Archives Internationales d'Histoire des Sciences
Volume 74, Issue 2, 2024
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L’histoire conceptuelle de la science face à ses contempteurs
show More to view fulltext, buy and share links for:L’histoire conceptuelle de la science face à ses contempteurs show Less to hide fulltext, buy and share links for: L’histoire conceptuelle de la science face à ses contempteursAbstractDepuis une quarantaine d’années, l’histoire sociale des sciences domine en affirmant que l’histoire conceptuelle est obsolète. Cette histoire sociale correspond soit à une approche « socio-pratique » qui délaisse complètement le contenu au profit du seul contexte social, soit à une approche « socioréductionniste » qui entend expliquer le contenu scientifique par les enjeux de société ou de pouvoir. Cette seconde approche prétend dépasser le clivage internalisme / externalisme, mais elle le fait au profit exclusif du dernier. Pourtant elle souffre de trois biais fondamentaux : un décentrage abusif par rapport à son objet d’étude, une pétition de principe sur les causes, et une absence de preuve avérée de ses explications. À l’inverse, l’histoire conceptuelle de la science a deux atouts majeurs : la conformité à son objet d’étude (de nature conceptuelle) et la recherche d’un contexte pertinent (avant tout intellectuel, quoique non exclusivement). Deux exemples de la physique médiévale sont analysés : l’émergence de la doctrine de l’impetus pour les projectiles et l’application de la théorie de la multiplication des species à l’explication de l’attraction magnétique. Suit une présentation des contributions au volume qui, malgré leur diversité, accordent tous à la science des fondements réels et une spécificité, et aux auteurs de la science une motivation prioritairement rationnelle vers la recherche de la vérité.
AbstractThe Conceptual History of Science Faces its Contemptors
For the past forty years or so, the social history of science has dominated, claiming that conceptual history is outdated. This social history corresponds either to a “sociopractical” approach that completely abandons content in favor of social context alone, or to a “socio-reductionist” approach that claims to explain scientific content through social or power issues. This second approach claims to overcome the internalism/externalism divide, but it does so to the exclusive benefit of the latter. Yet it suffers from three fundamental biases: an abusive decentering in relation to its object of study, a petition of principle about the causes, and a lack of wellestablished proof for its explanations. Conversely, the conceptual history of science has two major assets: conformity to its object of study (conceptual in nature) and the search for a relevant context (primarily intellectual, though not exclusively). Two examples from medieval physics are analyzed: the emergence of the doctrine of impetus for projectiles, and the application of the theory of multiplication of species to the explanation of magnetic attraction. This is followed by a presentation of the contributions to the volume, which, despite their diversity, all grant science real foundations and specificity, and the authors of science a primarily rational motivation towards the search for truth.
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Une histoire du savoir sans le savoir, une histoire de la vérité sans la vérité ?
show More to view fulltext, buy and share links for:Une histoire du savoir sans le savoir, une histoire de la vérité sans la vérité ? show Less to hide fulltext, buy and share links for: Une histoire du savoir sans le savoir, une histoire de la vérité sans la vérité ?By: Pascal EngelAbstractFoucault avait le projet de faire une archéologie du savoir et une histoire de la vérité. Mais il admet ne parler ni de la vérité ni de la connaissance, mais plutôt de leur production sociale (« pratiques de savoir », « technologies de la vérité et de la véridiction ») c’est- à-dire de la manière dont ces notions sont utilisées pour soumettre les gens. L’héritage foucaldien a engendré une tradition « externaliste » en « histoire des savoirs » qui met l'accent sur les « pratiques de savoir » et sur « l'histoire matérielle du savoir ». Mais comment peut-on faire l'histoire du savoir sans traiter des contenus de savoir ? Comment l’histoire des sciences peut elle se fonder sur des prémisses parfaitement relativistes et sceptiques ? Même le projet d’une « politique des savoirs » doit bien supposer un minimum d’objectivité du savoir, faute de quoi elle sera Hamlet sans le Prince du Danemark.
AbstractA History of Practices of Knowledge without Knowledge? A History of Truth without Truth?
