Food & History
Volume 21, Issue 1, 2023
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Fat Worlds
show More to view fulltext, buy and share links for:Fat Worlds show Less to hide fulltext, buy and share links for: Fat WorldsAuthors: Roberta Colbertaldo and Christine OttAbstractIn this introductory article, we aim to complicate conventional narratives about premodern fatphilia, arguing that the bodily dimension of alimentary abundance has been neglected or reduced to the dichotomy of a medieval, “excessive” and “open” body on the one hand, and the increasingly controlled body that resulted from the Reformation and “bourgeoisification” on the other.
Without questioning Bakhtin’s and Elias’s important arguments, we claim that their theses on carnivalesque counterculture and the process of civilization have sometimes been used to further a dichotomous argument: popular culture versus high culture; hatred versus glorification of the body; fasting versus Carnival. After an overview of the state of the art concerning premodern Carnival (and Lent), premodern representations of Cockaigne, and premodern fat bodies, we present the contributions to this volume, which aims to analyse the complexity and polysemy of different representations of “Fat Worlds” from their first appearance in the twelfth century until the seventeenth century.
RésuméDans cet article, nous proposons une vision plus complexe par rapport aux récits conventionnels sur une pretendue positivité prémoderne du “gras”, en soutenant que la dimension corporelle de l’abondance alimentaire a été négligée ou réduite à la dichotomie d’un corps médiéval “excessif” et “ouvert” d'une part, et d’un corps de plus en plus contrôlé suite à la Réforme et à la “bourgeoisification” d’autre part.
Sans remettre en question les arguments importants de Bakhtine et d’Elias, nous affirmons que leurs thèses sur la contre-culture carnavalesque et le processus de civilisation ont parfois été utilisées pour servir un argument dichotomique : culture populaire contre haute culture ; haine contre glorification du corps ; jeûne contre carnaval. Après un aperçu de l’état de l’art concernant le Carnaval (et le Carême) prémoderne, les représentations prémodernes de Cockaigne et les corps gras prémodernes, nous présentons les contributions à ce volume, qui vise à analyser la complexité et la polysémie des différentes représentations des “Mondes gras” depuis leur première apparition au XIIe siècle jusqu’au XVIIe siècle.
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- Carnival and Lent
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Carnival in Late Medieval Italian Sermons
show More to view fulltext, buy and share links for:Carnival in Late Medieval Italian Sermons show Less to hide fulltext, buy and share links for: Carnival in Late Medieval Italian SermonsBy: Andrea MaraschiAbstractThis article focuses on two important collections of Quinquagesima sermons from northern Italy. The first one is Jacobus de Voragine’s Sermones de tempore (c. 1270), where one finds one of the earliest detailed descriptions of behaviours which were typical of Carnival, including the condemnation of banquets and overeating. According to Jacobus, they represented dangerous replicas of pagan festivals, traditionally characterized by the excessive consumption of food (meat, in particular), uncontrolled leisure and a total absence of the fear of God. The second source is a cycle of Lent sermons which Bernardinus of Feltre preached in 1493. Bernardinus shows that, two centuries after Jacobus, the reputation of Carnival had not improved in the slightest in northern Italy: on the contrary, Carnival banquets were still compared with pagan festivals, though they were considered even worse than pagan idolatry for Christians were supposed to behave more soberly than mere idolaters.
RésuméCet article se concentre sur deux importantes collections de sermons de Quinquagésime de l’Italie du Nord. La première est les Sermones de tempore de Jacques de Voragine (vers 1270), où l’on trouve l’une des premières descriptions détaillées des comportements typiques du carnaval, notamment la condamnation des banquets et de la suralimentation. Selon Jacques de Voragine, ils représentaient des répliques dangereuses des fêtes païennes, traditionnellement caractérisées par la consommation excessive de nourriture (de viande, en particulier), par des loisirs incontrôlés et par l’absence totale de la crainte de Dieu. La deuxième source est un cycle de sermons de Carême que Bernardinus de Feltre a prêché en 1493. Bernardinus montre que, deux siècles après Jacques de Voragine, la réputation du Carnaval ne s’était pas améliorée le moins du monde dans le nord de l’Italie : au contraire, les banquets du Carnaval étaient toujours comparés aux fêtes païennes, bien qu’ils soient considérés comme encore pires que l’idolâtrie païenne, car les chrétiens étaient censés se comporter plus sobrement que les idolâtres.
