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This article focuses on two important collections of Quinquagesima sermons from northern Italy. The first one is Jacobus de Voragine’s Sermones de tempore (c. 1270), where one finds one of the earliest detailed descriptions of behaviours which were typical of Carnival, including the condemnation of banquets and overeating. According to Jacobus, they represented dangerous replicas of pagan festivals, traditionally characterized by the excessive consumption of food (meat, in particular), uncontrolled leisure and a total absence of the fear of God. The second source is a cycle of Lent sermons which Bernardinus of Feltre preached in 1493. Bernardinus shows that, two centuries after Jacobus, the reputation of Carnival had not improved in the slightest in northern Italy: on the contrary, Carnival banquets were still compared with pagan festivals, though they were considered even worse than pagan idolatry for Christians were supposed to behave more soberly than mere idolaters.
RésuméCet article se concentre sur deux importantes collections de sermons de Quinquagésime de l’Italie du Nord. La première est les Sermones de tempore de Jacques de Voragine (vers 1270), où l’on trouve l’une des premières descriptions détaillées des comportements typiques du carnaval, notamment la condamnation des banquets et de la suralimentation. Selon Jacques de Voragine, ils représentaient des répliques dangereuses des fêtes païennes, traditionnellement caractérisées par la consommation excessive de nourriture (de viande, en particulier), par des loisirs incontrôlés et par l’absence totale de la crainte de Dieu. La deuxième source est un cycle de sermons de Carême que Bernardinus de Feltre a prêché en 1493. Bernardinus montre que, deux siècles après Jacques de Voragine, la réputation du Carnaval ne s’était pas améliorée le moins du monde dans le nord de l’Italie : au contraire, les banquets du Carnaval étaient toujours comparés aux fêtes païennes, bien qu’ils soient considérés comme encore pires que l’idolâtrie païenne, car les chrétiens étaient censés se comporter plus sobrement que les idolâtres.