Brepols Online Books Medieval Monographs Archive v2016 - bobar16mome
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La couronne ou l'auréole
show More to view fulltext, buy and share links for:La couronne ou l'auréole show Less to hide fulltext, buy and share links for: La couronne ou l'auréoleBy: Catalina GirbeaLe roi Arthur et ses chevaliers fascinent les médiévaux. Ils connaissent un grand succès aux XII e et XIII e siècles, succès dont le secret réside dans la tension permanente qui s'établit entre deux systèmes de valeurs opposés: d'une part la royauté, centrée sur la Table Ronde, d'autre part la chevalerie celestielle, centrée sur le Graal, et qui met à l'honneur la vocation chevaleresque à la sainteté. Cette guerre des valeurs, chère à l'axiologie moderne, génère la complexité de la fiction arthurienne, et aussi celle des caractères qui y évoluent: les personnage qui ont enregistré le plus grand succès, précisément Lancelot ou Perceval, sont justement les indécis, systématiquement tiraillés entre les deux systèmes.
La royauté rend maîtrisable un expace saugrenu, peuplé de monstres et de fées. Le but est d'instaurer une sorte de pax arthuriana et de façonner le monde par la force des armes. À la violence environnante, la royauté riposte par la répression légitime. Sur ce canevas la chevalerie celestielle surgit comme valeur différente, mais aussi comme anomalie. Elle oppose la parole et la compréhension à la violence armée. Son émergence est une tentative d'aseptiser un monde qui tire son charme de son bellicisme et de son mystère.
C'est pourquoi le lecteur qui se penche sur les romans arthuriens se heurte continuellement à l'effondrement du sens dès qu'il essaie de leur donner une interprétation systématique. Cette incohérence est en grande partie le résultat du combat sourd des deux systèmes de valeurs concurrentiels, qui s'affrontent dans les profondeurs de la matière arthurienne comme les deux dragons sous la célèbre tour de Vertigier.
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La librairie des frères captifs. Les manuscrits de Charles d'Orléans et Jean d'Angoulême
show More to view fulltext, buy and share links for:La librairie des frères captifs. Les manuscrits de Charles d'Orléans et Jean d'Angoulême show Less to hide fulltext, buy and share links for: La librairie des frères captifs. Les manuscrits de Charles d'Orléans et Jean d'AngoulêmeBy: Gilbert OuyIl y a cinquante ans, jeune bibliothécaire au Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque nationale, l’auteur reconnut les mains de Charles d’Orléans et de son frère Jean d’Angoulême dans un carnet de notes figurant dans l’inventaire des livres rapportés d’Angleterre par Charles à sa libération en 1440. Contrairement à ce que l’on avait toujours affirmé, les deux captifs n’avaient donc pas vécu séparés pendant toute la durée de leur exil.
Ce petit volume contient l’autographe raturé d’un long poème mystique de Charles, inconnu jusqu’alors, le Canticum Amoris, ainsi que les brouillons ou les copies hâtives de nombreux textes de piété. Le tout fut retranscrit par d’excellents copistes de Londres dans l’un des plus beaux manuscrits enluminés rapportés par Charles en 1440.
Pierre Champion (1910) avait tenté de reconstituer la librairie de l’aîné et Gustave Dupont-Ferrier (1897) celle du cadet. Préférant traiter ensemble les deux fonds qui, réunis dès le début du XVI e siècle, formèrent le noyau originel de la Bibliothèque royale, l’auteur a retrouvé une bonne soixantaine de nouveaux manuscrits. Ces identifications, qui ont notamment permis la découverte d’œuvres perdues de Gerson, révèlent des aspects insoupçonnés de l’activité intellectuelle et de la spiritualité des princes captifs.
L’ouvrage, illustré de quelques reproductions de manuscrits, comprend, outre une introduction, l’édition des inventaires qui subsistent (Arch. Nat. K 500 n° 5 et 7, P 1403 n° 38 et 39), des notices sur chacun des manuscrits retrouvés (inventoriés ou non inventoriés), une table de concordances et des index. En appendice, on trouvera l’édition du Canticum Amoris : elle est précédée d’une brève présentation et accompagnée d’une réédition de la Carole en latin, seul poème latin longtemps connu de Charles d’Orléans, qu’il est intéressant de comparer à l’autre. On trouvera également une prière, que nous voyons littéralement composer sous nos yeux en étudiant toutes les ratures et additions du brouillon.
