Brepols Online Books Medieval Monographs Archive v2016 - bobar16mome
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George Eliot and the Discourses of Medievalism
show More to view fulltext, buy and share links for:George Eliot and the Discourses of Medievalism show Less to hide fulltext, buy and share links for: George Eliot and the Discourses of MedievalismBy: Judith JohnstonIn George Eliot's last two novels, Middlemarch (1871-72) and Daniel Deronda (1876), she abandons the realism she had explored and articulated so carefully, most famously in Adam Bede, 'a faithful account of men and things', for an unprecedented return to 'cloud-borne angels, [...] prophets, sibyls, and heroic warriors'. This study addresses Eliot's exploitation of Victorian medievalism by considering the way in which she utilizes the discourses of medievalism, both for their potential for subversiveness and their potential for mediation, to affirm that change is possible socially, culturally, and politically, in her modern contemporary world. The various medieval discourses are revealed as interstices within what initially appears to be a continuation of the realism of her earlier novels. They permit political and cultural readings of a different, and often unexpected, kind to the realist bourgeois values of novels like Adam Bede, and to a lesser extent, Felix Holt. These political and cultural readings reveal a more determined, more obvious feminist and socialist polemic in her two last and possibly greatest novels.
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Hrabani Mauri Opera exegetica. Repertorium fontium.
show More to view fulltext, buy and share links for:Hrabani Mauri Opera exegetica. Repertorium fontium. show Less to hide fulltext, buy and share links for: Hrabani Mauri Opera exegetica. Repertorium fontium.By: S. CantelliRiconosciuto ed acclamato, sulla scia di una tradizione erudita affermatasi all'inizio del secolo scorso, quale 'praeceptor Germaniae', Rabano fu mandato dall'abate Baugulfo - già destinatario dell' Epistola de litteris colendis - a studiare a Tours presso Alcuino. Tornato a Fulda, prima come maestro e poi, a partire dall' 822, nella veste di abate, egli fece dell'abbazia la sede di una delle più importanti scuole del regno. Ma Rabano non lavorò solo per i suoi monaci. Vero erede dalla tradizione culturale alcuiniana - e interpretato dai suoi stessi contemporanei come tale - egli portò avanti il piano di politica culturale promosso da Carlo. A tal fine realizzò una glossa sistematica alla sacra Scrittura che, concepita come raccolta ordinata delle spiegazioni dei Padri, conobbe uno straordinario successo. Dopo Rabano, per generazioni, studiare il testo sacro significò, sopratutto, leggere, interpretare, rielaborare le raccolte di expositores da lui messe a punto.
L'opera esegetica di Rabano Mauro costituisce pertanto un passaggio obbligato non solo per comprendere quello che fu lo studio della Bibbia durante l'alto medioevo, ma anche per farsi un'idea delle letture patristiche alla base della formazione di molti dei maestri che operarono in questi secoli. Tuttavia, sopratutto a ragione del suo carattere compilativo, essa è stata completamente trascurata dalla critica.
Il presente lavoro si propone di colmare tale lacuna. Basato su un’indagine sistematica delle fonti, esso tenta una prima lettura complessiva dell’impegno interpretativo dell’abate di Fulda, assegnandogli un preciso posto nella storia dell’esegesi latina.
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La fleur de France
show More to view fulltext, buy and share links for:La fleur de France show Less to hide fulltext, buy and share links for: La fleur de FranceBy: Nicolas CivelAu XIIe siècle, l’Île-de-France n’existe pas. Les habitants des pays autour de Paris se nomment les Français et leur terre la France. Cet espace régional, qui prend le nom d’Île-de-France au XIVe siècle, est le produit d’une construction politique. Les souverains se fixent progressivement dans la vallée de la Seine, à proximité du grand sanctuaire de Saint-Denis, et, simultanément, entreprennent le « rassemblement capétien » qui dilate la terre des Français de l’île de la Cité à l’Île-de-France. La région France est un espace prospère, contrôlé par les représentants de la puissance publique qui assurent le maintien de l’ordre seigneurial. Ces seigneurs d’Île-de-France sont la fleur de France des chansons de geste, combattants admirables et défenseurs glorieux de la Terre sainte. Dans les sources ecclésiastiques, l’image de ce groupe régional - nous dirions national - est nettement moins flatteuse. Il rassemblerait les pires représentants d’une société seigneuriale violente et subversive, ennemie acharnée du grand progrès de l’Etat et du bien commun défendu par l’Eglise. Pourtant, même s’ils encombrent les actes royaux et les cartulaires ecclésiastiques, les maîtres de la Francia restent mal connus. Ce thème de recherche pose le problème de la construction de l’Etat. Dans le pays autour de Paris, noyau du « système français », le Capétien est présent physiquement. La lecture des rapports roi et seigneurs s’intègre dans une lecture globale de l’évolution politique du royaume de France.
Cette étude de synthèse veut être une contribution à l’histoire des familles seigneuriales d’Île-de-France au XIIe siècle. L’utilisation croisée des sources diplomatiques, iconographiques et littéraires permet d’observer les grandes lignes de la géographie politique des pays autour de Paris et les contours du groupe aristocratique attaché à cette terre. Quels sont les liens de fidélité qui unissent le roi, l’Eglise et les seigneurs ? Quels sont les rapports entre la construction de l’identité seigneuriale et l’exercice de l’autorité publique ? Enfin, les transformations de la spiritualité aristocratique sont-elles encouragées par l’Eglise ?
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La montée du coeur. De spiritualibus ascensionibus
show More to view fulltext, buy and share links for:La montée du coeur. De spiritualibus ascensionibus show Less to hide fulltext, buy and share links for: La montée du coeur. De spiritualibus ascensionibusAvec ce volume de Gérard Zerbolt, c’est un diptyque des débuts de la Devotio moderna qui s’achève, dont le premier panneau était formé par le Tractatus devotus de reformatione virium animae du même auteur. Si ce dernier ouvrage assumait une bonne part du matériau du Petit manuel pour le Dévot moderne de Florent Radewijn, le De ascensionibus intègre pour sa part l’essentiel du De reformatione. Au terme de ce processus cumulatif, on se trouve donc ainsi en présence d’un traité aux fonctions polyvalentes : une défense et illustration des idéaux de la Devotio moderna, un manuel davantage détaché des circonstances contingentes qui marquaient la genèse de cette littérature d’abord domestique, et à ce titre propre à une large diffusion dans le temps, l’espace et les divers milieux religieux. Des différences conceptuelles toutefois sont perceptibles entre ces deux ouvrages si proches. Le premier, plus systématique, semble être destiné à un public déjà au fait des premiers pas dans la vie dévote ; le second, plus dynamique et où se fait jour une pénétration psychologique affinée, prend son lecteur aux débuts d’un parcours intérieur pour lequel il se propose de le guider pas à pas. Son large et durable succès devait répondre à ces caractéristiques.
Ce volume achève la publication des ouvrages majeurs de l’initiateur de la Devotio moderna que fut, avec Florent Radewijn et Gérard Grote, déjà publiés dans la présente collection, Gérard Zerbolt.
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La standardisation pluricentrique de l’occitan
show More to view fulltext, buy and share links for:La standardisation pluricentrique de l’occitan show Less to hide fulltext, buy and share links for: La standardisation pluricentrique de l’occitanBy: Domergue SumienLa langue occitane (ou langue d'oc) est l'objet d'un intérêt croissant dans la société. Bien que son usage ait fortement reculé, une partie de la population manifeste le désir d'accéder à cette langue et de la pratiquer pleinement dans le monde moderne. Son enseignement et sa créativité ont connu plusieurs renouveaux, notamment depuis les années 1990-2000. Simultanément, l'occitan est devenu langue officielle dans le Val d'Aran (Espagne) en 1990 et langue protégée en Italie en 1999.
Cette nouvelle donne demande que l'on rende la langue accessible aux nouveaux locuteurs. Précisément, la sociolinguistique fournit des modèles de développement pour les langues subordonnées, en liaison avec les expériences du terrain.
Ce livre applique en occitan les acquis de cette recherche internationale, qui a déjà bénéficié à de nombreuses langues dans le monde. Il explore la "planification linguistique", qui concerne la forme de la langue (corpus) et ses fonctions sociales (statut). Il détaille notamment les applications concernant la forme (corpus) dans les domaines du lexique et de la morphologie.
Il en résulte la proposition de développer un occitan standard -ou "occitan larg"- qui se décline en sept variétés régionales, étroitement coordonnées: gascon, limousin, auvergnat, vivaro-alpin, provençal général, niçois et languedocien.
La première partie analyse les enjeux sociaux, les mythes de la diglossie et les travaux antérieurs de codification.
La deuxième partie explore les ressources du diasystème (correspondances entre les dialectes).
La troisième expose les principes de l'élaboration des dictionnaires, de la codification et du complètement (néologismes, formation savante, emprunts).
La dernière partie détaille plusieurs applications concrètes: formes grammaticales, lexique de base, noms propres, féminisation des noms de métiers, abréviations et terminologie.
Cet ouvrage comble un vide dans les études occitanes: il apporte une réponse claire et systématique à des questions normatives qui étaient jusque là bien complexes. Désormais, l'occitan bénéficie d'un instrument très concret au service de son développement formel, comme il se doit dans une langue moderne et ambitieuse.
Domergue Sumien est provençal et docteur en études occitanes. Il enseigne l'occitan aux adultes et participe aux travaux de plusieurs organismes scientifiques (Gidilòc, Conselh de la Lenga Occitana…).
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La tradition manuscrite du recueil "De Verbis Domini" jusqu'au XIIe siècle
show More to view fulltext, buy and share links for:La tradition manuscrite du recueil "De Verbis Domini" jusqu'au XIIe siècle show Less to hide fulltext, buy and share links for: La tradition manuscrite du recueil "De Verbis Domini" jusqu'au XIIe siècleBy: L. De ConinckLe recueil De uerbis Domini (VD) compte, outre quelques pièces inauthentiques ou de provenance douteuse, 51 homélies augustiniennes. Pour vingt-sept d'entre elles il est notre source unique; pour le texte de vingt et un sermons il est un témoin parmi d'autres, mais indépendant et de toute façon appréciable. Seuls les serm. 52 (VD n° 63), 71 (VD 11) et 112 (VD 33) font exception: tels qu'on les lit dans VD, ils dérivent d'une collection antique dont il existe, à côté de VD, une tradition directe. Ces trois dernières pièces ne sont pas dénuées d'intérêt, au contraire: on peut en reconstituer le texte VD primitif, ce qui crée un fondement solide pour observer les modifications textuelles de VD tout au long de la lignée manuscrite.