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From Carnival to Cockaigne
show More to view fulltext, buy and share links for:From Carnival to Cockaigne show Less to hide fulltext, buy and share links for: From Carnival to CockaigneAbstractThe cyclical battle between Carnival and Lent staged in medieval French literary texts is depicted during the French Renaissance via characters who reveal decidedly humanistic agendas. The eponymous character Banquet from the 1507 morality play, La Condamnation de Banquet, and Gaster from Rabelais’s Quart Livre evoke excess and gluttony, while also providing a pretext for the transmission of new culinary knowledge. Though these allegorical figures raise the specter of gluttony as a moral failing, both are also manifestations of sublimated culinary desires. These desires are modulated, negotiated and resolved through the alliance of culinary, dietetic and literary discourses. Though both Banquet and Gaster are condemned, at least provisionally, they are also resurrected and rehabilitated through the palliative power of culinary literature. Within these literary texts, cookbook language and dietetic doctrine counter the discourse of religious morality in order to mobilize and elevate culinary discourses in service to humanistic thought. Long lists of specific food items in both texts, which may seem to confirm a condemnation of gluttony, in fact celebrate a new land of plenty, a cookbook Cockaigne.
RésuméLa bataille cyclique entre Carnaval et Carême mise en scène dans les textes littéraires français médiévaux est représentée à la Renaissance française par des personnages qui révèlent des intentions résolument humanistes. Le personnage éponyme de Banquet, dans la pièce de moralité de 1507, La Condamnation de Banquet, et Gaster, dans le Quart Livre de Rabelais, évoquent les excès et la gourmandise du carnaval, tout en fournissant un prétexte à la transmission de nouvelles connaissances culinaires. Bien que ces figures allégoriques évoquent le spectre de la gourmandise comme un défaut moral, elles sont aussi des manifestations de désirs culinaires sublimés. Ces désirs sont modulés, négociés et résolus par l’alliance des discours culinaires, diététiques et littéraires. Bien que Banquet et Gaster soient tous deux condamnés, du moins provisoirement, ils sont également ressuscités et réhabilités grâce au pouvoir palliatif de la littérature culinaire. Dans ces textes littéraires, le langage des livres de cuisine et la doctrine diététique s’opposent au discours de la moralité religieuse afin de mobiliser et d’élever les discours culinaires au service de la pensée humaniste. Dans les deux textes, les longues listes d’aliments spécifiques, qui peuvent sembler confirmer une condamnation de la gourmandise, célèbrent en fait un nouveau pays d’abondance, une cocagne en forme de livre de recettes.
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The Court and the Gut
show More to view fulltext, buy and share links for:The Court and the Gut show Less to hide fulltext, buy and share links for: The Court and the GutAbstractIn this article I aim to outline the peculiarity of Giulio Cesare Croce’s adaptation of literary sources and to explain the contradictions in his carnivalesque depictions of greasy food and immoral behaviour: although they portray entertainment and leisure, they also criticize and condemn deviation from the norm. In particular, I reconsider how the Bolognese storyteller represents Carnival’s festivities and their unavoidable end as Lent approaches. My analysis delves into the functions of Croce’s popular and cultivated references in relation to his extensive descriptions of food provisions. Hence, I wish to shift the focus from the dichotomy between high and low literature to the intertwining of the material aspects of the diets of Carnival and Lent and their symbolic value.
RésuméDans cet article, je vise à mettre en évidence la particularité de l’adaptation de sources littéraires par Giulio Cesare Croce et à expliquer les contradictions dans ses représentations carnavalesques de la nourriture grasse et du comportement immoral: malgré le fait qu’ils fournissent un divertissement et des loisirs, ils critiquent et condamnent aussi les écarts par rapport à la norme. En particulier, je reconsidère la manière dont le conteur bolonais représente les festivités du Carnaval et leur fin inévitable à l’approche du Carême. Mon analyse se penche sur les fonctions des références populaire et cultivées de Croce par rapport aux nombreuses mentions qu’il fait des provisions alimentaires. Ainsi, je souhaite déplacer l’accent de la dichotomie entre haute et basse littérature vers l’imbrication entre les aspects matériels des régimes alimentaires du Carnaval et du Carême et leur valeur symbolique.
