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oa The ‘Great Sanitary Awakening’ Questioned: Is There a Solid Argument in Favour of the ‘Filthy Medieval City’ Hypothesis?
- Brepols
- Publication: Medieval and Modern Matters, Volume 5, Issue 1, Jan 2014, p. 95 - 116
Abstract
The large archaeological dataset of more than 650 excavated water facilities and cesspits dating from the thirteenth to the nineteenth century in the Dutch town of Haarlem allows us to outline long-term shifts in hygienic infrastructure. In the late Medieval period, town dwellers used mostly cesspits and surface water from canals, but in the last quarter of the sixteenth century, the use of water facilities began to increase. Over the course of the next three centuries, more and more water facilities were built as pollution increased. Industrial waste contributed to pollution in the late sixteenth and seventeenth centuries and as a result, by the second half of the eighteenth century, human excrement was being drained from privies directly into the canals. In combination with sewage from factories established in the nineteenth century a ‘great stink’ emerged. A ‘great sanitation awakening,’ therefore, must be viewed as a response to the increased pollution of canals and rivers. In light of this, it is fair to argue that it was not so much the Medieval period that was filthy and unhygienic, as Victorian reformers suggested, but the nineteenth century.
AbstractUne banque de données riche de plus de 650 structures de gestion de l’eau et de latrines datées du xiiie au xixe siecle dans le ville néerlandaise de Harlem nous autorise à retracer l’évolution des infrastructures sanitaires dans la longue durée. À la période médiévale tardive, les citadins utilisaient le plus souvent des latrines et les eaux des canaux dans leur gestion des eaux usées et des matières fécales. À partir du dernier quart du xive siècle cependant, l’usage de conduites d’évacuation hydraulique a progressivement augmenté. Durant les trois siècles qui ont suivi, leurs réseaux ont crû à la mesure de l’augmentation de la pollution urbaine. Les rejets detritiques industriels y ont beaucoup contribué dans la seconde moitié du xviiie siècle, les excréments humains étant directement évacués depuis les habitats vers les canaux. Tandis qu’ils se combinaient à l’égouttage des usines établies en grand nombre dans le courant du xixe siècle, survint la « grande puanteur ». C’est la raison pour laquelle le « grand réveil sanitaire » peut être vu comme la réponse à la pollution croissante des canaux et rivières. À la lumière de ce constat, il semble juste de prétendre que ce n’est pas tant le Moyen Âge qui fut une période putride et ahygiénique, comme l’ont prétendu les réformateurs victoriens, mais bien le xixe siecle.