Revue Mabillon
Revue Internationale d'Histoire et de Littérature Religieuses
Volume 22, Issue 1, 2011
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Les abbatiats de Bernard et de l’archevêque Raoul à Fleury et l’assignation des biens de 855
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AbstractThe history of the monastery of Fleury in the mid ninth century poses two difficulties : on one hand, a tangled abbatial succession and, on the other, how the diploma of 25 September 855 should be interpreted. If we leave aside the dubious testimony of Gallia Christiana concerning the presence of the archbishop of Bourges, Raoul, as abbot from 846 onwards, probably due to confusion with the diploma of Charles le Simple, it appears that Bernard, probably the brother of the counts Eccard and Thierry, was the abbot in 853. In 855 an inspection of missi, sent to investigate a complaint from the monks suffering from penury due to untimely secularisations by their superior, advises that the next regularly elected abbot should respect the assignment of property to the revenues of the monks and to service to the king. But there was no new election. The monastery was first entrusted irregularly to Archbishop Raoul ¢ arousing the opposition of the bishops who gathered at Savonnières in 859 - then restored to abbot Bernard, probably at the moment of reconciliation between Charles the Bald and the rebels of 858, among whom were Bernard’s brothers, Eccard and Thierry.
AbstractDie Geschichte des Klosters Fleury in der Mitte des 9. Jahrhundert birgt zwei schwierige Fragen : eine unklare Abtssukzession einerseits und eine angemessene Interpretation des Diploms vom 25. September 855 andererseits. Lässt man das dubiose Zeugnis der Gallia christiana über die Bekleidung des Abtsamts durch den Bischof von Bourges ab 846 beiseite, daswahrscheinlich durch eine Verwechselung mit einem Diplom Karls des Einfältigen entstand, so kann man festhalten, dass Bernard, wahrscheinlich ein Bruder der Grafen Eccard und Thierry, 853 als regulärer Abt fungierte. 855 wurde eine Inspektion durch Missi veranlasst, weil die Mönche geklagt hatten, dass sie aufgrund der durch den Abt betriebenen Verweltlichung der Abtei nur mangelhaft versorgt wurden ; es wurde bestimmt, dass der künftige, ordnungsgemäß gewählte Abt die Bestimmung der Güter als Einkünfte der Mönche und Servicium desKönigs zu respektieren hätte. Es kam jedoch zu keiner Neuwahl. Das Kloster wurde zuerst irregulär Bischof Raoul anvertraut - was die in Savonnières 859 versammelten Bischöfe beklagten - und später an Abt Bernard zurückgegeben, wohl nachdem Karl der Kahle sich mit den Aufständischen von 858 versöhnte, zu denen auch Bernards Brüder zählten.
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Les livres de chants notés à Cluny : une survie à Solesmes ?
show More to view fulltext, buy and share links for:Les livres de chants notés à Cluny : une survie à Solesmes ? show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les livres de chants notés à Cluny : une survie à Solesmes ?By: Michel HugloAbstractLe prieuré de Solesmes, fondé en 1010 par le Seigneur de Sablé avec quelques moines de La-Couture du Mans et restauré par les mauristes en 1722, fut érigé en abbaye en 1837 : les constitutions de Saint-Pierre de Solesmes, rédigées par dom Prosper Guéranger, sont tributaires des us et coutumes de Cluny et des constitutions de la congrégation de Saint-Maur. L’inventaire des livres liturgiques clunisiens pour la récitation de l’office divin se limite à un seul antiphonaire et trois bréviaires notés ; pour l’étude des chants de la messe à Cluny, il subsiste deux graduels et le bréviaire-missel noté du prieuré de Saint-Pancrace ; enfin, pour les chants de procession, il nous reste un seul manuscrit. Ce maigre bilan permet cependant de comparer la liturgie chantée de Cluny à celle de La-Couture du Mans (et de Solesmes) qui se rattache aux répertoires de l’Ouest. En somme, la survie de la tradition musicale clunisienne à Solesmes se limite à quelques pièces de chant du processionnal et à un soin constant pour l’étude et la pratique du plain-chant.