L'étude du recueil, entamée par P.-P. Verbraken, a été poursuivie après sa mort par R. Demeulenaere - qui avait été son adjoint dans ses investigations pendant les dernières années de sa vie -, B. Coppieters 't Wallant et L. De Coninck; ces chercheurs ont pu disposer de ses papiers et de ceux de C. Lambot, conservés à l'abbaye de Maredsous.
La publication actuelle décrit l'histoire du texte VD et s'applique en même temps à distinguer les principaux témoins de chaque branche de l'arbre généalogique. Elle couvre la totalité des mss. VD conservés d'avant 1100, ainsi que ceux du XIIe siècle qui reproduisent une ancienne forme textuelle et/ou structure globale du recueil n'ayant pas survécu ailleurs. Il s'agit d'une cinquantaine de mss. en tout - plus de la moitié étant analysés ici pour la première fois.
Sur base d'une collation des sermons 52, 71 et 112, dont on fournit en annexe une nouvelle édition munie d'un riche apparat, les auteurs identifient les familles, branches et rameaux de la tradition à l'aide de quarante tables de concordances. Des reproductions photographiques montrent des accidents matériels survenus dans des mss.-sources et ayant eu ensuite des répercussions sur l'histoire du texte. L'ouvrage comporte une bibliographie exhaustive et deux index (la liste des mss. et celle des variantes significatives).
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Law and Theology in Twelfth-Century England
show More to view fulltext, buy and share links for:Law and Theology in Twelfth-Century England show Less to hide fulltext, buy and share links for: Law and Theology in Twelfth-Century EnglandBy: Jason TaliadorosThis book explores the legal and theological thought of Master Vacarius (c.1115/20 - c.1200), the renowned twelfth-century jurist. It focuses on this Italian master’s four works, composed in the second half of the twelfth century, which deal with the resolution of conflict in law and theology. Vacarius is a paradox for scholars. They have found it difficult to reconcile his role as a legal teacher, notably through his textbook the Liber pauperum ('Book of the Poor'), which established a school of Roman law at Oxford, with his ‘extra-legal’ works on marriage, Christology and heretical theology. This study accounts for this paradox by exploring these three extra-legal treatises, composed in the 1160s and 1170s, in light of Vacarius' legal textbook. The author argues that Vacarius applies the legal method of the ius commune (European common law) to theological and sacramental debates. In this way, Vacarius represents a trend in medieval intellectual history, particular to the twelfth-century renaissance, which has been little appreciated to date - the hermeneutic of the ‘lawyer-theologian’.
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Les Cantiques Salemon
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Cantiques Salemon show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les Cantiques SalemonThere are three medieval French adaptations of the Song of Songs, each reflecting a distinct exegetical tradition. The latest of these three, here edited for the first time (from BNF fr. 14966), adopts the tropological interpretation according to which the Song depicts the relationship of the individual soul with God. The mystical, contemplative approach owes much to Bernard of Clairvaux, William of St Thierry, and Thomas the Cistercian, and this Cistercian tradition also has close links with the Beguines, a connection which receives detailed exploration in the editor's extensive Introduction. Writing in the late-thirteenth century in north-eastern France, the author of the Cantiques is aware of such an association and not only engages in the familiar procedures of allegorization, but, more originally, inserts into his commentary eight lyrics which are modelled on known secular chansons which receive full attention from the editor. Within the text, which covers Song 1. 1 to Song 3. 11 in 2544 octosyllables arranged in eight-line stanzas, speeches are assigned to Sponsus, Sponsa, Magister, and Religio. The Cantiques Salemon is the work of a poet rather than of a theologian, reflecting many elements associated with 'la courtoisie mystique', which in turn is characteristic of writing for the Beguines. The editor provides a detailed summary of the text, full glossary and notes as well as an account of the language. To these is added a study of the poet's principal literary techniques, involving both the varied processes of translation and the elaboration of a network of links between stanzas together with the imprint of a personal, lyric quality on the whole.
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Les deux vies de Robert d'Arbrissel, fondateur de Fontevraud. Légendes, écrits et témoignages
show More to view fulltext, buy and share links for:Les deux vies de Robert d'Arbrissel, fondateur de Fontevraud. Légendes, écrits et témoignages show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les deux vies de Robert d'Arbrissel, fondateur de Fontevraud. Légendes, écrits et témoignagesThe multifaceted Robert of Arbrissel (ca. 1045-1116) is best remembered as the founder of Fontevraud, a monastery of men and women under the direction of an abbess. A restless nonconformist, Robert was both famous and infamous in his own lifetime and has been a subject of debate ever since. In this book an international team of scholars - Jacques Dalarun, Geneviève Giordanengo, Armelle Le Huërou, Jean Longère, Dominique Poirel, and Bruce L. Venarde - present all known medieval sources concerning Robert of Arbrissel. The authors have created critical editions of materials including hagiography, correspondence, statutes, charters, and various short texts in verse and prose illustrating Robert’s life and memory. To facilitate broad access to these materials, the entire dossier is translated into French and English. The authors’ purpose, then, is not to offer the last word on Robert of Arbrissel, but to make available in one volume the materials that will promote further research and new interpretations of this controversial medieval Christian.
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Les miracles de saint Étienne
show More to view fulltext, buy and share links for:Les miracles de saint Étienne show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les miracles de saint ÉtienneLe recueil des Miracles de saint Étienne (BHL 7860-7861), annexé le plus souvent aux manuscrits des œuvres de saint Augustin, est un petit ouvrage écrit vers 425 à la demande de l’évêque Evodius, ami et correspondant d’Augustin, par un clerc d’Uzalis, petite cité de l'Afrique proconsulaire qu’on a pu situer définitivement au nord de Carthage, près de Bizerte. Il relate en deux livres au ton assez différent les miracles opérés par des reliques du protomartyr à leur arrivée dans la ville. Il s’agit là d’un document exceptionnel : d’une part, il contient déjà en germe toutes les caractéristiques du genre hagiographique du libellus miraculorum, promis à un immense développement au moyen âge, et d’autre part, il présente une théologie du miracle assez différente de celle d’Augustin et révèle l’état d’esprit des clercs dans une communauté chrétienne d’Afrique contemporaine de l’évêque d’Hippone. Il donne aussi de précieux renseignements sur la vie et le langage des couches modestes de la population dans une petite cité africaine, et sur certains aspects de la société aristocratique de Carthage à la veille de l’invasion vandale. Ce livre, qui comprend une édition critique du texte, fondée sur la collation de 21 manuscrits et accompagnée d’une traduction commentée, propose aussi une série d’études particulières, qui visent à replacer l’oeuvre dans son contexte historique, théologique, littéraire et linguistique. Il voudrait ainsi montrer tout l’intérêt que présente le De miraculis pour l’histoire des mentalités et pour l’histoire sociale de l’Afrique tardive et contribuer aussi à éclairer le rôle qu’ont tenu les miracula post mortem dans la théologie du miracle, dans la diffusion du culte des saints et dans la formation des genres hagiographiques.
Les auteurs
Le Groupe de recherches sur l’Afrique Antique (GRAA), rattaché au Centre d'études et de recherches sur les civilisations antiques de la Méditerranée (CERCAM) de l’Université Paul- Valéry (Montpellier III), est un groupe pluri-disciplinaire, qui réunit historiens, épigraphistes, philologues et grammairiens. Il a notamment édité un corpus de poèmes latins d’époque vandale (dans Antiquités Africaines, 1985) et une étude sur Les Flavii de Cillium (École française de Rome, 1993). Lors de ses travaux sur le De miraculis s. Stephani, le GRAA était composé de Michel Chalon, Jean Daude, Georges Devallet, Paul Force†, Anne Fraïsse, Michel Griffe, Christine Hamdoune, Véronique Krings, Jean-Marie Lassère, Paul Martin, Jean Meyers et Jean- Noël Michaud; le groupe avait aussi alors sollicité la collaboration des collègues tunisiens et français Fathi Bejaoui, Taher Ghalia, Yvette Duval†, Serge Lancel†, Claude Lepelley et Mgr Victor Saxer†.
Jean Meyers, spécialiste de latin tardif et médiéval, appartient au GRAA depuis 1992.
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Les prophéties de Merlin et la culture politique (XIIe-XVIe siècles)
show More to view fulltext, buy and share links for:Les prophéties de Merlin et la culture politique (XIIe-XVIe siècles) show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les prophéties de Merlin et la culture politique (XIIe-XVIe siècles)By: Catherine DanielDu XIIe au XVIe siècle, les prophéties de Merlin ont su convaincre les puissants comme les plus humbles. L'historicité du devin n'a longtemps laissé aucun doute. Myrddin pour les Gallois, Lailoken pour les Écossais, Suibhne pour les Irlandais, comment, celui que Geoffroy de Monmouth a nommé Merlin, parvient-il à devenir le prophète des cités d'Italie et des royaumes d'Espagne, à désigner l'Antéchrist et à connaître la date de la fin du Grand Schisme ? Merlin incarne d'abord le prophète des Bretons, peuple opprimé par les invasions saxonnes, et qui attend sa délivrance annoncée par la prophétie dite de l'espoir breton. Les prophéties de Merlin suscitent un profond intérêt en Angleterre lorsque Geoffroy de Monmouth affirme les avoir traduites, à la demande de ses contemporains. Le succès ne se fait pas attendre. Chacun veut connaître le sens des prophéties que Geoffroy n'a pas donné. Les plus grands personnages se cachent souvent sous le masque animalier cher à la tradition celtique. Depuis les invasions saxonnes, annoncées par la défaite du dragon rouge contre le dragon blanc, c'est toute l'histoire de l'Angleterre qui se retrouve dans les prophéties du devin : la conquête normande, celle du peuple en tuniques de fer venu chasser les barbares, le naufrage des enfants d'Henri Ier transformés en poissons de mer, le remariage d'Aliénor d'Aquitaine, l'aigle du traité rompu, la révolte des fils d'Henri II, les petits de l'animal rugissant… Les monarques d'Angleterre sauront s'approprier jusqu'à l'espoir breton en prétendant refaire l'union de l'île au nom d'Arthur, leur prédécesseur. Cependant, le succès dépasse vite le cadre de la Grande-Bretagne. Le devin qui était censé avoir prédit la fin du monde, pouvait bien prophétiser le sort de n'importe quel royaume, d'autant qu'il était facile de renverser le sens de ses prophéties énigmatiques. Ainsi, Merlin est invoqué par les partisans comme par les détracteurs de l'empereur Frédéric II. La France se laisse aussi séduire, particulièrement pendant la guerre de Cent ans : Merlin a su deviner la venue de Du Guesclin, l'aigle de Petite Bretagne, ainsi que celle de Jeanne d'arc, la fille du Bois Chenu. Les rumeurs populaires montrent que les prédictions du devin, loin de ne concerner que les cénacles, ont trouvé les moyens de circuler jusqu'au fin fond des campagnes. La force des traditions orales comme l'ingéniosité des commentateurs au service d'une propagande ont su faire vivre pendant des siècles l'inépuisable corpus des prophéties de Merlin.
