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Often accompanied by the word “delicacy”, muktuk – whale skin and its blubber – is a culinary staple in the North American Arctic, as well as a polarizing food that colonists and settlers have largely rejected. It, therefore, introduces themes pertinent to the history of dietary cultural encounters in northern colonial settings – from the politics of “delicacies” to how foods make and unmake borders. This article follows muktuk’s textual traces to analyse how they represent culinary relationships between peoples, cultures and northern lands. Focusing on the period post-1867, it asks: what is a culinary border and how does the word “delicacy” materialize, manage, and maintain cultural distance? To conclude it turns its attention to more recent examples of “muktuk politics” to consider texture, temperature and fat alongside issues of Indigenous (food) sovereignty.
AbstractSouvent qualifié de “friandise” (delicacy), le muktuk, la peau de baleine et sa graisse, est un aliment de base dans l’Arctique nord-américain, ainsi qu’un aliment polarisant que les colons ont rejeté. Son étude introduit des thèmes pertinents pour l’histoire des rencontres culturelles alimentaires dans les milieux coloniaux nordiques, de la politique des “friandises” à la façon dont les aliments font et défont les frontières. Cet essai suit les traces textuelles du muktuk pour analyser comment elles révèlent les relations culinaires entre les peuples, les cultures et les terres. En se concentrant sur la période postérieure à 1867, il pose la question : qu’est-ce qu’une frontière culinaire et comment le mot delicacy matérialise-t-il, gère-t-il et maintient-il la distance culturelle ? Pour conclure, je me penche sur des exemples plus récents de “politique du muktuk” afin d’examiner la texture, la température et la graisse ainsi que les questions de souveraineté (alimentaire) autochtone.