Le travail sur la construction/fragmentation du texte, la distance ironique, le dédoublement du narrateur/voyageur, les jeux sur la langue permettent indéniablement à Chevillard de « réinventer » le voyage, mais aussi de creuser, par ce biais, une des dimensions importantes du champ littéraire contemporain, celle de l’écriture de soi.
AbstractThe issue of the “end” has been tackled extensively in travel literature of the twentieth and twenty-first centuries: not only does the idea of travelling, and of experiencing the world in this way, seem to be under threat but the very possibility of faithfully reporting these experiences seems itself to be in doubt. If the first chapter of Tristes Tropiques (1955) encapsulates this trend, one cannot but note that a very large number of travel accounts strike a similar, plaintive note privileging “la vision pessimiste d’une disparition de l’altérité, plaçant les espaces lointains sous le signe de l’éphémère, du déclin, du glissement irrémédiable et parfois fascinant, vers une dissipation dans la monotonie culturelle mondiale” (Moura, La Littérature des lointains, 1998, p. 409). In this context, travel accounts such as Oreille rouge by Éric Chevillard (2005) deserve particular attention as they do not simply reproduce clichés (whether in terms of travelling itself or of writing style) but overcome them and cross yet another boundary (no longer geographical but rather stylistic and/or narrative), thus inviting the reader to explore this uncharted space of writing, often perhaps more than place as such. Attention to the construction/fragmentation of the text, ironic distance, the duality of the narrator/traveller roles, wordplay, all of these doubtlessly enable him to “reinvent” travelling but also to look closely into one of the most important dimensions of contemporary literature: writing about oneself.
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« Soy Ciudad » : le corps désincarné des mégapoles modernes. Mexico dans la littérature mexicaine après 2005 : Felipe Soto Viterbo, Guillermo Fadanelli et Jorge F. Hernández
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AbstractThe present article analyzes three Mexican novels in light of Ruffel’s reflection on the contemporary: Guillermo Fadanelli’s Hotel DF, Jorge F. Hernández’s Réquiem para un ángel and Felipe Soto Viterbo’s Conspiración de las cosas. These novels take place in the megapolis Mexico City thus continuing a long tradition marked by, inter alia, Carlos Monsiváis and Carlos Fuentes. The main impact of the twenty-first-century urban environment seems to be a “spectralization” of the characters’ body: immobilized in Soto Viterbo’s novel, the body is “mortalized” in Fadanelli’s and sacrificed in Hernández’s novel. These three configurations of the body reflect a certain conception of realism and, consequently, of reality.
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D’une littérature fin de siècle à une écriture du dénouement : l’habitation hantée dans « Véra », Bruges-la-Morte et l’Occupation des sols
show More to view fulltext, buy and share links for:D’une littérature fin de siècle à une écriture du dénouement : l’habitation hantée dans « Véra », Bruges-la-Morte et l’Occupation des sols show Less to hide fulltext, buy and share links for: D’une littérature fin de siècle à une écriture du dénouement : l’habitation hantée dans « Véra », Bruges-la-Morte et l’Occupation des solsBy: Manon DelcourAbstractCet article se propose d’analyser la problématisation de la fin dans le cadre spatial de la nouvelle de Jean Echenoz L’Occupation des sols à l’aide des considérations sur le « dénouement » de Lionel Ruffel. Un parallèle avec deux œuvres fin de siècle - le conte de Villiers de l’Isle-Adam « Véra » et le roman de Georges Rodenbach Bruges-la-Morte - montrera que la description du cadre urbain menée par Echenoz interroge la représentation à l’époque contemporaine tout en révélant la persistance de certains discours perceptibles d’une fin de siècle à une autre.
AbstractUsing Lionel Ruffel’s considerations on “dénouement”, this article sets out to analyze the problematization of the end in the spatial framework of Jean Echenoz’s short story L’Occupation des sols. A comparison with two fin de siècle works - Villiers de l’Isle-Adam’s tale «Vera» and Georges Rodenbach’s novel Bruges-la-Morte - shows that Echenoz’s description of the urban environment questions the notion of representation in contemporary practice while revealing the persistence of certain discourses from the end of one century through to the end of another.