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Lumen ad revelationem gentium. Iconographie et liturgie à Christ Church, Canterbury, 1175-1220
show More to view fulltext, buy and share links for:Lumen ad revelationem gentium. Iconographie et liturgie à Christ Church, Canterbury, 1175-1220 show Less to hide fulltext, buy and share links for: Lumen ad revelationem gentium. Iconographie et liturgie à Christ Church, Canterbury, 1175-1220Les liens entre l'iconographie des vitraux médiévaux de Christ Church, Canterbury, et la liturgie qui était célébrée dans la cathédrale aux XIIe et XIIIe siècles, n'ont à ce jour jamais été étudiés en détail. Le demi-siècle compris entre 1170 et 1220 fut, pour la cathédrale et la communauté bénédictine qui la desservait, une période d'une importance capitale. Elle fut caractérisée par de grands bouleversements pour l'Eglise et la société anglaise, ainsi que par une intense activité créatrice du monastère, tant dans le domaine artistique que dans celui de la liturgie. L'étude du programme iconographique et des textes liturgiques de Christ Church montre comment ces deux modes d'expression furent utilisés en conjonction par la communauté pour présenter une image particulière d'elle-même et de la société qui l'entourait. L'identité mise en avant par les moines était à la fois héritée du passé, déterminée par les circonstances du présent, et tournée vers le futur. Elle était constituée d'une part par des éléments consciemment revendiqués par les membres de la communauté et de l'autre par tous les éléments qui, au cours des siècles, avaient contribué à façonner les circonstances historiques, économiques, sociales et intellectuelles de Christ Church telles qu'elles apparaissent à la fin du XIIe siècle, et qui échappaient largement à leur attention. La vision souvent normative et idéalisée qu'ils présentent de la société et de leurs rôles dans celle-ci illustre, par défaut, la place réelle qu'une communauté comme celle de Christ Church occupait en Angleterre au début du XIIIe siècle. L'image de la communauté qui apparaît à la fin de l'étude des vitraux et de la liturgie est en effet celle d'un groupe qui cherchait à glorifier et à consolider une identité qui lui semblait menacée par les développements qui prenaient alors place dans la société.
Ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure, Marie-Pierre Gelin est Honorary Research Fellow en histoire médiévale à University College London.
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Old English Enigmatic Poems and the Play of the Texts
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Perceptions of Ecclesia
show More to view fulltext, buy and share links for:Perceptions of Ecclesia show Less to hide fulltext, buy and share links for: Perceptions of EcclesiaBy: Ruth HorieThe medieval laity’s understanding of the church and their own role within it was largely shaped by preaching. How did preachers actually define the word 'church', and what was the essence of their ecclesiological teachings? Sermons for the dedication of a church reveal that the term
ecclesia had numerous connotations. Three key ideas recur with particular frequency: the material church, the Christian community, and the church of the soul. The physical church building held an important place in medieval society as a tangible connecting link between ordinary people on the one hand and saints, angels and the divine presence on the other. Yet perhaps more significantly, it stood as a symbol for the human soul. Preachers treat the dedication of the physical church as an elaborate metaphor for the spiritual consecration of the soul. The prominent interest in the concept of the soul as church, which is reflected in sermons, suggests a much more individual, less community-oriented focus in medieval spirituality than has been generally assumed.
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Performing Polity
show More to view fulltext, buy and share links for:Performing Polity show Less to hide fulltext, buy and share links for: Performing PolityReading a variety of texts centred in the power and agency of women during the period 1385 to 1620, this book examines changing ideals of gender within the context of changing ideologies of governance and polity. Together the essays that comprise this book lay out three lines of thinking about women and polity: that the ideology of late medieval gender roles articulated in Anglo-French texts of the late fourteenth and early fifteenth centuries outlined important roles for women’s voice and agency in supporting the larger polity as well as the smaller household; that the acceptance and the value of those roles diminished as models of polity in both Church and State in England changed in the early modern period; that to see this change merely in terms of change in expectations of gender roles is to miss the vital link between the status of women and the political construction of individual relationship to authority. Woman is the site on which society delineates the degree of freedom and independence it will tolerate in the political subject. The attention directed to women’s roles in the plethora of woman-centred stories, courtesy books, prayer books, sermons and tracts in the period 1385-1620 is an index to shifting alignments of power that replaced medieval models of partnership and co-operation with models of obedience.
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Pierre de Blois
show More to view fulltext, buy and share links for:Pierre de Blois show Less to hide fulltext, buy and share links for: Pierre de BloisBy: Egbert TürkL'essor des villes au XIIe siècle s'accompagne de l'apparition d'un nouveau groupe social, les intellectuels. Ces magistri qui écrivent, enseignent et se déplacent à travers l'Europe naissante commencent de peupler, à partir du règne d'Henri II Plantagenêt, les cours des puissants à la recherche d'un personnel qualifié pour structurer une administration en gestation, ce qui offre aux ambitieux l'occasion de faire carrière, même s'ils sont d'origine modeste.
Pierre de Blois, issu de la petite noblesse bretonne, appartient à ce groupe émergeant. Maître ès arts et poète célèbre, il se laisse emporter par la perspective d'un rôle de premier plan et se retrouve d'abord à la cour royale de Palerme, précepteur du jeune Guillaume II et garde des sceaux. Revenu en France après l'échec politique de l'équipe qu'il avait suivie en Sicile, il est appelé par Henri II en Angleterre. Cependant, au sortir d'une grave maladie, rongé de remords, il quitte ses fonctions auprès du roi pour offrir ses services aux deux successeurs de Thomas Becket à Cantorbéry.
Véritable cas d'espèce, Pierre de Blois n'a pas voulu profiter des avantages que lui réservait sa position privilégiée pour rejoindre le cercle dirigeant de son temps. Pris dans un conflit devenu pour lui presqu'existentiel au fil des ans, il condamne finalement, au nom de sa déontologie, son ambition de vouloir jouer un rôle prééminent: diacre, il ne doit pas s'engager dans les affaires du monde. La peur des compromis, voire des compromissions, l'a donc fait renoncer au but ultime de nombreux magistri, l'épiscopat, et à l'exercice d'un pouvoir spirituel et temporel. S'il s'est contenté du rang d'archidiacre, il ne s'est pas lassé d'encourager les décideurs de l'époque à résoudre son propre problème: accorder action publique et préceptes chrétiens.
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The City, the Duke and their Banker
show More to view fulltext, buy and share links for:The City, the Duke and their Banker show Less to hide fulltext, buy and share links for: The City, the Duke and their BankerBy: Bart LambertDuring the second half of the fourteenth and the first half of the fifteenth century, it was particularly hazardous for medieval merchants to invest in government finance. The 'certainty of uncertainty' involved in dealing with princes proved disastrous for innumerable businesses, whether they were modest one-man firms or colossal 'super companies'. Yet, in this same period, the Rapondi, a family active in Bruges but originating from the Italian city of Lucca, achieved a career of more than thirty years in the money-lending business, ending with encomiums of princely praise instead of a bankruptcy. This book explains this remarkable achievement, not with a conventional focus on the individuals who agreed the loans and made up the bills, but by linking their work to the phenomenon that dominated the social and political scene of the Low Countries at the time: the formation of the Burgundian state. In the context of the politics of centralization conducted by the Burgundian dukes and the resistance of the Flemish cities the success story of the Rapondi can be understood. The Duke, the City and their Banker analyses how the firm first engaged in this interaction, how it was able to maintain its position while others failed and how these relations came to an end. While the emphasis of the book lies on the Rapondis' activities in Bruges, the meeting-place of international trade and finance in the fourteenth and fifteenth century, it also offers new insights into other important episodes of this fascinating period, including the Great Western Schism that divided the papacy, the continuing hostilities between England and France and the internal French conflict between Bourguignons and Armagnacs. In doing so, The Duke, the City and their Banker shows how an Italian merchant family was able to shape late medieval economic and political history.
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The Order of the Golden Tree
show More to view fulltext, buy and share links for:The Order of the Golden Tree show Less to hide fulltext, buy and share links for: The Order of the Golden TreeThis book explores the policy objectives underlying the gift of this Order, to sixty men, on January 1 1403. Drawing primarily on Philip’s household accounts, it undertakes complementary iconographical and prosopographical analyses (of the Order insignia’s form, materials, design and motto; and of distinguishing common features among its recipients), refined by reference to his policy concerns around the occasion of its bestowal, to test seven hypotheses. The evidence from the analyses enables six of these (that it was purely decorative; a courtly conceit; crusade-related; a military chivalric order; a livery badge; or a military alliance) progressively to be discarded, pointing strongly to the seventh, that the Order was a specific policy alliance, designed in fashionable form, to obscure its politically sensitive purpose. The nature of that purpose then permits a revision of Philip’s role in history, particularly in relation to the creation of an independent Burgundian state, and the use of a co-ordinated propaganda campaign of slogan, badge, and supporting literature, to legitimise and popularise his plans. The analytical approach also offers insights into the significance of decorative, material gift-giving; the identification of networks; Christine de Pisan’s earlier political writings, and the origins of the Order of the Golden Fleece.
Carol Chattaway is Honorary Research Assistant at the Royal College of Art and University College, London University. She researches on the political significance of material objects at the Burgundian Court, in the later middle ages.
