Full text loading...
Les exemples philoniens d’ἄγαλμα et d’ἀγαλματοφορέω montrent la diversité des emplois de ce lexique en dépendance de sources platoniciennes. Dans des textes post-classiques, juifs, chrétiens ou néoplatoniciens, ἄγαλμα, nom de la statue cultuelle des Grecs, désigne une figure servant d’intermédiaire entre l’homme et le divin. Chez les chrétiens, il a pu être pris comme l’équivalent de l’εἰκών biblique. Au pluriel, les ἀγάλματα sont les traces ou empreintes (τύποι) qui — dans le monde visible ou dans les mots des textes inspirés — renvoient au-delà d’elles-mêmes à l’objet véritable. Ainsi, ἄγαλμα appartient au lexique de l’image, étape dans le processus de la connaissance.
AbstractExamples of Philo’s use of ἄγαλμα and ἀγαλματοφορέω show the semantic diversity, which goes back to the Platonic sources. In post-classical texts, Jewish, Christian and Neoplatonic, ἄγαλμα, the name of a cultic statue, indicates a figure of mediation between the human and the divine. Among the Christians, it has been taken as the equivalent of the biblical εἰκών. The plural ἀγάλματα means the traces or impressions (τύποι) which — in the visible world or in the inspired texts — refer to true objects beyond themselves. Thus, ἄγαλμα belongs to the vocabulary of imagery and was conceived as a stage in the process of cognition.