Michel Foucault’s project was to produce an archeology of knowledge (“savoir”) and a history of truth. But it turns out that he does not talk at all of knowledge and truth, but only of their social production (“technologies of truth-telling” and of “veridictions”) and of the way these notions are used to subject people to power. Foucault’s legacy has engendered a tradition in the history of science, of history of “forms of knowledge”, which emphasises an externalist approach to “knowledge practices” and to “the material” history of knowledge. But how can one do a history of knowledge practices without talking of the content of knowledge? How can history of science proceed on the basis of relativist and sceptical premises ? Even the project of a “politics” of knowledge needs at least to take knowledge as aiming at objectivity, unless it becomes Hamlet without the Prince.
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L’histoire des sciences est-elle condamnée à n’être qu’une histoire sociale ?
show More to view fulltext, buy and share links for:L’histoire des sciences est-elle condamnée à n’être qu’une histoire sociale ? show Less to hide fulltext, buy and share links for: L’histoire des sciences est-elle condamnée à n’être qu’une histoire sociale ?By: Laurent LoisonAbstractDepuis près d’un demi-siècle, la pratique de l’histoire des sciences est dominée par une forme d’histoire sociale. Sur la base de deux exemples, nous montrons que cette perspective sociale est insatisfaisante dans la mesure où elle produit des histoires très descriptives et sous-problématisées qui passent à côté des questions les plus essentielles. Nous indiquons également les raisons qui ont abouti à cette situation : dans les années 1960 et 1970 l’histoire des sciences s’est autonomisée de la tutelle des scientifiques et des philosophes en mettant au premier plan cette orientation descriptive et, au même moment, a emprunté son cadre théorique aux Science Studies. Il en a résulté un non-développement de la théorie historiographique propre à l’histoire des sciences, et ce jusqu’à aujourd’hui. Si ces conclusions sont fondées, cela indique que l’histoire des sciences n’est pas condamnée à n’être qu’une histoire sociale.
AbstractIs the History of Science Condemned to Being no more than a Social History?
The practice of the history of science has been dominated by a form of social history for almost half a century. In this paper, I show, on the basis of two examples pertaining to the historiography of biology, that this social perspective is problematic because it generates a highly descriptive and under-problematized history that misses the essential questions. I also indicate the reasons for this state of affairs: in the 1960s and 1970s, the history of science became autonomous from the tutelage of scientists and philosophers by bringing this descriptive aim to the forefront, and at the same time borrowed its conceptual framework from Science Studies. This resulted in the non-development of historiographical theory specific to the history of science, and this continues to the present day. If these conclusions are founded, it shows that the history of science is not condemned to be only a social history.
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Essences, instruments, outillages : les concepts mathématiques, un défi pour l’histoire
show More to view fulltext, buy and share links for:Essences, instruments, outillages : les concepts mathématiques, un défi pour l’histoire show Less to hide fulltext, buy and share links for: Essences, instruments, outillages : les concepts mathématiques, un défi pour l’histoireAbstractLes mathématiques ont-elles une histoire ? Pour la philosophie des mathématiques, leurs objets sont des essences. Pour beaucoup d’historiens, il s’agit d’instruments, des historiens eux-mêmes ou des acteurs du passé : le formalisme est transparent, il ne nécessite pas de clarification archéologique à la Foucault ni d’explication sociologique à la Shapin et Schaffer, ce qui rend l’étude historique de ces instruments inutilement ardue. Pourtant, l’histoire montre que les mathématiques se sont transformées dans des sociétés différentes et que par ailleurs les mathématiques, en particulier l’observation astronomique, a depuis longtemps eu besoin de son histoire, parce que les données demandaient un temps long. Plus en général, la formation des théories mathématiques a introduit une perspective historique aux traditions pratiques précédentes : c’est le cas de la géométrie et l’algèbre, surgies de l’arpentage et des mathématiques commerciales par des transformations linguistiques, logiques et rhétoriques. Les algébristes français du XVIe nous donnent cet éclairant point de vue des acteurs. Jacques Peletier énonce ainsi des propos sur l’usage des mathématiques qui correspondent aux réflexions de Lucien Febvre sur l’outillage mental des gens du XVIe siècle entre langue, logique, mathématiques.