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Vernacular Mysticism in the Charterhouse
show More to view fulltext, buy and share links for:Vernacular Mysticism in the Charterhouse show Less to hide fulltext, buy and share links for: Vernacular Mysticism in the CharterhouseThe first monograph to appear in The Medieval Translator series, Vernacular Mysticism in the Charterhouse presents a study of London, British Library, MS Additional 37790 (Amherst), a purpose-built anthology of major mystical texts by Richard Rolle, Julian of Norwich, Jan van Ruusbroec and Marguerite Porète, interspersed with shorter texts and compilations. Though the manuscript is famous mainly because it contains the only extant copy of Julian of Norwich's short text, it is an intriguing witness to the fifteenth-century spread of the vernacular into traditionally Latinate environments, in this case the Carthusian Order in England. In this process of transmission, translation plays a central part. Most of the texts in the anthology are translations from Latin or French into Middle English. In addition, the anthologist's selection and ordering of texts within the volume, intended to further the readers' spiritual lives, translates them anew for his intended audience. This study provides finely detailed analyses of the texts in the textual and material context of the Amherst anthology as well as in their religious and historical contexts. It also offers a first-time edition of Quedam introductiua extracta, a Latin compilation contained in the manuscript, and a discussion and listing of verbal marginal annotations reflecting early readers' reactions to the texts. By reading the texts in (one of) their medieval manuscript context(s), this book gives students and scholars of (translated) medieval religious texts a fresh view of the classics of mystical writing contained in the remarkable literary document that is the Amherst anthology.
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"Tu Felix Austria, nube"
show More to view fulltext, buy and share links for:"Tu Felix Austria, nube" show Less to hide fulltext, buy and share links for: "Tu Felix Austria, nube"By: Cyrille Debris[TOI, HEURESE AUTRICHE, CONCLUS DES MARIAGES. À la mort de Maximilien Ier en 1519, la dynastie de Habsbourg est parvenue à s'imposer durablement à la tête du Saint Empire Romain Germanique, monarchie électorale à laquelle elle avait accédé sous Rodolphe Ier en 1273. En deux siècles et demi, elle est aussi parvenue à rassembler patiemment un ensemble patrimonial sans pareil, passant d'un simple comté alémanique aux fondements d'un « Empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais ». De prestigieux héritages, particulièrement bourguignon et espagnol, hongrois et bohéme, furent récupérés suite à une heureuse politique matrimoniale, sans guerre de conquête. Sur huit générations, l'étude exhaustive des 58 mariages aboutis et de plus de 110 projets échafaudés recherche les motivations (territoriales, financières, militaires, religieuses) et les circonstances (soutiens ou oppositions diplomatiques) pour faire la part entre calcul visionnaire et hasard biologique. Tout en évitant l'extinction dynastique et la parcellisation domaniale, les chefs de famille devaient jouer sur « l'échiquier matrimonil » en fonction de la démographie (nombre d'enfants et sexe), des règles eccléssiastiques et nobiliaires, des rapports territoriaux. Les étapes de l'engagement matrimonial (enquêtes, promesses de mariage, fiançailles, procurations) et ses implications financières (dots, contre-dots, dons du matin, douaires) permettent de brosser un tableau général des mariages, cet aspect essentiel de la parenté et de l'histoire d'une grande famille à la fin du Moyen Âge.
Cyrille Debris, né en 1973, est agrégé de l'université en histoire et docteurès lettres.
,Sa politique matrimoniale a permis à la dynastie de Habsbourg d'agrandir son patrimoine et d'accéder à l'Empire. Les motivations (territoriales, financières, militaires, diplomatiques) et les circonstances (soutiens ou oppositions) permettent de faire la part du hasard et du choix politique. Tout en évitant et l'extinction biologique et la parcellisation domaniale, les chefs de famille devaient jouer sur l'" échiquier matrimonial " en fonction de la démographie (nombre d'enfants, sexe), des règles ecclésiastiques et nobiliaires, du rapport des forces territoriaux. Sur huit générations, entre Rodolphe I et Maximilien I (1273 - 1519), tous les projets matrimoniaux sont étudiés, aboutis (58 mariages) ou non (110 projets), ainsi que les étapes de l'engagement matrimonial (enquêtes, promesses de mariage, fiançailles, procurations) et leurs implications financières (dots, contre-dots, Morgengabe, douaires). L'ouvrage a été récompensé par l’Académie Française avec la médaille d’argent 2006 du Prix François Millepierres (Histoire et Sociologie).
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Au-delà de la Perse et de l'Arménie. L'Orient latin et la découverte de l'Asie intérieure
show More to view fulltext, buy and share links for:Au-delà de la Perse et de l'Arménie. L'Orient latin et la découverte de l'Asie intérieure show Less to hide fulltext, buy and share links for: Au-delà de la Perse et de l'Arménie. L'Orient latin et la découverte de l'Asie intérieureBy: Jean RichardL'apparition des Mongols, surgissant dans les premières décennies du XIIIe siècle des profondeurs de l'Asie, a changé le destin de l'Europe orientale. Elle a en même temps ouvert aux Européens de l'Ouest les routes de l'Asie. Depuis la fin de l'époque romaine, des peuples venus des steppes s'étaient succédés, pénétrant à plusieurs reprises, plus ou moins profondément dans l'espace européen où plusieurs d'entre eux s'étaient implantés. Les Occidentaux ne s'étaient guère préoccupés de s'informer das causes de ces migrations et de leur llieu d'origine. La première campagne mongole en 1222 n'avait pas inquiété l'Occident. Il en fut autrement de la seconde, pendant laquelle les "Tartares" arrivèrent en Hongrie en 1237 et poursuivirent leur avance en direction de l'Ouest; mais cette menace s'estompa vers 1260. Il fallut pour que les choses changent, que le danger se rapproche des terres franques du royaume latin d'Orient. C'est lorsque les Mongols menacent Antioche, en 1243, que l'on commence à s'émouvoir. Et c'est alors qu'apparaissent les ambassades, qui seront en même temps des voyages de découverte. Ce sont ces relations de voyage, les unes développées, les autres très brèves, qui sont présentées dans ce recueil. On y lira les témoignages suivants: l'émergence de l'image du Prêtre Jean chez Otton de Freising, la Relation de David (en deux versions), les renseignements donnés à Mathieu Paris par André de Longjumeau, l'Histoire des Tartares de Simon de Saint-Quentin, des lettres du gouverneur de Perse Eljigideï ou celle de Hülegü à Saint Louis, ou celle du connétable d'Arménie à des cousins francs. Tous ces documents antérieurs aux voyages de Marco Polo nous offrent un aperçu inédit en traduction française de la façon dont les occidentaux ont essayé de s'informer sur la civilisation et le monde mongols dans la deuxième moitié du XIIIe siècle.
Jean Richard, membre de l'Institut, professeur émérite de l'université de Dijon, est un spécialiste reconnu internationalement pour ses recherches sur les récits de voyages au moyen âge.
Texte français.
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Diegesis. Études sur la poétique des motifs narratifs au Moyen Âge (de la 'Vie des Pères' aux lettres modernes)
show More to view fulltext, buy and share links for:Diegesis. Études sur la poétique des motifs narratifs au Moyen Âge (de la 'Vie des Pères' aux lettres modernes) show Less to hide fulltext, buy and share links for: Diegesis. Études sur la poétique des motifs narratifs au Moyen Âge (de la 'Vie des Pères' aux lettres modernes)By: C. GalderisiLa littérature en langue d'oïl ne possède sans doute pas une oeuvre de synthèse à la fois philosophique, esthétique et poétique telle que la Comédie de Dante. La discontinuité poétique des genres peut, en outre, alimenter le sentiment d'une opposition esthétique entre poésie religieuse et littérature profane. Mais, il est indéniable que l'horizon dans lequel oeuvre le poète médiéval est celui de la Révélation chrétienne. Cette coexistence a ses règles et son esthétique, ses chefs-d'oeuvre aussi. La Vie des Pères est un des exemples les plus achevés de cette nouvelle poétique évangélique. Les contes de la première Vie révèlent le visage d'un poète théologien, "capable de faire jouer le suspens de l'aventure du salut avec autant d'art que d'autres celui de l'aventure chevaleresque". Écrits soixante-dix ans avant la Divine Comédie, ces récits ne sont pas sans rivaliser avec quelques-uns parmi les plus beaux passages du poème italien. Ils montrent aussi comment le poète sait se tourner vers la tradition, celle de la lettre écrite et celle du folklore, pour féconder avec ces récits son discours, et jeter ainsi un pont entre une symbolique intemporelle et l'allégorie chrétienne.
À travers l'étude de quelques-uns de ces stéréotypes narratifs, de leurs variantes thématiques, de leur spécificité linguistique, de leur structure narrative, de leur circulation pré et post-médiévale, ces études essayent de montrer comment leur traitement et leur articulation dépendent des contraintes épistémologiques. Comment, aussi, ils sont, selon les esthétiques, régis par une rhétorique de la transmission orale ou par une poétique de la lettre écrite. Comment, enfin, sous la plume de ce poète,ces motifs narratifs se transforment en un évangile romanesque de la vérité : celle immuable de la parole divine et celle mouvante et émouvante de son anonyme truchement poétique.
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Johannes Buridanus: Summulae: De propositionibus
show More to view fulltext, buy and share links for:Johannes Buridanus: Summulae: De propositionibus show Less to hide fulltext, buy and share links for: Johannes Buridanus: Summulae: De propositionibusJohn Buridan (ca. 1300-1361) was one of the most influential philosophers of his time. During his long career at the Faculty of Arts at the University of Paris, he taught many logic courses, for which he wrote a textbook, entitled Summulae dialecticae. This work consists of nine treatises; the present volume contains the first critical edition of the Preface and the first treatise of the Summulae: De propositionibus. As the bearers of truth and falsity, propositions are the primary concern of logic, the art that serves as a general tool for reaching truth and avoiding falsity in any field of knowledge, whether in contemplative or practical contexts. Most important is Buridan’s commitment to the semantic primacy of mental language and the treatment of written and spoken propositions as conventional signs, which designate the primary bearers truth and falsity, namely mental propositions. In De propositionibus Buridan develops his nominalist conception of the relations between mind, language, and reality, which he goes on to employ in the subsequent treatises of the Summulae.