AbstractThe priory of Solesmes, founded in 1010 by the Seigneur de Sablé with a few monks from La-Couture du Mans and restored by the Maurists in 1722, was raised to an abbey in 1837 : the constitutions of Saint-Pierre de Solesmes, written by Dom Prosper Guéranger, are based on the usages and customs of Cluny and the constitutions of the congregation of Saint-Maur. The inventory of Cluniac liturgical books for the recitation of the divine office is limited to a single antiphonary and three noted breviaries ; for the study of chants for the mass at Cluny, there are two remaining graduals and a noted breviary-missal from the priory of Saint-Pancrace ; for the processional chants, there is one remaining manuscript. This slim harvest, however, allows one to compare the chanted liturgy at Cluny with that of La-Couture du Mans (and of Solesmes), which is grouped with the repertories of western France. Overall, the survival of the Cluniac musical tradition at Solesmes amounts to a few pieces of chant from the processional and steadfast care in the study and practice of plain chant.
AbstractDas Priorat von Solesmes wurde 1010 durch den Herrn von Sablé mit einigen Mönchen aus La-Couture du Mans gegründet, von den Maurinern 1722 restauriert und 1837 zu einer Abtei erhoben. Die von Dom Prosper Guéranger redigierten Konstitutionen von Saint-Pierre de Solesmes hingen stark von den cluniazensischen Gebräuchen und von den Konstitutionen der Kongregation von Saint-Maur ab. Der erhaltene Bestand cluniazensischer liturgischer Bücher für das Stundengebet beschränkt sich auf ein einziges Antiphonar und drei Breviere mit Noten. Zum Erlernen des Gesangs für die cluniazensische Messe standen zwei Graduale und ein Brevier-Missale mit Noten aus dem Priorat Saint-Pancrace Verfügung ; für die Gesänge bei den Prozessionen schließlich, ist nur eine Handschrift auf uns gekommen. Dieser magere Befund erlaubt es dennoch, die cluniazensische Gesangsliturgie mit jener von La-Couture du Mans (und Solesmes) zu vergleichen, die Bestandteil des westlichen liturgischen Repertoires ist. Zusammengefasst beschränkt sich das Fortleben der musikalischen Tradition Clunys in Solesme auf einige Gesänge für Prozessionen sowie die kontinuierliche Pflege und Praxis des Cantus Planus.
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Sacralité et pouvoir thaumaturgique des statues mariales (xe siècle-première moitié du xiiie siècle)
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AbstractIn a fine book based on local collections of miracles of the Virgin in the twelfth and thirteenth centuries, Gabriela Signori observes that pilgrimage to the Marian sanctuaries was late in giving a truly autonomous place to statues of Mary. After having brought together scattered references for the tenth and eleventh centuries, the article returns to the documentation for the places studied by G. Signori. If the pilgrimage cult appears indeed to be centred on the building itself and, in some cases, on a Marian relic, passages in miracle collections (for Coutances and Saint-Pierre-sur-Dives) and other facts (for Chartres and Lausanne) tend to temper the picture. The accounts of miracles tell of beliefs and attitudes that the hagiographs did not want to encourage, but which nonetheless existed ; the other facts require that caution be observed about the silence concerning Marian effigies in miracle stories involving those two cathedrals. The article then shows that in other sources there exist accounts of the healing virtues of certain statues of the Virgin in the twelfth and first half of the thirteenth century. In the end it is impossible to give a clear answer to a question that is particularly complex. The sacredness of the statues depends not always nor entirely on that of the churches and the presence of famous Marian relics. Moreover, they were not necessarily attributed healing power, even when they were considered sacred. But this did happen in certain cases, and earlier than was previously thought.
