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Following the idea developed by O. Plöger and P. D. Hanson, scholars frequently ascribe the production of Zech 9-14 to a group that was detached from the Jerusalem Temple and in conflict with the priestly authorities. It is also often supposed that this group was active at some point during the Persian period. The main evidence cited is that of Zech 11:4-14, which many scholars insist enshrines an anti-Temple perspective. Reassessing the social location of Zech 9-14, this article argues that Zech 11:4-14 can hardly be read as a polemic against the Temple. Rather, this passage is best understood as criticizing the socio-political and administrative changes that took place under Ptolemaic rule, and which affected the economy and administration of the Jerusalem Temple specifically. Moreover, the importance given to the Temple and its rituals in the utopian scenes of Zech 9-14 suggests that the text should be attributed to a group that was associated with the Jerusalem Temple. Zech 9-14 does question in certain respects the way in which the Temple is managed, but this observation does not imply a separation from the Temple. It only indicates that the group that produced Zech 9-14 did not lead the institution, and so, it could adopt a critical stance towards some aspects of the Temple conduct. The group, it is argued, was located between Jerusalem and Judea; it occupied a subordinated position within the Temple, and served there intermittently. This article therefore proposes that late prophetic literature is best explained, overall, in the context of the Jerusalem Temple, which was the central Judean institution during the Persian and early-Hellenistic periods and was all but monolithic. Such a hypothesis provides a much firmer footing for explaining the special authority afforded to this literature within emerging Judaism.
AbstractÀ la suite d’O. Plöger et de P. D. Hanson, beaucoup de chercheurs considèrent que Za 9-14 a été écrit par un groupe séparé du temple de Jérusalem et en conflit avec les autorités sacerdotales. L’activité de ce groupe est souvent située dans le courant de la période perse. Le principal élément de preuve apporté dans ce sens est le passage de Za 11,4-14, souvent interprété dans une perspective contre le temple. Rouvrant le dossier du milieu producteur de Za 9-14, cet article défend que Za 11,4-14 peut difficilement être lu comme une polémique contre le temple de Jérusalem. Ce passage se comprend mieux comme une critique des changements socio-politiques et administratifs prenant place en Judée sous la domination lagide, affectant l’économie et la gestion du temple plus particulièrement. De plus, l’importance accordée à cette institution et à ses rituels dans les descriptions utopiques de Za 9-14 suggère que ce texte a été rédigé par un groupe rattaché au temple de Jérusalem. Certes, Za 9-14 remet en cause certains aspects de la conduite du temple, mais cette observation ne signifie pas pour autant une séparation du temple ; elle implique simplement que le groupe producteur de Za 9-14 ne se situait pas à la tête du temple, ce qui lui permettait d’adopter un regard critique sur l’un ou l’autre aspect de la gestion du culte. Ce groupe peut être localisé entre Jérusalem et la Judée ; il occupait vraisemblablement une place subalterne au sein de l’institution, et y aurait exercé des services par intermittence. L’article propose ainsi plus largement d’envisager la littérature prophétique tardive dans le contexte du temple de Jérusalem, qui était l’institution judéenne centrale à l’époque perse et au début de l’époque hellénistique, et qui n’était vraisemblablement pas monolithique. Cette hypothèse permet de mieux rendre compte de l’autorité particulière accordée à cette littérature au sein du judaïsme émergent.