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There is no such thing as a fat princess in Luigi Pulci’s mock-heroic poem Il Morgante. The women there are generally slender and beautiful according to the petrarquesque canon. The fat ones are men: paladins eat like pigs, while the giants devour animals of incredible sizes. In a letter Pulci wrote to his patron Lorenzo de’ Medici, however, we find the shocking description of a fat lady. Using an extremely aggressive register, Pulci represents this princess as a carnival figure, a mountain of grease, a fat pig. His fantasy draws liberally from the stock of images Bakhtin used to describe the carnivalesque popular culture. In this article, I aim to explore the possible political motivations of Pulci’s aggressive description. I also aim to highlight the gender-specific differences between the literary presentation of male giants and the epistolary representation of a fat princess.
RésuméIl n’y a aucune grosse princesse dans le poème héroïcomique de Luigi Pulci, Il Morgante. Les femmes y sont généralement minces et belles selon le canon pétrarquiste. Les gros sont des hommes : les paladins mangent comme des porcs, tandis que les géants dévorent des animaux de tailles incroyables. Dans une lettre écrite par Pulci à son mécène Laurent de Médicis, nous trouvons cependant la description inconvenante d’une grosse dame. Dans un registre incroyablement agressif, Pulci représente cette princesse comme une figure de carnaval, une montagne de graisse, une grosse truie. Sa fantaisie puise généreusement dans la collection d’images utilisée par Bakhtine pour décrire la culture populaire carnavalesque. Dans cet article, je cherche à explorer les motivations politiques possibles de la description agressive de Pulci. Je souhaite également mettre en évidence les différences de traitement genré entre la présentation littéraire des géants masculins et la représentation épistolaire d’une princesse obèse.