AbstractIn einem schönen, auf der Analyse der Lokalsammlungen von Marienmirakeln des 12.- 13. Jahrhundert basierenden Buch, merkte Gabriela Signori an, Statuen der heiligen Jungfrau hätten bei Marienwallfahrten lange keinen eigenständigen Platz eingenommen. Nach einer Zusammenfassung verstreuter Daten aus dem 11.-12. Jahrhundert wendet sich der vorliegende Aufsatz der Dokumentation des Materials aus den von G. Signori untersuchten Orten zu. Zweifellos fokussierte sich dieWallfahrtverehrung auf das Gebäude und gegebenenfalls auf eine Marienreliquie ; dennoch laden Passagen in den Wundersammlungen (für Coutances und Saint-Pierre-sur-Dives) und andere Tatsachen (für Chartres und Lausanne) dazu ein, das Gesamtbild zu nuancieren. Erstere lassen insbesondere Glaubens- und Verhaltensweisen durchscheinen, zu welchen die Hagiographen nicht ermutigen wollten, die aber dennoch existierten ; letztere zwingen dazu, das Schweigen über die Marienfiguren in den Wunderberichten über die zwei Kathedralen zu relativieren. Die vorliegende Studie zeigt, dass es in anderen Quellen durchaus Zeugnisse über die thaumaturgische virtus bestimmter Marienstatuen im 12. und in der ersten Hälfte des 13. Jahrhundert existierten. Somit erweist es sich als unmöglich, auf diese komplexe Frage, eine abschließende Antwort zu geben. Die Sakralität der Statuen hing nicht immer bzw. nicht ausschließlich von jener der Kirchen oder dem Vorhandensein von Marienreliquien ab. Darüber hinaus sprach man ihnen nicht zwangsläufig Heilkraft zu, auch wenn sie als heilig angesehen wurden. Allerdings geschah genau dies in einigen Fällen früher als bisher gedacht.
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Le rôle de la vie régulière dans l’invention et la diffusion des divertissements sociaux au Moyen Âge
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AbstractThis contribution first enters into the complexity of games as entertainment within medieval religious life. Out of the tension between the monastery’s contemplative rigour and the entertainment of the game emerges a previously neglected source for our general understanding of the medieval culture of games. Since the game as an anthropological constant in daily life could not be set aside even in religious life, new types of games appeared that corresponded far more to monastic life and, like the Rithmomachia, quickly came to the universities. At the same time, games from a variety of cultural provenances (Germanic, Muslim or Christian, courtly or urban) were adapted to monastic conditions and were transformed, purified, supplied with their own Christian myths of origin. Thus, games were also filled with meaning for the world outside the monastery. This clear tendency to transformthe game, above all in the Dominican milieu, could lead either to the game itself or its implements being conceived on a mystical level within the so-called « dingallegorische Erbauungsliteratur ». All in all, this essay hopes to open a previously closed path towards understanding of the intra-cultural phenomenon of « game » through the example of (medieval) religious life.
AbstractDer Beitrag dringt erstmals in die Komplexität des Unterhaltungsspiels innerhalb der mittelalterlichen vita religiosa ein. Gerade dem Spannungsfeld aus klösterlich-kontemplativer Strenge und unterhaltendem Spiel nämlich erwuchs ein bedeutender, bislang unbeachteter Input für die mittelalterliche Spielkultur.Weil das Spiel als eine anthropologische Konstante aus dem menschlichen Alltag selbst im Religiosentum nicht beseitigt werden konnte, entstanden neuartige Spiele, die dem mönchischen Wesen weit mehr entsprachen und wie die Rithmomachie schnell ihren Weg an die Universitäten nahmen. Zugleich wurden Spiele verschiedener kultureller Provenienz (germanisch, muslimisch oder christlich, höfisch oder städtisch) den mönchischen Gegebenheiten angepasst, sie wurden transformiert, gereinigt, mit eigenen Ursprungsmythen versehen und - auf einem neuen, christlichen, Level - bedeutungsvoll für die Welt außerhalb. Diese vor allem im dominikanischen Milieu deutliche Tendenz zur Umwandlung konnte bis zur Mystifizierung des Spiels oder seiner Ustensilien innerhalb der so genannten « dingallegorischen Erbauungsliteratur » führen. Alles in allem, erhofft sich der Beitrag, einen der Forschung bislang verschlossenen Weg zum Verständnis eines intra-kulturellen Phänomens « Spiel » am Beispiel des Relgiosentums zu öffnen.