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- Lands of Cockaigne
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A Lost Gastronomic Paradise in Baldassarre da Fossombrone’s Menzoniero overamente Bosadrello (1475)
show More to view fulltext, buy and share links for:A Lost Gastronomic Paradise in Baldassarre da Fossombrone’s Menzoniero overamente Bosadrello (1475) show Less to hide fulltext, buy and share links for: A Lost Gastronomic Paradise in Baldassarre da Fossombrone’s Menzoniero overamente Bosadrello (1475)By: Filippo RibaniAbstractThis article examines the last poem in Baldassarre da Fossombrone’s Menzoniero overamente Bosadrello, in which the author describes an earthly paradise filled with gastronomic delights, which regrettably he abandoned. Associated with the European Cockaigne tradition, whose origins can be traced back at least to the thirteenth-century Li fabliaus de Coquaigne, this text is significant for the Italian strand of this genre, for two reasons. Firstly, it is a rather early poem (it follows Boccaccio’s Bengodi, but predates the flourishing of such works in the early modern period, representing a possible model for them). Secondly, the author is known, as is his target audience, a learned and aristocratic public, in contrast to that usually associated with texts of this kind. These elements, which scholars have so far overlooked, make it possible both to hypothesise that the author inserted some autobiographical elements into his work, and to grasp its function as a source of entertainment at the Gonzaga court, whose members made up the intended public of the editio princeps.
RésuméCet article s’intéresse au dernier poème du Menzoniero overamente Bosadrello de Baldassarre da Fossombrone, dans lequel l’auteur décrit un paradis terrestre débordant de délices gastronomiques qu’il a malheureusement quitté. Associé à la tradition européenne du pays de Cocagne, qu’on peut faire remonter au moins jusqu’au XIIIe siècle avec Li fabliaus de Coquaigne, ce texte joue un rôle significatif dans la branche italienne du genre pour deux raisons principales. Il s’agit d’une part d’un poème plutôt ancien qui fait suite au Bengodi de Boccace, mais précède l’épanouissement d’œuvres similaires au début de l’ère moderne, auxquelles il aurait pu servir de modèle. Ensuite, contrairement à ce qui s’observe habituellement pour ces textes, l’auteur est connu, tout comme on connaît son public, savant et aristocratique. Jusqu’ici ignorés par la recherche, ces éléments permettent à la fois d’avancer l’hypothèse d’une insertion, par l’auteur, d’éléments autobiographiques dans son œuvre, et de saisir la fonction du motif de la Cocagne comme source de divertissement pour la cour des Gonzagues dont les membres composaient le public de l’editio princeps.
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Dreaming of Cockaigne, Dreaming of Distant Worlds
show More to view fulltext, buy and share links for:Dreaming of Cockaigne, Dreaming of Distant Worlds show Less to hide fulltext, buy and share links for: Dreaming of Cockaigne, Dreaming of Distant WorldsBy: Andrea BaldanAbstractIn this article, I analyse a French text portraying a fictional Sumatra with features of the marvellous land of Cockaigne: the Letres des ysles et terres nouvellement trouvées par les portugalois (1537). The article focuses on the representation of food. By comparing the Letres with other previous and contemporary examples of Cockaigne literature, I aim to show that, although the work describes an island far from Europe, only few non-European foods are involved, and that the representation mainly relies on typical cockaignesque food in order to recreate a utopian environment according to European canons. Furthermore, I show that the Letres have two different functions: besides a recreative or escapist purpose, the work also ridicules its own content by embedding it in a deceptive context. By considering the deceitful dimension of the Cockaigne tales, I explore the possibility that the Letres are a mocking parody of travel narratives.
RésuméDans cet article, j’analyse un texte français décrivant une Sumatra fictive ayant des traits du merveilleux pays de Cocagne : les Letres des ysles et terres nouvellement trouvées par les portugalois (1537). L’article se concentre sur la représentation de la nourriture : en comparant les Letres avec d’autres exemples antérieurs et contemporains de la littérature de Cocagne, je vise à montrer que, même si l’œuvre décrit une île éloignée de l’Europe, seuls quelques aliments non-européens sont impliqués et que la représentation repose principalement sur une nourriture typiquement cocagnienne pour recréer un environnement utopique selon les canons européens. En outre, je montre que les Letres ont deux fonctions différentes : tandis qu’ils ont un but récréatif ou d’évasion, ils ridiculisent également leur contenu en l’intégrant dans un contexte trompeur. En considérant la dimension mensongère des contes de Cocagne, j’explore la possibilité que les Letres soient une parodie moqueuse des récits de voyage.
