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E. Plümacher met en évidence des sources littéraires profanes à l'arrière-plan de deux épisodes des Actes de Jean: l'anecdote des punaises, qui se présente elle-même comme un paignion (AcJn 60-61) et l'histoire du jeune homme adultère, qui tue son père et finit par se châtrer lui-même (AcJn 48-54). Le paignion d'AcJn 60-61 trouve un parallèle étroit dans le Roman de l'âile de Lucien de Samosate (ch. 46- 50). D'abord rattaché au domaine du mime, le paignion a ensuite dû être intégré dans une œuvre romanesque. L'auteur des AcJ n l'a légèrement remanié et pourvu d'un enseignement chrétien sur la maîtrise des passions (ἡσυχάζειν). Dans l'histoire du parricide, il utilise, outre des motifs romanesques, la fable du castor qui, pour se sauver, se coupe les testicules et les jette aux chasseurs qui le traquent. Largement répandue, la fable figure notamment, en bonne part, dans le Physiologus (ch. 23), œuvre chrétienne proche des AcJn: En l'utilisant, l'auleur des AcJn la met probablement au service d'une polémique contre un encratisme excessif.