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L'Ancien Testament dans l'ecclésiologie des Pères. Une lecture des "Constitutions apostoliques"
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Ancien Testament dans l'ecclésiologie des Pères. Une lecture des "Constitutions apostoliques" show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Ancien Testament dans l'ecclésiologie des Pères. Une lecture des "Constitutions apostoliques"By: J.G. MuellerVers 380 en Syrie, un rédacteur anonyme a produit les Constitutions apostoliques, un remaniement pseudo-apostolique de textes constitutionnelles plus anciens (Didachè, Tradition apostolique, Didascalie etc.). Jusqu’ici ce recueil a surtout intéressé les historiens de la liturgie et du droit canon de l’Eglise antique. En situant les Constitutions apostoliques dans leur contexte historique et littéraire en tenant compte toujours de leur histoire rédactionnelle complexe, cette étude présente l’ecclésiologie qui s’exprime à travers les diverses prescriptions, exhortations et prières de ce recueil. Le Père Mueller essaie surtout de dégager la manière dont le rédacteur des Constitutions apostoliques adapta des procédés traditionnels de l’exégèse de l’Ancien Testament pour représenter les contours et le fondement d’institutions ecclésiales qui eurent bien évolué entre l’époque où ses sources furent rédigées et celle où il vivait. Dans cette optique, la présente étude examine de près la doctrine des Constitutions apostoliques sur le presbytérat et les institutions pénitentielles, et elle dessine la notion de la fondation divine des institutions ecclésiales à l’œuvre dans ce recueil. En montrant les interférences entre les exégèse, théologie anti-nicéenne et pseudo-apostolicité des Constitutions apostoliques, cette étude vise à démontrer l’intérêt proprement théologique et ecclésiologique du recueil. Le Père Mueller montre qu’une lecture attentive des Constitutions apostoliques nous invite à un recours renouvelé à l’Ancien Testament dans l’ecclésiologie contemporaine, ainsi qu’à une réflexion plus approfondie sur les rapports entre la théologie trinitaire et la doctrine de l’Eglise sur elle-même.
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L'art en famille
show More to view fulltext, buy and share links for:L'art en famille show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'art en familleMême si la capitale anglaise a rarement été considérée comme un grand centre d'art de l'époque médiévale, les artistes y forment un petit groupe professionnel et familial bien implanté à la fin du Moyen Age. Les lignages anglais y côtoient des familles de peintres, de sculpteurs, de verriers ou d'orfèvres venus de toute l'Europe, et plus particulièrement des Pays-Bas. L'objet de cet ouvrage est donc de retracer la vie professionnelle et familiale de ce petit monde, ses relations avec ses clients, notamment le roi. Les familles d'artistes offrent également l'occasion d'étudier l'insertion des créateurs dans la société urbaine de Londres et leurs modes d'accession à la notabilité et à la richesse. De nombreux documents permettent aussi d'apprécier leur religiosité et leurs dernières volontés face à la mort. Cette étude se présente donc comme l'approche d'un milieu professionnel, celui des artistes, fortement marqué par des liens de famille, dans une optique résolument historique qui s'appuie beaucoup plus sur les sources d'archives que sur les œuvres qu'ils ont laissées. Une perspective assez nouvelle.
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La crosse brisée
show More to view fulltext, buy and share links for:La crosse brisée show Less to hide fulltext, buy and share links for: La crosse briséeDans le cadre du royaume de France, plus de soixante évêques ont été victimes de violences entre la fin du Xe et le début du XIIIe siècle. L'apparente diversité de leurs situations, tout comme leur répartition relativement homogène dans l'espace et dans le temps, peuvent faire passer ces mauvais traitements pour de simples accidents. L'étude approfondie de leurs dossiers tend, au contraire, à prouver que les violences antiépiscopales constituent un phénomène caractéristique du Moyen Âge central. Une réflexion menée à différentes échelles permet de montrer qu'il s'agit d'une constante pour l'ensemble de l'Occident chrétien : il est facile de trouver dans les royaumes limitrophes des éléments de comparaison au travers de violences parfois célèbres, à l'image du meurtre de Thomas Becket. Le regroupement de ces violences en trois catégories principales - assassinats, expulsions, captivité - dans le cadre d'une typologie permet de leur donner un sens et de faire apparaître des éléments de cohérence. Les violences ne sont pas distribuées au hasard, elles sont calculées, mises en scène avec soin et s'inscrivent dans des stratégies mûrement réfléchies. Leur répartition chronologique n'est pas plus hasardeuse : chaque manifestation hostile s'associe à un bouleversement de la société, de l'équilibre entre les pouvoirs, à une crise politique ou religieuse. L'étude des agressions dirigées contre les évêques permet donc de clarifier les rouages d'un phénomène complexe : elle donne des clés de lecture supplémentaires pour comprendre les mutations qui affectent la place de l'Eglise dans le royaume de France et plus largement dans l'Occident chrétien. Elle renouvelle enfin l'approche du regard porté sur l'épiscopat au cœur du Moyen Âge.
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Le "Livre des Etats" de don Juan Manuel de Castille
show More to view fulltext, buy and share links for:Le "Livre des Etats" de don Juan Manuel de Castille show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le "Livre des Etats" de don Juan Manuel de CastilleBy: Béatrice LeroyVers 1300, le prince castillan Don Juan Manuel adresse ce Livre des Etats à un prélat, et à travers lui, à toute la Castille. Sur le mode d'un enseignement donne à un jeune prince, ce livre est une longue réflexion sur la souveraineté, sur les offices et sur les devoirs des sujets; c'est aussi un témoignage de la vie spirituelle de ce temps, marquée par la prédication dominicaine. L'ouvrage révèle la culture, la vie religieuse, comme toute I' ambition politique d'un grand noble du début du XIVe siècle. Le volume présente la première traduction en français de ce texte important.
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Le travail intellectuel à la Faculté des arts de Paris: textes et maîtres (ca. 1200-1500)
show More to view fulltext, buy and share links for:Le travail intellectuel à la Faculté des arts de Paris: textes et maîtres (ca. 1200-1500) show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le travail intellectuel à la Faculté des arts de Paris: textes et maîtres (ca. 1200-1500)By: Olga WeijersLe répertoire continué par ce fascicule n'est pas à proprement parler une révision du livre de Glorieux sur les maîtres de la Faculté des arts au XIII e siècle. D'une part, c'est un répertoire plus restreint: on ne retient que les auteurs et les textes qui ont un rapport direct avec l'enseignement à la Faculté des arts de Paris; de l'autre, il est plus large: on a fixé les limites chronologiques à 1200-1500 environ. Plus important, le but envisagé est de mettre au point un instrument pour les recherches concernant l'histoire intellectuelle de la Faculté des arts de Paris. Le répertoire ne sera donc pas consacré à la prosopographie des maîtres, mais à leur activité intellectuelle, c'est-à-dire leurs écrits et leurs lectures. En conséquence, il comprendra également des maîtres qui n'ont jamais enseigné à Paris, mais dont les oeuvres ont sûrement ou probablement été lues et commentées à la Faculté des arts de Paris. De même, en ce qui concerne les oeuvres anonymes, on retiendra d'une part celles qui ont été écrites à Paris, d'autre part celles qui ont été lues et utilisées dans l'enseignement parisien. Le répertoire veut donc répondre à deux types de questions: 1. quels étaient les maîtres de la Faculté des arts de Paris et quelles sont leurs oeuvres; 2. quels textes contemporains relevant des mêmes disciplines ont contribué à déterminer le climat de ce milieu intellectuel. Ces deux éléments sont intimement liés et se complètent, car, pour citer le père Gauthier, "les maîtres ès arts forment un milieu homogène, leur enseignement est l'enseignement d'une faculté plus que d'un homme".
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Les chartes de l'abbaye d'Anchin (1079-1201)
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Medievalism and the Gothic in Australian Culture
show More to view fulltext, buy and share links for:Medievalism and the Gothic in Australian Culture show Less to hide fulltext, buy and share links for: Medievalism and the Gothic in Australian CultureThis collection opens up a new field of academic and general interest: Australian medievalism. That is, the heritage and continuing influence of medieval and gothic themes, ideas and cultural practices. Geographically removed from Europe, and distinguished by its eighteenth-century colonial settlement, Australia is a fascinating testing-ground on which to explore the cultural residues of medieval and gothic tradition. These traditions take a distinctive form, once they have been 'transported' to a different topographical setting, and a cultural context whose relationship with Europe has always been dynamic and troubled.
Early colonists attempted to make the unfamiliar landscape of Australia familiar by inscribing it with European traditions: since then, a diverse range of responses and attitudes to the medieval and gothic past have been played out in Australian culture, from traditional forms of historical reconstruction through to playful postmodernist pastiche.
These essays examine the early narratives of Australian 'discovery' and the settlement of what was perceived as a hostile, gothic environment; exercises of medieval revivalism and association consonant with the British nineteenth-century rediscovery of chivalric ideals and aesthetic, spiritual and architectural practices and models; the conscious invocation and interrogation of medieval and gothic tropes in Australian fiction and poetry, including children's literature; the transformation of those tropes in fantasy, role-playing games and subcultural groups; and finally, the implication of the medieval past for discussions of Australian nationalism.
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Opere diffuse per exemplar e pecia
show More to view fulltext, buy and share links for:Opere diffuse per exemplar e pecia show Less to hide fulltext, buy and share links for: Opere diffuse per exemplar e peciaBy: Giovanna MuranoA partir des premières décennies du 13e siècle, la transmission de la science et de la connaissance dans une Europe unifiée par la langue, la religion et le droit, se prévaut d'un nouveau système de production du livre. Le manuscrit réalisé à l'aide de l'exemplar et de la pecia n'est plus seulement un objet de luxe, mais devient aussi un instrument pour la diffusion de la Bible, des Pères de l'Eglise, d'Aristote, des ouvrages arabes, en un mot de tous les textes qui nourrissent la scolastique, grâce à un nouveau système révolutionnaire qui leur assure une diffusion plus grande. A cette production, viennent s'ajouter les fruits même de la scolastique, à savoir les summae, les quodlibeta, les quaestiones et les commentaires.
Ce volume recense pour la première fois toutes les listes de taxation et des exemplaria découverts jusqu'à nos jours, depuis ceux connus depuis longtemps, provenant des universités de Paris, Bologne, Padoue etc., jusqu'aux moins connus conservés actuellement à Uppsala, Dubrovnik, Olomouc, Autun, Montpellier, Greiswald etc. Les sources documentaires rassemblées attestent la diffusion par exemplar et pecia de plus de 600 oeuvres.