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Some Hagiographical Evidence for Templar Spirituality, Religious Life and Conduct
show More to view fulltext, buy and share links for:Some Hagiographical Evidence for Templar Spirituality, Religious Life and Conduct show Less to hide fulltext, buy and share links for: Some Hagiographical Evidence for Templar Spirituality, Religious Life and ConductBy: Jochen SchenkAbstractL’hagiographie des ordres militaires médiévaux étant depuis longtemps considérée comme un corpus peu substantiel, les textes hagiographiques ont été insuffisamment pris en compte dans l’examen et dans l’explication des perspectives spirituelles de ces ordres et de la conduite religieuse de leurs membres. Cela est particulièrement vrai pour l’ordre des templiers, qui ne peut se prévaloir de compter dans ses rangs un seul saint du calendrier catholique. Le présent article est fondé sur l’hypothèse qu’un point de vue purement hagiologique sur ces textes ne permet pas de saisir la valeur historique de telles sources. Certaines histoires, en effet, sont susceptibles de receler des traces de la spiritualité et de la conduite religieuse des templiers. Deux exemples puisés au Portugal et un troisième situé en Espagne illustrent comment des vies de saints et des collections de miracles qui n’étaient pas associés aux templiers peuvent parfois suggérer d’intéressantes hypothèses à propos des valeurs spirituelles de cet ordre et de son importance sur le plan religieux, à condition de déplacer l’attention, de l’interprétation hagiologique des événements au profit du contexte dans lequel ils sont rapportés. Tout en admettant le caractère limité d’un tel dossier, fondé sur quelques événements situés dans un temps et un espace particuliers, le témoignage qui en ressort invite à tirer des conclusions plus générales sur les modes de comportement religieux attribués à l’ordre du temple.
AbstractThe hagiography of the medieval military orders has long been recognised as a corpus lacking in substance, with the result that hagiographical texts have played a minimal role in examining and explaining the orders’ spiritual outlooks and religious conduct. This is particularly true for the Order of the Temple, which has no obvious claim to any saint in the Catholic calendar. The present article is based on the assumption that a purely hagiological focus on these texts offers a myopic understanding of their historical potentialities as search engines for traces of Templar spirituality and religious conduct embedded in the stories. Focusing on two examples from Portugal and one from Spain, it illustrates how even saints’ lives and miracle collections that were not associated with the Templars sometimes reveal important assumptions about the Order of the Temple’s spiritual values and religious significance, if attention is diverted from the hagiological interpretation of events to the context in which they unfolded. It is from these assumptions, bound as they necessarily are to particular events in time and space, that broader conclusions about patterns of religious behaviour ascribed to the Order of the Temple will be drawn.
AbstractWeil das hagiographische Korpus der mittelalterlichen Ritterorden lange als wenig substanziell galt, wurden die hagiographischen Texte unzureichend in die Untersuchung und die Analyse der spirituellen Perspektiven dieser Orden beziehungsweise der religiösen Lebensführung ihrer Mitglieder einbezogen. Dies trifft besonders für den Templerorden zu, der keinen einzigen Heiligen des katholischen Kalenders vorzuweisen hat. Der vorliegende Aufsatz fußt auf der Annahme, dass eine reine « hagiologische » Sicht auf die Texte es nicht erlaubt, den historischen Wert solcher Quellen zu begreifen. Einige Geschichten können in der Tat Spuren der Spiritualität und der religiösen Lebensführung der Templer bergen. Zwei Beispiele aus Portugal sowie ein drittes aus Spanien zeigen, wie Heiligenviten und Wunderberichte, die nicht mit den Templern in Verbindung standen, doch zu interessanten Annahmen über die spirituellen Werte dieses Ordens und seine Bedeutung für das religiöse Leben führen können - unter der Voraussetzung freilich, dass man den Fokus von der « hagiologischen » Interpretation der Ereignisse auf den Kontext verschiebt, in dem über eben diese Ereignisse berichtet wird. Auch wenn zugegeben werden muss, dass ein solches Dossier, das auf einigen, im Hinblick auf Zeit und Ort besonderen Ereignissen basiert, in seiner Reichweite begrenzt ist, so lädt dieses Zeugnis dennoch ein, auch weitreichende Schlüsse über die dem Templerorden zugeschriebene religiöse Verhaltensweise zu ziehen.
