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The cyclical battle between Carnival and Lent staged in medieval French literary texts is depicted during the French Renaissance via characters who reveal decidedly humanistic agendas. The eponymous character Banquet from the 1507 morality play, La Condamnation de Banquet, and Gaster from Rabelais’s Quart Livre evoke excess and gluttony, while also providing a pretext for the transmission of new culinary knowledge. Though these allegorical figures raise the specter of gluttony as a moral failing, both are also manifestations of sublimated culinary desires. These desires are modulated, negotiated and resolved through the alliance of culinary, dietetic and literary discourses. Though both Banquet and Gaster are condemned, at least provisionally, they are also resurrected and rehabilitated through the palliative power of culinary literature. Within these literary texts, cookbook language and dietetic doctrine counter the discourse of religious morality in order to mobilize and elevate culinary discourses in service to humanistic thought. Long lists of specific food items in both texts, which may seem to confirm a condemnation of gluttony, in fact celebrate a new land of plenty, a cookbook Cockaigne.
RésuméLa bataille cyclique entre Carnaval et Carême mise en scène dans les textes littéraires français médiévaux est représentée à la Renaissance française par des personnages qui révèlent des intentions résolument humanistes. Le personnage éponyme de Banquet, dans la pièce de moralité de 1507, La Condamnation de Banquet, et Gaster, dans le Quart Livre de Rabelais, évoquent les excès et la gourmandise du carnaval, tout en fournissant un prétexte à la transmission de nouvelles connaissances culinaires. Bien que ces figures allégoriques évoquent le spectre de la gourmandise comme un défaut moral, elles sont aussi des manifestations de désirs culinaires sublimés. Ces désirs sont modulés, négociés et résolus par l’alliance des discours culinaires, diététiques et littéraires. Bien que Banquet et Gaster soient tous deux condamnés, du moins provisoirement, ils sont également ressuscités et réhabilités grâce au pouvoir palliatif de la littérature culinaire. Dans ces textes littéraires, le langage des livres de cuisine et la doctrine diététique s’opposent au discours de la moralité religieuse afin de mobiliser et d’élever les discours culinaires au service de la pensée humaniste. Dans les deux textes, les longues listes d’aliments spécifiques, qui peuvent sembler confirmer une condamnation de la gourmandise, célèbrent en fait un nouveau pays d’abondance, une cocagne en forme de livre de recettes.