La seconde partie du livre contient la description de 900 oeuvres extraites des sources documentaires ou attestées dans des manuscrits portant des indications de pecia et exemplaria. Il s'agit non seulement de textes en usage dans les facultés de théologie, de philosophie, de médecine et de droit, mais aussi des oeuvres qui ne faisaient pas partie du curriculum normal des études, à savoir la Legenda de Jacques de Voragine, les epistolae de Pierre de la Vigne, des summae confessorum, des summae sermonum et des encyclopédies. Ce corpus comprend la description de plus de 2800 manuscrits à pièces et exemplaria - 1800 provenant d'un index inédit du fichier de Destrez -. Transportés dans les lieux d'origine des étudiants, pour la plupart clercs, formatés dans les universités italiennes et françaises, les manuscrits actuellement conservés dans toutes les régions d'Europe (de l'Espagne à la Finlande, de l'Angleterre à la Pologne), constituent le témoignage matériel et culturel le plus concret de l'extraordinaire vitalité intellectuelle des 13e et 14e siècles. Cet ouvrage constitue donc un instrument de travail irremplaçable et de première main, non seulement pour les spécialistes des manuscrits, mais aussi pour tous les médiévistes
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Re-Membering the Present
show More to view fulltext, buy and share links for:Re-Membering the Present show Less to hide fulltext, buy and share links for: Re-Membering the PresentBy: Maria DobozyThis book examines the social and cultural conditions that governed performance art in the German Middle Ages from 1170 to 1400. Poet-performers are central to understanding both literature and performance art because these entertainers, more than any other group, created, disseminated, and interpreted the medieval poetic oeuvre. Performance theory is used as a framework throughout.
Since no social history of poet-performers exists in English, part I presents a social history that re-examines what is known about social status, cultural image and employment. Part II investigates the affective nature of performance and focuses on poet-composer-performers. This study argues that performance techniques (gesture, voice, instrumentation) that create an electrifying experience for audiences determine the performer's lifestyle and also the thematic and rhetorical strategies of their compositions.
The itinerant poet-performer presented himself as a moral judge and critic of epoch-making political events. His performances transform time, place and people and thus become a socializing process that can change people's attitudes. Poet-minstrels were capable of re-membering the listeners' memories of the past during the intense present of the performance. Readings of several texts are offered, including romances, the political songs of well-known poet-performers (i.e. Walther von der Vogelweide) and the gnomic poets (Spruchdichter) whose songs have been neglected until recently. The songs are quite intricate and multivalent as they masterfully display an aesthetic totally integrated with their performative context.
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Scribes, souscripteurs et témoins dans les actes privés en France (VIIe - début du XIIe siècle)
show More to view fulltext, buy and share links for:Scribes, souscripteurs et témoins dans les actes privés en France (VIIe - début du XIIe siècle) show Less to hide fulltext, buy and share links for: Scribes, souscripteurs et témoins dans les actes privés en France (VIIe - début du XIIe siècle)Les souscriptions sont un des éléments les plus importants des actes du Haut Moyen Age. Il s'agit en effet du principal, voire même souvent de l'unique moyen de validation. L'étude des souscriptions permet de passer en revue la vocabulaire de la souscription, les signes graphiques mis en oeuvre (entre autres la croix, le monogramme, le chrisme...). Elle offre aussi l'occasion de mieux comprendre comment se déroulait l'élaboration, la souscription et la promulgation d'un acte, quelle était la part d'autographie dans ces souscriptions, quels étaient les scribes qui écrivaient ces actes. Elle remet donc en perspective la place de l'écrit dans la société médiévale.
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Strategies of Passion
show More to view fulltext, buy and share links for:Strategies of Passion show Less to hide fulltext, buy and share links for: Strategies of PassionBy: Bjørn BandlienThis book is concerned with the social and gendered meanings of love in medieval Norway and Iceland. In the Viking Age, to love would most often imply a submissive social position, while being loved by a woman could elevate a man above the status of her family. Women were supposed to love upwards in the social hierarchy, but could also use their desire to negotiate the social position of men. A close reading of the skaldic poetry shows the dilemma men faced when longing for women’s love and approval. These ideas of love relations shaped Norse interpretations of courtly love and marriage formation by consent in the twelfth and thirteenth centuries. However, new ideas of sexuality, gender and society affected the understanding of love and marital affection in the later Middle Ages. Men became the loving subject, but in a way that did not challenge the social order. For women, ideal love was attached to humility and submission to parents and husband. But even though the new ideology of love and marriage to some extent neutralized the tensions between consent and parental control, the sources show that both men and women could use the new conceptions of love to serve their own marital and social strategies.
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Un commentaire vercellien du Cantique des cantiques: "Deiformis anime gemitus"
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Urban Carnival
show More to view fulltext, buy and share links for:Urban Carnival show Less to hide fulltext, buy and share links for: Urban CarnivalBy: Anu MändThis is a significant new study of the festival culture of northern Europe in the later Middle Ages: more specifically of the German-speaking communities of the great cities of the eastern Baltic littoral in what was then called Livonia. While subject to a degree of Scandinavian influence, the festival culture of Livonian cities such as Riga, Reval (Tallinn), and Dorpat (Tartu), all members of the Hanseatic League, substantially overlapped with that of other German-speaking areas, not least the Hanseatic cities of northern Germany.
The major part of the book is devoted to the main annual festivals of the merchants' guilds: Christmas, Carnival, the popinjay shoot, and the May Count celebrations. There follows an analysis of specific aspects of the festivals: spatial contexts, finances, food and drink, entertainments (dances, jousts, games), customs and rituals. There is also a concluding glance at changes in festival culture after the Reformation. The study combines close scrutiny of local customs (made possible by the almost miraculous survival of uniquely detailed documentation), contextualization within the wider comparative context of festival culture in late-medieval Europe, and an alterness to significant recent scholarship in both English and German.
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Écriture et réécriture hagiographiques
show More to view fulltext, buy and share links for:Écriture et réécriture hagiographiques show Less to hide fulltext, buy and share links for: Écriture et réécriture hagiographiquesBy: Monique GoulletUn des phénomènes les plus intéressants du discours hagiographique, pour qui veut l’appréhender dans sa double dimension historique et littéraire, réside dans l’usage de la réécriture, qui instaure un système de renvois entre les textes consacrés à un même saint. On peut donc y observer les infléchissements de l’écriture, et s’interroger sur leurs rapports avec les circonstances historiques, autrement dit sur les effets du contexte sur le texte. C’est là un observatoire exceptionnel des motivations, des méthodes et des finalités des hagiographes et de leurs commanditaires, ainsi que de l’horizon d’attente de leur public. A partir d’une analyse systématique du discours des hagiographes, et de leurs méthodes de réécriture envisagées du double point de vue de l’enseignement médiéval et de la critique littéraire contemporaine, en particulier les théories de Gérard Genette, ce livre propose une réflexion qui porte tout d’abord sur les fluctuances, mais aussi, en dernier ressort, sur la nature profonde de l’écriture hagiographique. De nombreux exemples, ainsi que des textes inédits, viennent étayer l’argumentation, et montrer comment transformations formelles et manipulations sémantiques de la réécriture sont les deux faces d’un unique phénomène, observation qui prouve une fois de plus à quel point les approches littéraire et historique sont indissociables.
Monique Goullet est directrice de recherche au CNRS (Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris, Université Paris I - CNRS Villejuif), spécialiste de latin médiéval - Elle a notamment publié les oevres de Hrotsvita de Gandersheim et d'Adson de Montier-en-Der.
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Über den Umgang mit Lob und Tadel
show More to view fulltext, buy and share links for:Über den Umgang mit Lob und Tadel show Less to hide fulltext, buy and share links for: Über den Umgang mit Lob und TadelBy: Bernhard SterchiDer burgundische Hofadel des 15. Jahrhunderts kannte eine Vielzahl von Texten, die ihm von adligem Heldentum und Ruhm erzählten, ihm das Ungenügen der privilegierten Geburt vorhielten und ihn zu sittlicher Überlegenheit anspornten. Doch wie äußert sich die Wirksamkeit dieser normativen Adelsliteratur? Das vorliegende Buch verortet sie in einem bestimmten Teil des Leserverhaltens, nämlich in der persuasiven politischen Kommunikation. Diese These wird durch drei Argumente gestützt. Erstens enthält die normative Adelsliteratur nur selten konkrete Handlungsanweisungen. Vielmehr bietet sie eine Referenzordnung der Schlüsselbegriffe, Argumente, Autoritätenzitate und Anekdoten, mit deren Hilfe der Leser seine Werturteile bilden und begründen kann. Zweitens finden sich diese literarisch vermittelten Referenzwerte genau dort in der politischen Kornmunikation wieder, wo Werturteile vermittelt wurden. Dies war der Fall, wenn etwas legitimiert wurde, noch mehr aber, wenn das Ansehen von Personen gestaltet wurde. Gerade solche bewertende Kommunikationshandlungen waren drittens im burgundischen Hofadel in wesentlichen politischen und sozialen Feldern erfolgsrelevant.
Auf diese Weise gelingt ein anderer Blick auf das moralische Selbstverständnis des burgundischen Hofade1s. Die typischen Adelstraktate, die eigenen Versuche einzelner Adliger auf diesem Gebiet, das komplexe Verhältnis zur zeitgenössischen Chronistik, aber auch die politischen Verfahren im Orden vom Goldenen Vlies rücken ins Zentrum. Hier tritt der Adel im Umgang mit Wertvorstellungen und deren Zuschreibung zutage. Dieser Umgang mit Lob und Tadel- und dessen politische Relevanz - tragen zum Verständnis bei, weshalb der burgundische Hofadel seine normative Selbstvergewisserung mit solcher Hingabe inszenierte und weshalb er so streng auf moralische Konformität achtete.
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'Vie et miracles de saint Josse' de Jean Miélot
show More to view fulltext, buy and share links for:'Vie et miracles de saint Josse' de Jean Miélot show Less to hide fulltext, buy and share links for: 'Vie et miracles de saint Josse' de Jean MiélotVie et Miracles de saint Josse was written in 1449. Jean Miélot was a translator and writer in the service of the Dukes of Burgundy. The manuscript, which was written by the author himself, is preserved in the Royal Library of Brussels, no. 10958. The greater part of the text is a translation, but a few pages of the manuscript have been copied by Miélot from other sources, and some parts have been composed by Miélot himself. Another manuscript, which is a copy of the original, is preserved in the Municipal Library of Valenciennes. Only a few pages of the manuscript have been published before.