Gilbert OUY (1924-) est archiviste-paléographe, docteur ès-Lettres et directeur de recherche émérite au C.N.R.S. Conservateur au Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque nationale (1946-1959), puis chercheur au Centre national de la Recherche scientifique (1959-1992) où il a créé, et dirigé pendant dix-huit ans une équipe de recherche sur l'Humanisme français des XIV e et XV e siècles. Il a également enseigné la codicologie à l'École Pratique des Hautes Études.
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La scène et la Croix. Le jeu de l’acteur dans les Passions dramatiques françaises (XIVe-XVIe siècles)
show More to view fulltext, buy and share links for:La scène et la Croix. Le jeu de l’acteur dans les Passions dramatiques françaises (XIVe-XVIe siècles) show Less to hide fulltext, buy and share links for: La scène et la Croix. Le jeu de l’acteur dans les Passions dramatiques françaises (XIVe-XVIe siècles)Destinées à la lecture comme à la représentation, les Passions dramatiques françaises participent à la fois du spectacle et des théories du signe en vigueur à la fin du Moyen Age. Pour le spectateur chrétien, les corps des acteurs sont-ils des icônes désignant le divin, ou des idoles exerçant les séductions du sensible ? Parce qu’au plan historique Passions et prédication se répondent, le corps du Christ torturé y fonctionne comme signe de la Passion nécessaire à la Rédemption. Et entre scolastique thomiste et mimesis aristotélicienne, par similitude ou par opposition au Christ, le jeu des acteurs obéit à une typologie qui favorise la méditation de la ressemblance divine. Cependant, chaque corps se présente aussi comme un objet singulier, que le spectateur doit identifier avant d’en déchiffrer le sens. Son apparition se conforme alors à l’occamisme que reformule un Gerson, mais aussi à la définition néo-platonicienne de la mimesis, production consciente d’une réalité illusoire. Porté par le rythme du rondeau, du Planctus, l’acteur produit un jeu qui se sait dissemblable de son divin modèle, et suscite avant tout l’émotion. Les Passions offrent ainsi au débat qui opposait l’idole à l’icône une alternative où l’édification cohabite avec le plaisir du spectacle.
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Le livre des papes
show More to view fulltext, buy and share links for:Le livre des papes show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le livre des papesBy: Michel AubrunLe “Livre des papes” -Liber pontifica1is-, traduit ici pour la première fois en français, est la biographie des cinquante-neuf papes qui se sont succédés sur le siège romain de l’an 492 à 891.
Ce document, rédigé au plus haut lieu de la chrétienté par des auteurs qui servaient cette prestigieuse institution, est sans conteste une source majeure et unique pour l’histoire de l’Occident.
Jusqu’au milieu du VIIIe siècle, le siège apostolique est soumis au contrôle de l’empereur grec de Byzance, ce qui le mènera à intervenir dans les conflits théologico-politiques de l’Orient. Les invasions lombardes auront pour effet de remplacer cette tutelle séculaire par une autre, celle des Carolingiens avec pour conséquence la formation de ce que l’on appellera les Etats de l’Eglise. Le couronnement de Charlemagne en 800 en sera le logique aboutissement.
Le lecteur découvrira les deux préoccupations majeures de ces biographes proches du pontife. D’abord le souci constant d’embellir les églises romaines et d’accroître leurs trésors, souvent mis à contribution pour le rachat des prisonniers ou l’achat d’une paix.
L’autre grande affaire de ces temps lointains -mais n’en fut-il pas toujours ainsi- est l’élection du successeur du pape défunt, ce qui nous vaut l’histoire mouvementée et parfois pittoresque de ces joutes électorales.
Ajoutons que le Liber pontificalis apporte une contribution utile à la connaissance de la vie quotidienne de cette époque, à la fois éloignée et bien proche de nous.
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Le retour au paradis
show More to view fulltext, buy and share links for:Le retour au paradis show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le retour au paradisCette recherche veut répondre à deux questions: comment Tertullien conçoit-il la sainteté et la sanctification de l’homme, quel sens attribue-t-il dans ce contexte à l’ascèse sexuelle ?