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Les voix spectrales chez Antoine Volodine
show More to view fulltext, buy and share links for:Les voix spectrales chez Antoine Volodine show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les voix spectrales chez Antoine VolodineBy: Estelle MatheyAbstractPersonnages fantomatiques, brouillage narratif, processus de mise en abyme forment quelques-uns des îlots les plus visibles du phénomène spectral qui organise l’œuvre d’Antoine Volodine. Les thèmes, le dispositif langagier et les relations intersubjectives sont marqués par un décalage récurrent qui effeuille le sens et le délocalise dans un espace marginal, intermédiaire ou indéterminé. L’analyse de la voix récitante du personnage principal Des anges mineurs, un condamné dont la mort est continuellement reportée, montrera comment ces différents niveaux ordonnent les processus de décentrement, d’effacement et de minoration qui engagent l’œuvre littéraire sur la voie, non plus d’un sens clair et univoquement transmissible, mais d’une expressivité nouvelle qui assume la vulnérabilité anthropologique de la parole.
AbstractGhostly characters, narrative blurriness, mise en abyme processes: these are a few of the most conspicuous features of the spectral phenomenon that structures Antoine Volodine’s work. The themes, linguistic devices and intersubjective relationships are characterized by a systematic discrepancy that relocates the meaning to a marginal, intermediate or indefinite space. In Volodine’s Des anges mineurs, an analysis of the main character’s voice - whose sentence to death is continually postponed - will show how these levels shape the processes of decentralization, dissipation and erosion which, negating the textual univocity, confer to the literary work an original expressiveness assuming the anthropological vulnerability of speech.
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De la désubstantialisation à la spectralité dans Splendid Hôtel, Forever Valley, Rose Mélie Rose de Marie Redonnet
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AbstractThis article starts its countdown from the spectral decade, that is the end of 1980s when French literature aimed at the desubstantialisation of characters and spatiotemporal fictional universes. In the first part, this notion, taken from physics and sociology, is the object of theorization; in the second part, some of its uses in the Marie Redonnet’s novels including “Splendid Hôtel” (1986), “Forever Valley” (1986) and “Rose Mélie Rose” (1987) are presented. The analysis of this triptych focuses on semantic hollowness, the use of a minimal syntax, and the unconventional use of signs. Then, from outside the linguistic sphere, it addresses the desubstantialisation of modernity and of the characters who are caught in the circle of a capitalist, libidinal economy.
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La composition sérielle chez Molière
show More to view fulltext, buy and share links for:La composition sérielle chez Molière show Less to hide fulltext, buy and share links for: La composition sérielle chez MolièreBy: Jean Luc RobinAbstractMolière composait-il ses pièces en série ? Un précédent philosophique, la lecture de Leibniz par Deleuze dans Le Pli, et surtout les avancées d’un courant bien établi de la recherche moliériste permettent de dégager la pertinence et la fécondité de la notion de série dans l’interprétation du théâtre de Molière. Vérifiée par des travaux récents, l’hypothèse de la composition en partie sérielle de ses comédies facilite un repérage herméneutique des enjeux primordialement dramaturgiques de l’art de Molière. Cette méthode dramaturgique apparaît comme la condition préalable à un réexamen de la question de la philosophie de Molière non focalisé sur les philosophèmes les plus voyants du dialogue. Bref, la notion de série met en évidence la richesse des effets de sens de la comédie moliéresque, y compris ses effets philosophiques. L’exemple de l’anthropologie automatiquement produite par la structuration sérielle de ses comédies montre que les effets philosophiques de son théâtre ne sont pas d’ordre strictement textuel.