AbstractEssences, Instruments, Outillages: Mathematical Concepts, a Challenge for History
Does mathematics have a history? For philosophers of mathematics, its objects are essences. For many historians, they are instruments, used by historians themselves or by the actors of the past: the formalism is transparent, it does not require archaeological clarification à la Foucault nor sociological explanation à la Shapin and Schaeffer, which makes the historical study of these instruments unnecessarily arduous. However, history shows that mathematics, and astronomical observation in particular, has always needed its history, because the data required a long time. More generally, the formation of mathematical theories introduced a historical perspective to previous practical traditions: this is the case of geometry and algebra, which emerged from surveying and commercial mathematics through linguistic, logical and rhetorical transformations. The French algebraists of the 16th century give us this enlightening point of view of the actors. Jacques Peletier makes statements on the use of mathematics which correspond to the reflections of Lucien Febvre on the outillage mental of people in the 16th century between language, logic and mathematics.
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Des maladies et des appétits au Moyen Âge : apports de l’histoire conceptuelle de la médecine
show More to view fulltext, buy and share links for:Des maladies et des appétits au Moyen Âge : apports de l’histoire conceptuelle de la médecine show Less to hide fulltext, buy and share links for: Des maladies et des appétits au Moyen Âge : apports de l’histoire conceptuelle de la médecineBy: Lætitia LoviconiAbstractDans cet article, nous examinons comment l’histoire socio-culturelle a abordé la question des maladies et celle des appétits (faim et appétit sexuel) pour la période médiévale, puis nous en comparons les conclusions aux analyses d’une histoire conceptuelle. Selon les textes examinés relevant d’une approche socio-culturelle, la maladie aurait été uniquement considérée comme une conséquence de péchés à l’époque médiévale et constituerait un construit social. Les appétits sont par ailleurs évoqués comme des pulsions tardivement civilisées et l’alimentation médiévale n’aurait été soumise qu’à des observances religieuses, peu ou pas à une régulation d’ordre médical. En analysant les savoirs portant sur les maladies et les appétits exposés dans des textes médicaux de la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVe siècles), nous montrons que ces conclusions issues exclusivement d’une approche socio-culturelle se révèlent très incomplètes voire sont porteuses de considérables erreurs. Les approches conceptuelles et intellectuelles constituent un préalable indispensable pour éviter de telles erreurs et fournir une meilleure connaissance en histoire des sciences de la vie et de la santé.
AbstractDiseases and Appetites in the Middle Ages: Contributions from the Conceptual History of Medicine
In this article, we examine how socio-cultural history approached the question of diseases and that of appetites (hunger and sexual appetite) for the medieval period, and then compare the conclusions with analyses of a conceptual history. According to the texts examined from a socio-cultural approach, disease was seen exclusively as a consequence of sin in the medieval period, and constituted a social construct. Appetites are also referred to as late civilised drives, and medieval diet would have been subject only to religious observance, with little or no medical regulation. By analysing the knowledge of diseases and appetites set out in medical texts from the late Middle Ages (thirteenth to fifteenth centuries), we show that these conclusions, drawn exclusively from a socio-cultural approach, prove to be highly incomplete and may even contain considerable errors. Conceptual and intellectual approaches are an essential prerequisite for avoiding such errors and providing a better understanding of the history of the life and health sciences.
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Les erreurs de démonstration de l’Optique et ce qu’elles nous apprennent d’Euclide. Une défense de l’internalisme
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AbstractThe Errors of Demonstration in Euclid’s Optics and What They Tell Us about Euclid. A Case for Internalism
The article is devoted to the errors of demonstration contained in Euclid’s Optics. The errors are defined. Four are studied in detail: A7≠B8 and A46 (propositions drawing a correct conclusion from a false demonstration), A45=B46 and A47=B47 (propositions drawing a false conclusion from a false demonstration). The errors discovered are then linked to working methods and the question of the work’s authenticity. The error in A7 concerns a disjunction of cases, a line of reasoning nonetheless frequently used in the Elements. The errors in A45-A46-A47 concern the search for loci, to which Euclid is said to have devoted an entire work. The errors discussed here transcend the Heiberg vs. Knorr debate, as several of them are common to both the A and B versions. This discovery further blurs the figure of Euclid’s, about whom almost nothing is known. In this case, and in all cases of anonymous works, internalism is the only operational approach.
