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Chapter 6 of Pseudo-Matthew contains the famous description of Mary’s life in the Temple of Jerusalem between the ages of three and fourteen. The description is typical of the Latin tradition of the Protevangelium of James and the version found in Pseudo-Matthew is an adaptation of an earlier description, traces of which are preserved in the Irish Liber Flavus Fergusiorum. Mary is said to have introduced a rule of life for herself, which is, traditionally, regarded as a reference to the Rule of Benedict, and, at the same time, as giving a terminus a quo for dating the Pseudo-Matthew, i.e. after the middle of the sixth century. This paper analyses chapter 6 in light of the early monastic rules and argues that, despite the undeniable monastic overtones, it cannot be read as an evocation of real monastic life. Rather than being rooted in the great monastic experience of the early Middle Ages, the description is to be considered a literary portrait. The portrait of Mary’s ascetic life sketched by Ambrose in his De virginibus 2, 2, 6-19 appears to be an appropriate model.
AbstractAu chapitre six du Pseudo-Matthieu, se trouve une description de la vie de Marie dans le Temple de Jérusalem, de l’âge de trois à quatorze ans. Cette description est typique de la tradition latine du Protévangile de Jacques, mais telle qu’elle se trouve dans le Pseudo-Matthieu, elle serait l’adaptation d’une rédaction plus ancienne, dont le Liber Flavius Fergusiorum irlandais garderait également la trace.
On rapporte que Marie s’est imposé une discipline de vie traditionnellement perçue comme proche de la Règle de Saint Benoît, donnant par là même un terminus a quo pour la rédaction du Pseudo-Matthieu, à savoir le milieu du sixième siècle.
Le présent article analyse le chapitre six à la lumière des anciennes règles monastiques et défend que, malgré un verni monastique évident, la vie de Marie selon le Pseudo-Matthieu ne peut être lue comme la description de la vie d’une moniale. Davantage qu’une évocation enracinée dans la grande tradition monastique médiévale, elle doit être considérée comme un portrait littéraire. Celui livré par Ambroise (De virginibus 2, 2, 6-19) serait un excellent modèle.