Dans une première partie, le père De Brabander présente une analyse lexicographique du vocabulaire de la sainteté. Cette analyse met en lumière les différentes harmoniques que Tertullien fait vibrer et démontre sa continuité avec la tradition biblique. La deuxième partie explicite les fondements théologiques à l’origine de la pensée de Tertullien au sujet de l’ascèse sexuelle. Celle-ci ne se rend compréhensible que dans le contexte de l’ensemble de l’économie du salut. La sanctification de l’homme et son salut ultime sont conçus comme un retour à sa condition originelle, régénérée dans le baptême et rendue parfaite dans l’état eschatologique. L’ascèse sexuelle est présentée comme instrument de sanctification : elle est le moyen privilégié de conserver l’état de sainteté acquis par le baptême et de rejoindre l’état de la vie éternelle. La troisième partie offre une description phénoménologique des différentes formes d’ascèse sexuelle en tant qu’expression de sanctification à l’époque de Tertullien.
Après avoir terminé ses études de philosophie et de théologie au Centre d’Études Ecclésiastiques de Louvain, Kris De Brabander (1964) a obtenu une licence en théologie et sciences patristiques auprès de l’ Institutum Patristicum Augustinianum de Rome en 1992. Il a ensuite suivi les cours de l’Institut Monastique du Pontificium Athenaeum S. Anselmi où il a été reçu comme docteur en théologie grâce à la présente étude, en 2003. Il s’est engagé par la suite dans diverses initiatives de formation patristique. C’est ainsi qu’il enseigne la patristique à Agripo, l’institut de formation des abbayes prémontrées flamandes de Belgique. L’auteur est lui-même chanoine régulier de Prémontré, appartenant à l’abbaye de Tongerlo (Belgique).
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Le travail intellectuel à la Faculté des arts de Paris: textes et maîtres (ca. 1200-1500)
show More to view fulltext, buy and share links for:Le travail intellectuel à la Faculté des arts de Paris: textes et maîtres (ca. 1200-1500) show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le travail intellectuel à la Faculté des arts de Paris: textes et maîtres (ca. 1200-1500)By: Olga WeijersLe répertoire continué par ce fascicule n'est pas à proprement parler une révision du livre de Glorieux sur les maîtres de la Faculté des arts au XIIIe siècle. D'une part, c'est un répertoire plus restreint: on ne retient que les auteurs et les textes qui ont un rapport direct avec l'enseignement à la Faculté des arts de Paris; de l'autre, il est plus large: on a fixé les limites chronologiques à 1200-1500 environ. Plus important, le but envisagé est de mettre au point un instrument pour les recherches concernant l'histoire intellectuelle de la Faculté des arts de Paris. Le répertoire ne sera donc pas consacré à la prosopographie des maîtres, mais à leur activité intellectuelle, c'est-à-dire leurs écrits et leurs lectures. En conséquence, il comprendra également des maîtres qui n'ont jamais enseigné à Paris, mais dont les oeuvres ont sûrement ou probablement été lues et commentées à la Faculté des arts de Paris. De même, en ce qui concerne les oeuvres anonymes, on retiendra d'une part celles qui ont été écrites à Paris, d'autre part celles qui ont été lues et utilisées dans l'enseignement parisien. Le répertoire veut donc répondre à deux types de questions: 1. quels étaient les maîtres de la Faculté des arts de Paris et quelles sont leurs oeuvres; 2. quels textes contemporains relevant des mêmes disciplines ont contribué à déterminer le climat de ce milieu intellectuel. Ces deux éléments sont intimement liés et se complètent, car, pour citer le père Gauthier, "les maîtres ès arts forment un milieu homogène, leur enseignement est l'enseignement d'une faculté plus que d'un homme".