AbstractDid Molière compose his plays in a series? A philosophical precedent, Deleuze’s reading of Leibniz in The Fold, and recent developments within a well-established branch of Molière studies all serve to illuminate the relevance and fecundity of the notion of series in the interpretation of Molière’s theater. Corroborated by recent criticism, the hypothesis of the partial serial composition of his comedies allows us to center hermeneutical attention on the dramaturgical features of Molière’s plays. Such a dramaturgical approach is a prerequisite for a reexamination of the question of Molière’s philosophy that would not focus on the most flamboyant philosophical statements in the plays’ dialogue. The notion of series thus highlights the wealth of meaning in Molière’s comedy, including its philosophical effects. The anthropology automatically produced by the serialized structure of his comedies illustrates that the philosophical effects of Molière’s theater are not only textual.
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De Verga à Visconti
show More to view fulltext, buy and share links for:De Verga à Visconti show Less to hide fulltext, buy and share links for: De Verga à ViscontiBy: André SempouxAbstractLe concept bakhtinien de « récit monologique » opposé au « récit dialogique » s’applique bien à l’adaptation qu’a faite Visconti pour le cinéma du roman publié par Verga trois quarts de siècle plus tôt. Comme dans le livre, le personnage central du film échoue dans son projet de conduire la famille à un mieux-être. Mais le roman, polyphonique, fait entendre les voix dissonantes de la communauté, tandis que l’idéal révolutionnaire du héros épique viscontien laisse entrevoir, pour la Sicile et le monde, un lointain avenir de justice.
AbstractThe Bakhtinian concept of “monological narrative” as opposed to that of “dialogical narrative” can be used to understand Visconti’s cinematic adaptation of Verga’s novel made three quarters of a century ago.
The central character of both the movie and the book fails in his project to create a better situation for his family. The novel, however, because of inherent polyphonicity provides a place for the dissonant voices of the community, while the revolutionary ideal of Visconti’s epic hero offers a glimpse into a distant world of justice for both Sicily and the rest of the world.
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René Maran, un dandy noir entre Bordeaux et l’Oubangui-Chari (1909-1921)
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AbstractThe question of ideology has always been at the centre of discussions of René Maran, the Guyana-born French writer, who seems of interest to critical analysis only insofar as he can be connected to the “question noire”. Apart from (and because of) that, Maran remains an unknown writer in the history of Francophone literature, despite a long literary career that began well before he was awarded the controversial Goncourt Prize of 1921. This paper focuses precisely on this relatively unknown period of Maran’s trajectory. It first analyses the conditions (domestic, social and institutional) that made it possible for him to adopt a dandyesque attitude during his emergence as a writer; then we look at the manifestations of this posture in his writings of that period, especially in his unpublished letters to his friend Charles Barailley between 1911 and 1921. Our analysis highlights the author’s efforts to cultivate his singularity - a problematic response to the contradictions he perceived between the literary field’s expectations and his own aspirations.
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L’imaginaire nocturne de Jean-Philippe Toussaint
show More to view fulltext, buy and share links for:L’imaginaire nocturne de Jean-Philippe Toussaint show Less to hide fulltext, buy and share links for: L’imaginaire nocturne de Jean-Philippe ToussaintAbstractLe temps constitue l’un des points nodaux de l’œuvre de Jean-Philippe Toussaint. Parallèlement, le topique de la lumière a, comme il l’affirme dans La Main et le regard, « toujours eu une place centrale dans [s]on travail » (p. 18). Partant de ces deux éléments, nous interrogeons leur articulation spécifique au sein de la tétralogie Marie Madeleine Marguerite de Montalte, afin de cerner la logique de l’imaginaire qui en résulte.
AbstractTime is one of the main components of Jean-Philippe Toussaint’s literary work. Simultaneously, the theme of light has always occupied, as he explicitly stated in La Main et le regard, “a central place in [his] work”. With these two features as the starting points of this analysis, we examine the particular ways in which they are articulated within the tetralogy Marie Madeleine Marguerite de Montalte, in order to identify the resulting logic of imagination.
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