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Nel Paese di Cuccagna
show More to view fulltext, buy and share links for:Nel Paese di Cuccagna show Less to hide fulltext, buy and share links for: Nel Paese di CuccagnaBy: Isabella AugartAbstractThis article presents an etching from 1564 by the Venetian printmaker Nicolò Nelli that illustrates the vegetation, victuals and behaviour of the residents of the Land of Cockaigne. Delicious food grows on trees and roast meats fall from the sky, ready to be eaten. Mountains of cheese and rivers of wine are part of the topography of this imaginative place. The etching is interesting as an example of early modern print culture that combines text and image in an intermedial synthesis: the print includes 44 inscriptions describing the represented episodes. The first part of the article sheds light on the relationship between text and image and the development of an iconography informed by texts, images and festive culture. Various types of fruit and vegetables, meat and dairy products, and a multitude of delicious dishes are described in the inscriptions and visually represented. The second part analyses the material iconography of food oscillating between contemporary Venice and the social dynamics of the Land of Cockaigne.
RésuméCet article présente une eau-forte du graveur vénitien Nicolò Nelli datant de 1564 qui illustre la végétation, les victuailles et le comportement des habitants du Pays de Cocagne. Des aliments délicieux poussent sur les arbres et des rôtis tombent du ciel, prêts à être mangés. Des montagnes de fromage et des rivières de vin s’ajoutent à la topographie de ce lieu imaginaire. La gravure est intéressante à étudier en tant qu’exemple de la culture de l’estampe du début de l’ère moderne. On voit comment l’estampe combine le texte et l’image dans une synthèse intermédiale à travers 44 inscriptions décrivant les épisodes représentés. La première partie de l’article met en lumière la relation entre le texte et l’image et le développement d’une iconographie informée par les textes, les images et la culture festive. Différents types de fruits et de légumes, de viandes et de produits laitiers, ainsi qu’une multitude de plats succulents sont décrits dans les inscriptions et représentés. La deuxième partie de l’article analyse l’iconographie matérielle de la nourriture qui oscille entre la Venise de l’époque et la dynamique sociale du Pays de Cocagne.
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- Fat Bodies
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Fat Carnival Princess in Renaissance Rome
show More to view fulltext, buy and share links for:Fat Carnival Princess in Renaissance Rome show Less to hide fulltext, buy and share links for: Fat Carnival Princess in Renaissance RomeBy: Christine OttAbstractThere is no such thing as a fat princess in Luigi Pulci’s mock-heroic poem Il Morgante. The women there are generally slender and beautiful according to the petrarquesque canon. The fat ones are men: paladins eat like pigs, while the giants devour animals of incredible sizes. In a letter Pulci wrote to his patron Lorenzo de’ Medici, however, we find the shocking description of a fat lady. Using an extremely aggressive register, Pulci represents this princess as a carnival figure, a mountain of grease, a fat pig. His fantasy draws liberally from the stock of images Bakhtin used to describe the carnivalesque popular culture. In this article, I aim to explore the possible political motivations of Pulci’s aggressive description. I also aim to highlight the gender-specific differences between the literary presentation of male giants and the epistolary representation of a fat princess.
RésuméIl n’y a aucune grosse princesse dans le poème héroïcomique de Luigi Pulci, Il Morgante. Les femmes y sont généralement minces et belles selon le canon pétrarquiste. Les gros sont des hommes : les paladins mangent comme des porcs, tandis que les géants dévorent des animaux de tailles incroyables. Dans une lettre écrite par Pulci à son mécène Laurent de Médicis, nous trouvons cependant la description inconvenante d’une grosse dame. Dans un registre incroyablement agressif, Pulci représente cette princesse comme une figure de carnaval, une montagne de graisse, une grosse truie. Sa fantaisie puise généreusement dans la collection d’images utilisée par Bakhtine pour décrire la culture populaire carnavalesque. Dans cet article, je cherche à explorer les motivations politiques possibles de la description agressive de Pulci. Je souhaite également mettre en évidence les différences de traitement genré entre la présentation littéraire des géants masculins et la représentation épistolaire d’une princesse obèse.