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La science canonique dans la province franciscaine de Saxe. Baudouin de Brandebourg et la Somme aux titres du Liber extra
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AbstractThe turn of the thirteenth century was a period of considerable evolution. Sten Gagnér spoke of an « upheaval that led to the writing of positive law » (« esetzespositivistischen Umwälzung »), which reached its culmination at the beginning of the thirteenth century. In 1234 the Church forged its law in the Liber extra, which was to endure until 1916. Law was henceforth augmented through commentary, glosses, and summas devoted to the work. In the realm of canon law Bernard of Parma had composed the Glossa ordinaria and Hostiensis had written the Summa aurea. At least with respect to their size, the summa of the Hostiensis and that of Baldwin of Brandenburg (O.F.) can be placed side by side. Baldwin’s Summa titulorum sive scheda, transmitted in only one copy, has 482 folios bound in two volumes. It was written in Brandenburg, in Baldwin’s Franciscan province of Saxony. It is a witness to the diffusion of the knowledge of canon law even in peripheral areas, and to the spread of juridical acumen outside the curial centre, toward law schools, episcopal tribunals, monasteries and cells in these same outlying areas, even if the size of the summa and its intellectual level obviously never met a wide reception.
AbstractDas 12./13. Jahrhundert war eine Epoche gewaltiger Veränderungen. Sten Gagnér sprach von einer « gesetzespositivistischen Umwälzung », die zweifellos zu Beginn des 13. Jahrhunderts ihren ersten Höhepunkt erreichte. 1234 hatte die Kirche ihre Gesetze in den sog. Liber extra gegossen, der bis 1916 Bestand haben sollte. Rechtsfortbildung vollzog sich fortan anhand der Kommentare, der Glossen und der Summen zu diesem Rechtsbuch. Für das Kirchenrecht hatte Bernhard von Parma die Glossa ordinaria bzw. Hostiensis die Summa aurea geschaffen. Zumindest was den Umfang betrifft, kann der Summe des Hostiensis die Titelsumme Balduins von Brandenburg an die Seite gestellt werden. Dessen unikal überlieferte Summa titulorum sive scheda umfasste einst 482 folio-Seiten in zwei Bänden. Die Titelsumme entstand in der brandenburgischen Provinz, genauer in der Saxonia Franciscana, zu der ihr Autor, der Franziskaner Balduin von Brandenburg, gehörte. Sie ist ein Zeugnis dafür, wie sich kanonistisches Wissen an der Peripherie durchsetzte, wie die Ausbreitung und Durchdringung von Rechtskenntnissen außerhalb des kurialen Zentrums an den Rechtsschulen, an den bischöflichen Gerichten, in den Klöstern und Zellen der Peripherie verlief, auch wenn ihr aufgrund ihres Umfangs und ihres Niveaus offenbar eine größere Rezeption verwehrt blieb.
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El ciclo de la Dormición en el claustro de la catedral de Pamplona
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AbstractThe portal called the « puerta Preciosa » (ca 1330), which leads from the cloister of the Cathedral of Pamplona to the dormitory, presents on its tympanum a large number of scenes that illustrate the events that occurred at the end of the life of the Virgin, before the Assumption. The Assumption itself is recounted on the tympanum of the portal that opens into the cathedral from the cloister (« puerta del Amparo », ca 1320). Two other portals in the cloister depict scenes of the Passion and Resurrection of Christ. This article discusses the particularities of the iconographic cycle of the Dormition and Glorification of the Virgin and its sources. Comparisons with contemporary cycles of the Dormition, as well as links between the portals in the cloister, point up parallelisms between the final moments in the lives of the Virgin and Christ.