Saint Josse (Jodocus, Judocus) was born in Brittany about 600, son to a local king. He left his home for Picardy, where he met Duke Haymon. He was ordained and served Haymon for seven years. Afterwards he withdrew to the solitude along the river Canche, where he built a hermitage, which was transformed into a church by the Duke. After his death on the 13th of December c. 668, his body was buried in his church. Saint Josse has been venerated in large parts of Europe, not only in France, Belgium and Great Britain, but also in the countries along the Rhine; in the south as far as Slovenia and in the north as far as Scandinavia. Even in the fourteenth century, he was well-known in England - Chaucer's Wife of Bath swears by God and by Seint Joce.
His life was written in latin in several versions, the first from about 800. Pierre de Beauvais wrote the first Life of Saint Josse in French, in octosyllabic verses, in the beginning of the thirteenth century. In the introduction to this edition the relationship of the latin lives and Miélot's translation is discussed. There is also an investigation of the author's language and style. Miélot's vocabulary is large and contains several words which have not been attested before. The text is followed by explanatory notes, an index of proper names and a glossary. The illustrations at the end of the edition consist of thirteen of the miniatures of the Brussels manuscript and three drawings representing Miélot and his workroom, taken from another Miélot manuscript, preserved in the Royal Library of Copenhagen.
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Cartulaire du chapitre cathédral de Langres
show More to view fulltext, buy and share links for:Cartulaire du chapitre cathédral de Langres show Less to hide fulltext, buy and share links for: Cartulaire du chapitre cathédral de LangresEn 1231 et 1232 cinq scribes copient presque toutes les chartes reçues depuis la fin du XI e siècle par le chapitre cathédral de Langres. Ce cartulaire constitue une remarquable collection d'actes, qui éclaire l'histoire d'une grande seigneurie ecclésiastique, située aux confins de la Champagne, de la Bourgogne et de la Lorraine, du royaume de France et de l'Empire. Document sur la seigneurie et la féodalité, il éclaire aussi la gestion d'un patrimoine considérable, et en particulier l'usage de l'écrit en cette matière.
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De l'Inde. Les voyages en Asie de Niccolo de' Conti
show More to view fulltext, buy and share links for:De l'Inde. Les voyages en Asie de Niccolo de' Conti show Less to hide fulltext, buy and share links for: De l'Inde. Les voyages en Asie de Niccolo de' ContiLe Livre IV du "De varietate fortunae" de Poggio Bracciolini rapporte le compte rendu que Niccolo de' Conti fit de ses voyages en Inde et dans le Sud-Est asiatique entre 1414 et 1439. A ce titre, il a joui d'une vaste diffusion, indépendamment du reste de l'ouvrage, comme l'attestent un certain nombre de manuscrits contenant le seul livre IV ainsi que la première édition du texte latin du "De varietate fortunae" ("India recognita", 1492), limitée elle aussi à ce dernier livre. Le succès du livre est lié aux informations nouvelles qu'il contient sur des régions jusque là mal connues (intérieur de l'Inde, Birmanie, Java, Bornéo, ...), qui seront exploitées par la cartographie et par les recueils de voyage, en particulier celui de Ramusio, "Delle navigazioni et viaggi". Mais le compte rendu de Conti assume aussi un intérêt majeur car il se situe à une période charnière, transition entre l'époque où l'Asie est "découverte" par les missionnaires et les marchands lors de la domination mongole (XIIIe et XIVe siècles: Guillaume de Rubrouck, Marco Polo, etc. ...) et celle où les expéditions maritimes des portugais vont leur assurer la maîtrise du commerce dans ces contrées. Le texte de Conti nous intéressera donc aussi bien dans son contenu que dans sa forme; l'introduction ainsi que les notes s'efforceront d'établir des comparaisons nombreuses avec d'autres récits de voyage concernant les mêmes contrées, tant par ceux qui ont précédé Conti (Marco Polo, Ibn Battuta ...) que par ceux qui l'ont directement suivi (Duarte Brabosa, Tomé Pires ...).
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Fictions of the Inner Life
show More to view fulltext, buy and share links for:Fictions of the Inner Life show Less to hide fulltext, buy and share links for: Fictions of the Inner LifeInteriorization and a trend towards a consideration of the nature of personal experience have long been recognized as important elements in the changing landscape of the religious culture of the eleventh and twelfth centuries. The homo interior is at the centre of the religious writings of that time, and the 'inner man' is a pivotal concept for making sense of the literature of religious formation. Monastic writers try to provide their readers with a 'script' to enact in themselves, in order to form their inner self, as the way to ascend to the knowledge of God. Interiority, however, is not a straightforward aspect of human existence with an unchanging meaning. The notion as it is used by medieval monastic authors gives expression to a specific understanding of what a human being was thought to be, quite different from later self-perceptions. Because of this difference, when they write 'histories of the self' historians and philosophers often pass over the Middle Ages. On the other hand, in histories of mysticism the twelfth century is often read through the lens of later mysticism. This book explores the notion of interiority via four influential authors of the eleventh and twelfth centuries, and the way in which notions about interiority function in their pedagogy. The concepts governing how the homo interior is fashioned are developed within age-old monastic and theological traditions. Medieval ideas about man as imago Dei, monastic reading culture and biblical exegesis are only a few of the elements of these traditions. The choice of authors has been guided by the wish to encompass and highlight various aspects of the eleventh- and twelfth-century notions of 'inner life': monastic and eremitical tradition in Peter Damian, theological-anthropological concepts in Hugh of Saint-Victor, the importance of exegetical procedures in Richard of Saint-Victor, and the role of experience in William of Saint-Thierry. These authors illustrate what was then conceptually possible when it came to thinking about the inner life. Their notions of the inner self are an intriguing part of a continuing history of conceptions of the self and of how it may be fashioned.
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Johannes Buridanus: Summulae: De practica sophismatum
show More to view fulltext, buy and share links for:Johannes Buridanus: Summulae: De practica sophismatum show Less to hide fulltext, buy and share links for: Johannes Buridanus: Summulae: De practica sophismatumThe present volume presents a new critical edition of Buridan’s Sophismata based on a collection of six manuscripts and an incunabulum. It forms part of an international project to edit the whole of John Buridan’s Summulae dialecticae, the most extensive version of which consists of nine treatises (tractatus). The treatise on sophisms is the ninth treatise of the Summulae dialecticae and deals with most of the major subjects discussed by the fourteenth century logicians (signification, supposition, appellation, truth-conditions, insolubles, etc.). Although it illustrates how some of the theorems of the preceding treatises may be put to use, it can not be considered a systematic practical companion to the preceding collection of theorems. It is nevertheless one of the most important pieces among Buridan’s works.
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La Mort au feminin : Philadelphe De Gerde, Calelhon, Clardeluno et Farfantello racontent
show More to view fulltext, buy and share links for:La Mort au feminin : Philadelphe De Gerde, Calelhon, Clardeluno et Farfantello racontent show Less to hide fulltext, buy and share links for: La Mort au feminin : Philadelphe De Gerde, Calelhon, Clardeluno et Farfantello racontentEt si la mort de femmes faisait vivre une langue mourante ? Autrement dit, qu'est-ce qui pourrait maintenir l'usage d'une langue menacée? Le présent ouvrage examine comment, en contexte occitan, cette question sociolinguistique s'articule et s'affirme dans la représentation littéraire de la femme, de la féminité et de la mort. Rédigés entre la fin du dix-neuvième siècle et la deuxième moitié du vingtième siècle, les textes étudiés - poèmes, romans, discours, souvenirs, pièce de théâtre - sont ceux de quatre femmes auteurs, Philadelphe de Gerde (Claude Duclos-Requier), Calelhon (Julienne Fraysse-Séguret), Clardeluno (Jeanne Barthès) et Farfantello (Henriette Dibon). Membres du Félibrige, celles-ci ont choisi d'écrire en occitan à une époque où l'usage de cette langue décroît rapidement.La lecture qui est ici proposée retient trois considérations. La première est stratégique : il s'agit d'observer par quels moyens littéraires se conjuguent la promotion de la langue, la réflexion sur la mort et la mise en scène de personnages féminins. Parmi les pratiques qui illustrent et développent cette problématique figurent la description de paysages, le projet autobiographique, la réécriture de légendes ou d'anciens poèmes, le travail documentaire, et jusqu'à l'auto-traduction.
Deuxièmement, la mise en fiction de la mort de la langue soulève la question de la portée de cet engagement socioculturel, car, devenu littéraire, celui-ci est exposé à des enjeux qui le dépassent et qui touchent, par exemple, au traitement de la condition féminine dans la fiction, à l'élitisme qu'évoque et nourrit la littérature, ou encore à l'autorité de la voix individuelle dans la défense d'une cause qui concerne, en fait, tout un groupe.
Finalement, cette étude a pour objectif de présenter l'œuvre considérable, mais méconnue, de quatre femmes qui ont activement participé aux débats de leur temps.
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La gruerie du comté de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles
show More to view fulltext, buy and share links for:La gruerie du comté de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles show Less to hide fulltext, buy and share links for: La gruerie du comté de Bourgogne aux XIVe et XVe sièclesBy: Pierre GresserCréée dans la première moitié du XIV e siècle, la gruerie du comté de Bourgogne fut un office ayant pour but d'administrer et de gérer les eaux et forêts princières, c'est-à-dire faisant partie du domaine comtal. Ce livre, premier volet d'un triptyque consacré à l'institution, doit son origine à une constatation générant une interrogation.
Alors que la Comté était largement pourvue en bois, rivières et étangs, comment apparut et se développa une structure administrative, spécialement conçue pour mieux prendre en compte des composantes essentielles du milieu naturel, encore que les étangs résultaient du travail de l'homme ? Grâce à une abondante documentation, surtout comptable, il est possible de retracer dans le long terme (1335-1490) l'évolution, les rythmes des changements et de déceler leurs acteurs.
En effet, comme bien d'autres régions la Franche-Comté subit une série de difficultés, caractéristiques en partie du bas Moyen Âge. Or l'histoire du ressort et du personnel de la gruerie pendant un siècle et demi laisse l'impression d'un office qui naquit et s'épanouit indépendamment du contexte difficile dans lequel il évolua, à l'exception de la période de la souveraineté française (1477-1493), marquée par la dilapidation du domaine comtal par Louis XI et Charles VIII.