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La fleur de France
show More to view fulltext, buy and share links for:La fleur de France show Less to hide fulltext, buy and share links for: La fleur de FranceBy: Nicolas CivelAu XIIe siècle, l’Île-de-France n’existe pas. Les habitants des pays autour de Paris se nomment les Français et leur terre la France. Cet espace régional, qui prend le nom d’Île-de-France au XIVe siècle, est le produit d’une construction politique. Les souverains se fixent progressivement dans la vallée de la Seine, à proximité du grand sanctuaire de Saint-Denis, et, simultanément, entreprennent le « rassemblement capétien » qui dilate la terre des Français de l’île de la Cité à l’Île-de-France. La région France est un espace prospère, contrôlé par les représentants de la puissance publique qui assurent le maintien de l’ordre seigneurial. Ces seigneurs d’Île-de-France sont la fleur de France des chansons de geste, combattants admirables et défenseurs glorieux de la Terre sainte. Dans les sources ecclésiastiques, l’image de ce groupe régional - nous dirions national - est nettement moins flatteuse. Il rassemblerait les pires représentants d’une société seigneuriale violente et subversive, ennemie acharnée du grand progrès de l’Etat et du bien commun défendu par l’Eglise. Pourtant, même s’ils encombrent les actes royaux et les cartulaires ecclésiastiques, les maîtres de la Francia restent mal connus. Ce thème de recherche pose le problème de la construction de l’Etat. Dans le pays autour de Paris, noyau du « système français », le Capétien est présent physiquement. La lecture des rapports roi et seigneurs s’intègre dans une lecture globale de l’évolution politique du royaume de France.
Cette étude de synthèse veut être une contribution à l’histoire des familles seigneuriales d’Île-de-France au XIIe siècle. L’utilisation croisée des sources diplomatiques, iconographiques et littéraires permet d’observer les grandes lignes de la géographie politique des pays autour de Paris et les contours du groupe aristocratique attaché à cette terre. Quels sont les liens de fidélité qui unissent le roi, l’Eglise et les seigneurs ? Quels sont les rapports entre la construction de l’identité seigneuriale et l’exercice de l’autorité publique ? Enfin, les transformations de la spiritualité aristocratique sont-elles encouragées par l’Eglise ?
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La montée du coeur. De spiritualibus ascensionibus
show More to view fulltext, buy and share links for:La montée du coeur. De spiritualibus ascensionibus show Less to hide fulltext, buy and share links for: La montée du coeur. De spiritualibus ascensionibusAvec ce volume de Gérard Zerbolt, c’est un diptyque des débuts de la Devotio moderna qui s’achève, dont le premier panneau était formé par le Tractatus devotus de reformatione virium animae du même auteur. Si ce dernier ouvrage assumait une bonne part du matériau du Petit manuel pour le Dévot moderne de Florent Radewijn, le De ascensionibus intègre pour sa part l’essentiel du De reformatione. Au terme de ce processus cumulatif, on se trouve donc ainsi en présence d’un traité aux fonctions polyvalentes : une défense et illustration des idéaux de la Devotio moderna, un manuel davantage détaché des circonstances contingentes qui marquaient la genèse de cette littérature d’abord domestique, et à ce titre propre à une large diffusion dans le temps, l’espace et les divers milieux religieux. Des différences conceptuelles toutefois sont perceptibles entre ces deux ouvrages si proches. Le premier, plus systématique, semble être destiné à un public déjà au fait des premiers pas dans la vie dévote ; le second, plus dynamique et où se fait jour une pénétration psychologique affinée, prend son lecteur aux débuts d’un parcours intérieur pour lequel il se propose de le guider pas à pas. Son large et durable succès devait répondre à ces caractéristiques.
Ce volume achève la publication des ouvrages majeurs de l’initiateur de la Devotio moderna que fut, avec Florent Radewijn et Gérard Grote, déjà publiés dans la présente collection, Gérard Zerbolt.
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La standardisation pluricentrique de l’occitan
show More to view fulltext, buy and share links for:La standardisation pluricentrique de l’occitan show Less to hide fulltext, buy and share links for: La standardisation pluricentrique de l’occitanBy: Domergue SumienLa langue occitane (ou langue d'oc) est l'objet d'un intérêt croissant dans la société. Bien que son usage ait fortement reculé, une partie de la population manifeste le désir d'accéder à cette langue et de la pratiquer pleinement dans le monde moderne. Son enseignement et sa créativité ont connu plusieurs renouveaux, notamment depuis les années 1990-2000. Simultanément, l'occitan est devenu langue officielle dans le Val d'Aran (Espagne) en 1990 et langue protégée en Italie en 1999.