AbstractDormitorium und Klausur des Domes zu Pamplona werden von einem « puerta preciosa » bezeichneten Portal (ca 1330) getrennt. Auf seinem Tympanon werden zahlreichen Szenen aus den letzten Ereignissen im Leben der heiligen Mariä gezeigt, welche der auf dem Tympanon des Tors zwischen Dom und Klausur (« puerta del Amparo », ca 1320) figurierten Himmelfahrt Mariä vorangehen. Zwei weitere Portale innerhalb der Klausur zeigen Szenen aus der Passion und der Auferstehung Christi. Der vorliegende Aufsatz soll sowohl die Besonderheiten als auch die Quellen der ikonographischen Zyklen von Mariä Entschlafung und Verherrlichung aufzeigen. Ein Vergleich mit zeitgenössischen Werken, die ebenfalls einen Entschlafungszyklus darstellen, zeigt wie auch die Beziehungen, die zwischen den Klausurportalen bestehen, Parallelen in der Darstellung von Heiliger Jungfrau und Jesus Christus am Ende ihres irdischen Lebens.
AbstractLa puerta Preciosa (ca 1330), que comunica el claustro de la catedral de Pamplona con el antiguo dormitorio y otras estancias, presenta en su tímpano un gran número de escenas sobre los últimos momentos de la vida de la Virgen. La Asunción se encuentra respresentada en el mismo claustro, en el tímpano de la puerta situada entre este y la catedral (Puerta del Amparo, ca 1320). En otros dos portales están esculpidas escenas de la Pasión y de la Resurección de Cristo. En este artículo se estudian las particularidades y fuentes del ciclo de la Dormición y de la Glorificación de la Virgen de Pamplona. Además, la comparación con otros ciclos europeos contemporáneos, así como las relaciones establecidas entre las cuatro portadas esculpidas del claustro, muestran el paralelismo entre la Virgen y Cristo al final de sus vidas terrestres.
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Être ou ne pas être clunisien. L’exemple de Saint-Ménélée de Menat (xviie-xviiie siècles)
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AbstractThe Reformation, which was hostile to the autonomy of a number of religious communities, brought monastic orders under control. These ancient obedentiary abbeys had been entrusted during the Middle Ages to the abbots of Cluny who often had to make do with a theoretical and honorific authority. They now became proper Cluniac foundations. Among the most resistant to the tutelage of the governing head, and since 1107, was the monastery of Menat in theAuvergne, which submitted only in the twilight years of the seventeenth century. In the modern period it becomes the theatre of a mutation of the « monk’s state of being », in other words what the monk makes of his identity and his vocation. Recruitment practices are one of the revealing indicators of this change. Given this long overdue surrender, what were the immediate repercussions on the motivations of a candidate to the novitiate, his profile, his education and the terms of his engagement with monastic life ? From being a Benedictine at Menat, the monk of Saint-Ménélée becomes a Cluniac at Menat, without any fundamental change in his profile or the disappearance of a set of local, inherited usages and customs that are and remain here, as in many venerable houses, the true pillars of recruitment.
AbstractDie katholische (Gegen) reformation stand der Autonomie, die zahlreiche religiöse Gemeinschaften de facto genossen, eher feindlich gegenüber ; die durch sie initiierten Kontrollmaßahmen machten aus den Obedienzabteien, aus alten monastischen Zentren, die im Mittelalter oft nur formal und ehrenhalber den regierenden Äbten von Cluny anvertraut waren, genuin cluniazensische Häuser. Die sich seit 1107 gegen die Autorität des Ordensoberhaupt stemmende, erst am Ausgang des 17. Jahrhundert unterworfene Abtei Menat (Auvergne) war in der Neuzeit der Schauplatz, auf dem sich ein Wandel im Mönchsein abspielte, genauer : der Repräsentation der eigenen Identität und Berufung durch den Mönch selbst. Dies spiegelte sich unter anderem auch in den Praktiken der Rekrutierung wider. Gefragt wird, wie sich dieser andauernde Kampf um die Obedienz vor Ort auf die Motivationen der Kandidaten, auf ihre Profile, auf ihre Ausbildung und auf die Bedingungen ihres Eintritts in das monastische Leben niederschlug. Vom « Benediktiner von Menat » wird der Mönch von Saint-Ménélée zum « Cluniazenser in Menat », ohne dass sein Profil sich dabei grundlegend änderte und Gebräuche verschwanden, die Erbe einer langen eigenen Traditionen waren und hier - wie auch in zahlreichen anderen Orten - die wahren Pfeiler der Rekrutierung darstellten.