Après une période de gestation au cours de la première moitié du XIV e siècle, le développement de l'institution consista à incorporer des terres princières au sein de l'office et de le doter d'un personnel adéquat. Malgré la politique de centralisation conduite par les comtes de Bourgogne, les eaux et forêts domaniales ne relevèrent jamais toutes de l'administration, qui avait vu le jour pour elles.
Au-delà de la présentation des officiers (gruyers et leurs collaborateurs), la gruerie du comté de Bourgogne pose la question de la spécificité de l'histoire comtoise. Rattaché au Saint Empire romain germanique depuis 1032, le comté de Bourgogne fut pour l'essentiel de civilisation française, et c'est en vain que l'on chercherait la moindre influence germanique dans l'office responsable des eaux et forêts princières. C'est du côté du royaume de France et en particulier de la Bourgogne ducale qu'il faut aller chercher les origines de l'institution, qui perdura jusqu'au XVII e siècle.
Par ailleurs, l'étude de l'office s'inscrit dans une démarche dépassant les cadres de l'histoire régionale. D'une part, en apportant une contribution à l'histoire forestière après la période des grands défrichements, qui a beaucoup plus retenu l'attention des historiens que l'époque marquée par la fin du développement considérable de l'espace agricole aux dépens de la sylve. D'autre part, en présentant des réserves piscicoles différentes des étangs des régions voisines (Bourgogne ducale et la Dombes, par exemple), où la pêche et la vente du poisson alternaient avec la culture pendant l'assec. Mais la collecte des données et leur exploitation pour traiter de tels thèmes n'auraient pas leur véritable signification sans l'analyse de la structure administrative dont sont issues des sources quantitatives et sérielles d'une remarquable richesse, autorisant une réflexion sur les rapports entre l'homme et son environnement.
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La ville des cérémonies. Essai sur la communication politique dans les anciens Pays-Bas bourguignons
show More to view fulltext, buy and share links for:La ville des cérémonies. Essai sur la communication politique dans les anciens Pays-Bas bourguignons show Less to hide fulltext, buy and share links for: La ville des cérémonies. Essai sur la communication politique dans les anciens Pays-Bas bourguignonsLes cérémonies bourguignonnes : révélations protéiformes des valeurs esthétiques d'une vie culturelle rayonnante ou instrument politique d'un Etat en marche ? C'est autour de cette question que l'étude des cérémonies organisées dans le cadre des villes des Pays-Bas bourguignons a permis d'expliquer les fondements et de souligner la maîtrise d'un instrument essentiel du pouvoir : la communication symbolique. La rencontre exceptionnelle entre le prince et les sociétés urbaines s'est révélée un champ d'analyse parfait pour qui veut comprendre les processus d'acculturation et les tentatives d'intégration auxquels s'est attachée la cour de Bourgogne tout au long du XVe siècle. L'attention portée sur neuf villes que sont Arras, Saint-Omer, Douai, Lille, Gand, Bruges, Valenciennes, Mons et Bruxelles a donné à ce travail l'ampleur nécessaire pour appréhender les mécanismes de gouvernement et plus précisément les politiques de séduction à l'échelle de l'Etat. Ainsi, condamnés à une itinérance incessante, les ducs ont bénéficié d'une culture festive préexistante, d'un solide réseau de communication et d'une attente toujours pressante de la part du peuple des villes, pour mettre en scène cette apparition extraordinaire de l'Etat, rappelant inlassablement leur légitimité et leur autorité. Toutefois, progressivement, la montée en puissance des compagnies festives urbaines et la volonté d'afficher des intérêts propres a rappelé que l'espace public est avant tout un forum où le partage du pouvoir peut-être discuté ou tout au moins donner l'illusion d'être discuté. La richesse des allégories et des jeux dramatiques a placé l'ambiguïté du discours symbolique au service d'ambitions politiques distinctes, soulignant la force de la mémoire collective et des enjeux identitaires. L'Etat bourguignon s'est ainsi révélé un Etat moderne en marche qui utilise son espace public pour diffuser avec plus ou moins d'habileté les progrès de son développement tandis que les villes ont trahi leur attachement viscéral à un modèle seigneurial où la conquête de privilèges, le désir de paix et la prospérité garantie priment. Les cérémonies, qui accompagnent plus qu'elles ne fondent la construction de l'Etat, ont souligné l'importance à la fois de la propagande et de la négociation dans le gouvernement de ces terres du Nord.
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Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud
show More to view fulltext, buy and share links for:Le Breviari d'amor de Matfre Ermengaud show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le Breviari d'amor de Matfre ErmengaudThe Breviari d'Amor dates from 1288 (and was probably completed around 1292), is about 34,500 lines long and written in octosyllabic rhyming couplets. It exists in twelve full or almost full manuscripts and twelve fragments. It is written in Medieval Occitan and is the product in part of a long theological tradition and in part of the courtly tradition. This is the first edition to be published since the two-volume work of Gabriel Azaïs (1862-1881), which was of great merit for its time, but used only four of the manuscripts. The numbering of the present edition follows that of Azaïs, given the many works which allude to the Breviari.
This didactic text has necessarily been labeled as "encyclopaedic" and this is certainly not a matter of dispute, although, in terms of the subject matter, it is very unusual since the emphasis is not only theological but also courtly. It conforms to the general perspective adopted by summae but the particular integration of the theological aspects with the debate on the nature of fin'amor makes it unique.
Three volumes of text have been published, each with a selective glossary and bibliography, volume V (1976), which gives the final 7,000 odd lines with identification of the troubadour quotations (and a few others from the Old French trouvere tradition and from the non-lyric Occitan genres) and adds, in an Appendix, the letter of Matfre to his sister. This volume is now out of print, but a new edition, which adds a French translation, will be published very soon. The succeeding volumes respect the linear tradition of the Breviari, vol. II (1989), the first 8,800 lines, vol. III (1998), the next 8,000 approximately, published in the Publications de l'A.I.E.O.
The present volume, vol. IV, completes the text and ends at line 27252, taking the reader up to the beginning of volume V, which itself ends at line 34597. It deals with the nature of sin and its manifestation according to the classes and professions of society, and then examines the fundamental Christian virtue of love of one's neighbour. The concept of the tree of life is treated along with the three theological virtues, the four cardinal virtues and the seven gifts of the Holy Spirit. The matter of faith is discussed and six of the articles of the Credo. The volume ends with a treatise on the lives of the apostles, Andrew, John the Baptist and Thomas.
It is hoped that publication of volume VI, an exhaustive glossary (probably with a CD ROM of the text) will appear in the next three years, and, shortly after, volume I, the Introduction, to complete this huge enterprise.
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Logica Morelli
show More to view fulltext, buy and share links for:Logica Morelli show Less to hide fulltext, buy and share links for: Logica MorelliBy: Joke SpruytThis volume contains the first critical edition of a Spanish textbook on logic, found in the libraries of Sevilla and Zaragoza. It has tentatively been given the title “Logica Morelli”, taken from the title found in the Zaragoza copy. The author of this work, who perhaps went by the (nick)name “Morellus”, is as yet unknown. It seems likely that the work originates from the second half of the fifteenth century. It is structured in accordance with academic practice in Spain of that period, and bears a close relationship to Pedro de Castrovol’s Logica.
The handbook is a compilation of the material used for introductory courses on logic, comprising the study on terms, propositions, argumentation, universals and categories, and obligations. The text neatly testifies to the way in which logic was taught and practiced at Spanish universities during the late Middle Ages, and shows us how material from diverse mediaeval authors (including Peter of Spain, Ralph Strode and John Buridan) and traditions managed to survive in the curricula of late mediaeval academic programmes. The volume contains a broad introduction, as well as extensive indexes of names, sources, subjects, and sophisma-sentences and examples.
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Rievaulx Abbey and its Social Context, 1132-1300
show More to view fulltext, buy and share links for:Rievaulx Abbey and its Social Context, 1132-1300 show Less to hide fulltext, buy and share links for: Rievaulx Abbey and its Social Context, 1132-1300By: Emilia JamroziakRievaulx abbey was one of the most prominent houses of white monks (Cistercians) in England, and became in the course of the twelfth and thirteenth centuries an important feature of the ecclesiastical and social landscape of Yorkshire. The present work is the first in-depth study devoted to Rievaulx's social history. The abbey's once extensive archives were largely destroyed after the Dissolution, but the surviving late-twelfth-century cartulary provides a fascinating insight into the process of creating institutional memory, preserving and shaping information about various neighbours of the abbey, and creating a 'map' of social networks that developed around Rievaulx. The complex picture of building and sustaining connections between the abbey and its lay patrons, benefactors and neighbours forms a core to this book. This study also examines how Rievaulx co-existed with other religious institutions in the area, and particularly the practical dimension of friendships between abbots, declarations of mutual support between monastic communities, and how these were reconciled with a fierce competition for land and donations. Contacts between Rievaulx abbey and the nearby archbishops of York and bishops of Durham were intense and these contacts demonstrate how important these prelates were as potential supporters, and how broader ecclesiastical issues influenced their relationships with Rievaulx. Whilst exploring the case of one particular monastery this book is an important contribution to the current debate on the shaping of Cistercian practice, and particularly the mechanisms for the interaction between laity and monastic communities, during the High Middle Ages.
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The Social Consequences of Literacy in Medieval Scandinavia
show More to view fulltext, buy and share links for:The Social Consequences of Literacy in Medieval Scandinavia show Less to hide fulltext, buy and share links for: The Social Consequences of Literacy in Medieval ScandinaviaBy: Arnved NedkvitneBetween 1000 and 1536 Scandinavia was transformed from a conglomerate of largely pre-state societies to societies with state governments. The state increasingly monopolised ‘legitimate’ violence. Church and state used literacy to strengthen social control in central and important areas: jurisdiction, religion and accounting. Written laws made social norms more precise and easier to change, a necessity in an increasingly complex society. The basic social transformations of the period cannot be attributed to increasing literacy alone, but the written word rendered them more peaceful and gradual, and strengthened social conformity and cohesion. Writing in Roman letters was introduced late to Scandinavia (ca. 1000 ad); consequently the transition from orality to literacy is better documented than in many other European societies. The rich saga literature from the twelfth and thirteenth centuries emerged at the time that administrative literacy was introduced. Until the fourteenth century, literacy was mainly promoted by church and state in their efforts to pacify and control society. Then the literate elites grew, encompassing ever larger groups of officials, clerks, merchants and artisans, many of whom were now educated in town schools. The resulting elite culture prepared the ground for the development of a proto-national identity.
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