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- Book reviews / Comptes rendus
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The Fat World of the Hutterites
show More to view fulltext, buy and share links for:The Fat World of the Hutterites show Less to hide fulltext, buy and share links for: The Fat World of the HutteritesBy: Holly FletcherAbstractThe criticism of Hutterite Anabaptist communities in early modern Moravia repeatedly drew on “fat world” imagery. Presenting the apparent failure of the Hutterite “community of goods”, polemicists suggested that Hutterite leaders kept the best provisions for themselves and became fat from excessive consumption. Meanwhile the other members of the community were said to eat only cabbage and turnips. This article examines these anti-Hutterite texts from the perspective of the “fat world”. It suggests that such critiques drew on contemporary conceptions of the opposition between fat Carnival and gaunt Lent and painted Hutterite society more generally as a kind of “fool’s paradise”. By such means polemicists challenged the idea of a Hutterite utopia, where order ruled and food was plentiful. The article thus explores the blurred boundaries between early modern conceptions of utopia, Carnival and Cockaigne, arguing that this overlap encouraged anti-Hutterite authors to focus on themes of food and fatness within their critiques.
RésuméLa critique des communautés anabaptistes huttériennes de la Moravie du début de l’époque moderne s’est appuyée à plusieurs reprises sur l’imagerie du “monde gras”. Présentant l’échec apparent de la “communauté de biens” huttérienne, les polémistes prétendaient que les dirigeants huttériens gardaient pour eux les meilleures provisions et devenaient gras par excès de consommation. Pendant ce temps, les autres membres de la communauté n’auraient mangé que des choux et des navets. Cet article examine ces textes anti-huttériens du point de vue du “monde gras”. Il suggère que ces critiques s’inspirent des conceptions contemporaines de l’opposition entre le Carnaval gras et le Carême maigre et dépeignent la société huttérienne en général comme une sorte de “paradis des fous”. Par ce biais, les polémistes remettaient en question l’idée d’une utopie huttérienne, où l’ordre régnait et où la nourriture était abondante. L’article explore le recouvrement flou, à leurs confins, des conceptions modernes de l’utopie, du carnaval et de la cocagne et soutient que ce chevauchement a encouragé les auteurs anti-huttériens à se concentrer sur les thèmes de la nourriture et de la graisse dans leurs critiques.
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Book reviews / Comptes rendus
show More to view fulltext, buy and share links for:Book reviews / Comptes rendus show Less to hide fulltext, buy and share links for: Book reviews / Comptes rendusBook reviews / Comptes rendusPaul FREEDMAN, Why Food Matters (Yale: Yale University Press, 2021), 205 pp, ISBN 978-0-300-25377-1, reviewed by Peter J. Atkins
Tina MITTERLECHNER, Das Bankett. Ein Bildmotiv zwischen Diesseits und Jenseits im vorrömischen Italien (8-2/1. Jh. v. Chr.) (Vienna: Holzhausen Verlag, coll. Phersu 2, 2021), 440 pp, 9 illus. with CD. ISBN 978-3-903-20752-3, reviewed by Annette Rathje
Paul VAN REYK, True to the Land: A History of Food in Australia (London: Reaktion Books, 2021), 286 pp, 110 illus, ISBN 978-1-789-14406-2, reviewed by Nancy Cushing
Tiziana LAZZARI,Francesca PUCCI DONATI(dir.), A banchetto con gli amici. Scritti per Massimo Montanari (Rome: Viella, 2021), 636 pp, ISBN 978-8-833-13834-3, reviewed by Alban Gautier
Pierre VIGREUX, Des aliments en quête d’acteurs. L’École nationale des industries agricoles (1880-2014) (Paris : Classiques Garnier, collection Histoire des techniques, 2021), 731 pp, ISBN 978-2-406-11930-2, reviewed by Laurent Heyberger
Graham HARDING, Champagne in Britain, 1800-1914. How the British Transformed a French Luxury (London: Bloomsbury Academic, 2021), 312 pp, 10 bw ills, ISBN 978-1-350-20286-3, reviewed by James Simpson
Scott Reynolds NELSON, Oceans of Grain. How American Wheat Remade the World (New York: Basic Books, 2022), 356 pp, ISBN 978-1-541-64646-9, reviewed by Peter Scholliers
Rick FANTASIA, Gastronomie française à la sauce américaine. Enquête sur l’industrialisation de pratiques artisanales, traduit par Sophie Renaut (Paris : Seuil, 2021), 336 pp, ISBN 978-202-1-44673-9. Trad. de French Gastronomy and the Magic of Americanism (Philadelphia: Temple University Press, 2018), reviewed by Pierre-Antoine Dessaux
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