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Les origines de la théorie du lieu de Jean Philopon
show More to view fulltext, buy and share links for:Les origines de la théorie du lieu de Jean Philopon show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les origines de la théorie du lieu de Jean PhiloponAbstractLa compréhension de la notion de lieu (ὁ τόπος) a toujours été une préoccupation des philosophes. Aristote est celui qui a ouvert la voie aux considérations systématiques de la nature du lieu per se. Sa théorie du lieu définit celui-ci comme la limite du corps enveloppant et a eu une grande influence sur l’histoire de la philosophie et des sciences. Néanmoins, je crois qu’une autre théorie, qui définissait le lieu comme un intervalle, une extension (τὸ διάστημα), s’adapte mieux à la nature de l’univers et demeure une idée constitutive des discussions modernes en physique. Ce type de théorie a été suggéré par différentes traditions de l’Antiquité, c’est-à-dire par les atomistes, les platoniciens et les stoïciens, et est devenu la conception principale des néoplatoniciens dans l’Antiquité tardive. Dans cet article, j’essai de clarifier dans quelle mesure Philopon s’appuie sur diverses traditions afin de formuler sa propre théorie du lieu.
AbstractThe Origins of John Philoponus’ Theory of Place
Understanding the notion of place (ὁ τόπος) has always been a concern of philosophers. Aristotle is the one who paved the way for systematic examinations of the nature of place per se. His theory of place considers place as the limit of the containing body and had a great impact on the history of philosophy and science. Nevertheless, I believe that it was another theory, which defined the place as an interval, an extension (τὸ διάστημα), that was closer to the nature of the universe and still is a constitutive idea of modern discussions in physics. This type of theory was suggested by different traditions, i.e. Platonists, Atomists and Stoics, and became the main conception of Neoplatonists in Late Antiquity. In this paper we try to clarify in what extent Philoponus relies on various traditions in order to shape his own theory of place.
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Le Bulletin de l’Observatoire de Lyon : Une revue scientifique singulière du premier tiers du xxe siècle
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AbstractThe Bulletin de l’Observatoire de Lyon: An Uncommon Scientific Review of the First Third of the 19th Century
At the turn of the 19th century, publications in the field of astronomy followed the movement of the other sciences by adopting as its preferred medium the review, whose publication frequency, generally monthly, was well suited to the acceleration of the pace of discoveries. The publications of observatories themselves – “annals”, “bulletins”, “works” – which compiled the long-term work of astronomical establishments, then gradually fell into disuse. It is then surprising to see a provincial observatory launching a Bulletin de l’Observatoire de Lyon as late as 1913. However, the analysis shows this review turned out to be very different from other observatories’ publications. During its almost twenty years of existence, it published, on a monthly basis, articles as diverse as weather forecasts and agricultural advice for farmers, background studies on climatology, popular astronomy articles, a voluminous bibliographical review covering the fields of astronomy and Earth physics; it also became the medium of the French association of variable stars observers from the creation of this group in 1921. The subject of the present paper is the study of this hybrid publication and of its founder, Jean Mascart.
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Il tempo scivola dalla mano degli angeli a quella dei matematici: astronomia, geometria e architettura per la rappresentazione e misura del tempo
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2 – Misurare il tempo. Strumenti e tecniche tra storia e contemporaneità Laura Farroni, Manuela Incerti, Alessandra Pagliano (eds.) libreriauniversitaria.it Edizioni, 2023
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Comptes rendus
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Antonio Clericuzio, Scienza, tecnica e società dall’antichità all’età moderna
Michel Blay
Françoise Waquet, L’ordre matériel du savoir. Comment les savants travaillent, XVIe–XXIe siècle
Elena Perez
Jérôme Laubner, Vénus malade. Représentations de la vérole et des vérolés dans les discours littéraires et médicaux en France (1495-1633)
Rémy Poignault
Frédéric Le Blay, La fascination du volcan. Les mythes et la science avec une nouvelle édition et traduction du Poème sur l’Etna
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Authors: Jeanne Peiffer, Maria Conforti and Patrizia Delpiano
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