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La bibliothèque capitulaire de la collégiale Notre-Dame de Beaune au xviiie siècle
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AbstractIt was not before 1719 that the venerable collegiate church Notre-Dame de Beaune established a proper communal library. In less than half a century, generous gifts from the members of the chapter helped the canons build one of the most important collections in Burgundy : more than 12 000 volumes in 1790. This growth created a challenge for the chapter. Although meticulous catalogues were drawn up, ex-libris inscribed, rules established and the office of librarian created, the books were housed pell-mell in unduly small quarters. The composition of this library reflects the personal tastes of the donors and the custodians, who were given all latitude for acquisitions. Rare books and ostentatious printed collections graced the shelves. The collection also reveals the interests of a community preoccupied with the proper performance of religious offices, by the legal guarantee of their interests and by the religious controversies of the time (Jansenism and apologetics). The canons are also curious about advances in science and purchase the Encyclopédie, tracts on agronomy and the works of Buffon. The library was open to the occasional inquirer and thus reveals the social bonds between the members of the chapter. The last librarian, the canon Estienne, was a profligate benefactor.
AbstractErst 1719 gab sich die ehrwürdige Stiftskirche Notre-Dame de Beaune eine gemeinsame Bibliothek. Dank der Spenden von Mitgliedern des Kapitels wurde innerhalb eines halbes Jahrhundert aus der literarischen Sammlung der Kanoniker eine der bedeutendsten Sammlungen Burgunds : mehr als 12 000 Bände sind zum Jahr 1790 belegt. Dieses Wachstum stellte eine Herausforderung für das Kapitel dar. Trotz der Anfertigung mehrerer sorgfältigen Kataloge, der Anbringung von Ex-Libris, des Verfassens von Bibliotheksordnungen und der Etablierung des Amts eines Bibliothekars, stapelten sich die Bücher ohne Ordnung in zu kleinen Räumlichkeiten. Die Zusammensetzung der Bibliothek spiegelte die Geschmäcke der Spender wie der zur Aufsicht Ermächtigten wider, die beim Büchererwerb volle Freiheit genossen.Kunstbücher und prächtige Drucksammlungen schmücken die Regale. Das Profil dieser Sammlung offenbart ebenfalls die Interessen einer Gemeinschaft, die sich um den korrekten Ablauf der Gottesdienste, die juristische Absicherung ihrer Rechte und die religiösen Kontroversen der Zeit (Jansenismus, Apologetik) sorgte. Ihre Neugier auf wissenschaftliche Neuerscheinungen zeigten die Kanoniker auch, indem sie die Encyclopédie, landwirtschaftliche Abhandlungen und die Werke von Buffon kauften. Offen für die wenigen Wissbegierigen, offenbart die Bibliothek die sozialen Beziehungen zwischen den Mitgliedern des Stifts. Der letzte Bibliothekar, der Kanoniker Estienne, war ein großzügiger Spender.
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Bibliothèques collectives et lecture individuelle dans les abbayes prémontrées de l’Est de la France au xviiie siècle
show More to view fulltext, buy and share links for:Bibliothèques collectives et lecture individuelle dans les abbayes prémontrées de l’Est de la France au xviiie siècle show Less to hide fulltext, buy and share links for: Bibliothèques collectives et lecture individuelle dans les abbayes prémontrées de l’Est de la France au xviiie siècleBy: Fabienne HenryotAbstractLorsque survient la Révolution, les confiscations des biens du clergé mettent en évidence le rapport que les réguliers entretiennent avec les livres. Les procès-verbaux des visites des abbayes de l’Antique Rigueur de Prémontré de l’Est de la France révèlent que le lieu principal de la lecture des religieux est désormais la cellule, où ils rassemblent de nombreux livres pour une lecture au long cours. Ces livres sont probablement empruntés à la bibliothèque commune, celle-ci manifestant, dans la seconde moitié du xviiie siècle, un rare dynamisme, notamment à Verdun, à Mureau et à Étival. On aperçoit ainsi les fonds vraiment vivants de ces bibliothèques, ceux qui donnent lieu à une appropriation individuelle. Dans ces abbayes, chacun lit à proportion de ses responsabilités, les prieurs et les gestionnaires de l’établissement disposant de davantage de livres que les prêtres, les clercs ou les frères convers. La théologie continue de nourrir prioritairement les lectures de ces religieux, en particulier celles des lecteurs en théologie et des prieurs, mais l’histoire et les sciences sont également très prisées chez les prêtres qui n’exercent pas de fonction particulière, ouvrant la voie à une autre manière de penser et à une sécularisation de la culture régulière.
