Full text loading...
Les Dictz moraulx pour faire tapisserie d’Henri Baude prennent une place singulière dans l’histoire du proverbe. Ce recueil, dont on suppose qu’il est destiné à proposer des légendes pour des tapis, repose, entre autres, sur une série de dits à connotation proverbiale et ornés de rubriques plus ou moins longues, qui compilent des caricatures et des lieux communs. La présente étude s’attache à décrypter la complexité des liens entretenus entre la formule proverbiale et le texte, afin d’apprécier le degré de poétisation du proverbe. Il est effectivement intéressant de remarquer comme le poète s’approprie et légitime le proverbe, placé à divers noeuds du discours, pour lui faire porter une parole procédurière et aider à former l’illustration à venir.
AbstractHenri Baude’s Dictz moraulx pour faire tapisserie holds an uncommon situation in the history of the proverb. This collection – probably meant to inspire tapestried legends – rests upon a series of dits with proverbial connotations, ornated with rubrics varying in size, that compile caricatures and stereotypes. The present study means to decrypt the complexity of the relationship between the proverbial formula and the text, in order to better appreciate the poetic form of the proverb. It is indeed interesting to observe how the poet captures and sanctions the proverb, located in crucial parts of the discourse, which in turn comes to bear a litigious verb, allowing it to suggest the illustration ahead.