AbstractWhen the Revolution came, the confiscation of clerical property brought into focus the relationship between monks and their books. The reports of the visits to the abbeys of the Antique Rigueur de Prémontré in eastern France reveal that monks usually did their reading in their cells, where they kept a number of books for extended perusal. The books were probably borrowed from the communal library, which demonstrated in the second half of the eighteenth century a rare dynamism, especially at Verdun, Mureau and Étival. The collections had vital force and were appropriated individually. In the monasteries, each monk read according to his responsibilities ; the prior and officials of the house had more books at their disposal than the priests, clergy and lay brothers. Theology continued to be the main reading, especially for theologians and priors, but history and science are also favoured by priests with no particular function, opening the way to other ways of thinking and a secularization of cloistered culture.
AbstractNach dem Ausbruch der französischen Revolution zeigten die Konfiszierungen der Kirchengüter die Beziehungen auf, welche die Religiosen zu ihren Büchern hatten. Die Visitationsprotokolle für die Abteien der prämonstratensischen « Antique Rigueur » (der « alten und strengen Observanz ») aus dem Osten Frankreichs zeigen, dass der Hauptort des Lesens für die Mönche fortan die Zelle war, wo sie zahlreiche Bücher für längere Zeit aufbewahrten. Ausgeliehen wurden diese Bücher wahrscheinlich aus den Bibliotheken der Gemeinschaften, die in der 2. Hälfte des 18. Jahrhundert insbesondere in Verdun, Mureau und Étival eine rege Aktivität aufwiesen. So werden die Teile der Bestände sichtbar, die tatsächlich « lebendig » waren und sich zur individuellen Aneignung anboten. In diesen Abteien las jeder entsprechend seines Grades an Verantwortung : So standen den Prioren und Verwaltern der Häuser mehr Bücher zur Verfügung als den Priestern, Klerikern undKonversen. Theologie stellte nach wie vor die hauptsächliche Lektüre der Theologie-Lektoren und der Prioren dar. Bei den Priestern, die kein besonderes Amt bekleideten, waren jedoch auch Geschichte und Wissenschaft sehr beliebt, womit der Weg zu einer Erneuerung des Denkens und einer Säkularisierung der religiösen Kultur geebnet wurde.
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Research Centre for the Comparative History of Religious Orders (FOVOG). Report 2011
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Cluny, le monachisme et la société au premier âge féodal (880-1050)
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Colloques
show More to view fulltext, buy and share links for:Colloques show Less to hide fulltext, buy and share links for: ColloquesAbstractHistoria als Kultur. Geschichtsschreibung und Geschichtsforschung um 1700 zwischen Gelehrsamkeit, Politik und Konfession. Vienne, 23-25 septembre 2010 [Th. Wallnig, I. Peper, Th. Stockinger, P. Fiska], 316. - Gregorio IX e gli ordini mendicanti. Assisi, 7-9 ottobre 2010 [A. Mercuri], 322 - Marie dans la liturgie de l’Église. Rome, 26-28 janvier 2011 [Cl. Maitre, Br. Waché], 325 - Prédication et performance (xiie-xvie siècle). Paris, 23-24 juin 2011 [J. Jourdan], 328. - Parole sacrée (La), formes, fonctions, sens (xie-xve siècle). Fanjeaux, 4-7 juillet 2011 [L. Laumonier], 332.
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