Cette nouvelle donne demande que l'on rende la langue accessible aux nouveaux locuteurs. Précisément, la sociolinguistique fournit des modèles de développement pour les langues subordonnées, en liaison avec les expériences du terrain.
Ce livre applique en occitan les acquis de cette recherche internationale, qui a déjà bénéficié à de nombreuses langues dans le monde. Il explore la "planification linguistique", qui concerne la forme de la langue (corpus) et ses fonctions sociales (statut). Il détaille notamment les applications concernant la forme (corpus) dans les domaines du lexique et de la morphologie.
Il en résulte la proposition de développer un occitan standard -ou "occitan larg"- qui se décline en sept variétés régionales, étroitement coordonnées: gascon, limousin, auvergnat, vivaro-alpin, provençal général, niçois et languedocien.
La première partie analyse les enjeux sociaux, les mythes de la diglossie et les travaux antérieurs de codification.
La deuxième partie explore les ressources du diasystème (correspondances entre les dialectes).
La troisième expose les principes de l'élaboration des dictionnaires, de la codification et du complètement (néologismes, formation savante, emprunts).
La dernière partie détaille plusieurs applications concrètes: formes grammaticales, lexique de base, noms propres, féminisation des noms de métiers, abréviations et terminologie.
Cet ouvrage comble un vide dans les études occitanes: il apporte une réponse claire et systématique à des questions normatives qui étaient jusque là bien complexes. Désormais, l'occitan bénéficie d'un instrument très concret au service de son développement formel, comme il se doit dans une langue moderne et ambitieuse.
Domergue Sumien est provençal et docteur en études occitanes. Il enseigne l'occitan aux adultes et participe aux travaux de plusieurs organismes scientifiques (Gidilòc, Conselh de la Lenga Occitana…).
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La tradition manuscrite du recueil "De Verbis Domini" jusqu'au XIIe siècle
show More to view fulltext, buy and share links for:La tradition manuscrite du recueil "De Verbis Domini" jusqu'au XIIe siècle show Less to hide fulltext, buy and share links for: La tradition manuscrite du recueil "De Verbis Domini" jusqu'au XIIe siècleBy: L. De ConinckLe recueil De uerbis Domini (VD) compte, outre quelques pièces inauthentiques ou de provenance douteuse, 51 homélies augustiniennes. Pour vingt-sept d'entre elles il est notre source unique; pour le texte de vingt et un sermons il est un témoin parmi d'autres, mais indépendant et de toute façon appréciable. Seuls les serm. 52 (VD n° 63), 71 (VD 11) et 112 (VD 33) font exception: tels qu'on les lit dans VD, ils dérivent d'une collection antique dont il existe, à côté de VD, une tradition directe. Ces trois dernières pièces ne sont pas dénuées d'intérêt, au contraire: on peut en reconstituer le texte VD primitif, ce qui crée un fondement solide pour observer les modifications textuelles de VD tout au long de la lignée manuscrite.
L'étude du recueil, entamée par P.-P. Verbraken, a été poursuivie après sa mort par R. Demeulenaere - qui avait été son adjoint dans ses investigations pendant les dernières années de sa vie -, B. Coppieters 't Wallant et L. De Coninck; ces chercheurs ont pu disposer de ses papiers et de ceux de C. Lambot, conservés à l'abbaye de Maredsous.
La publication actuelle décrit l'histoire du texte VD et s'applique en même temps à distinguer les principaux témoins de chaque branche de l'arbre généalogique. Elle couvre la totalité des mss. VD conservés d'avant 1100, ainsi que ceux du XIIe siècle qui reproduisent une ancienne forme textuelle et/ou structure globale du recueil n'ayant pas survécu ailleurs. Il s'agit d'une cinquantaine de mss. en tout - plus de la moitié étant analysés ici pour la première fois.
Sur base d'une collation des sermons 52, 71 et 112, dont on fournit en annexe une nouvelle édition munie d'un riche apparat, les auteurs identifient les familles, branches et rameaux de la tradition à l'aide de quarante tables de concordances. Des reproductions photographiques montrent des accidents matériels survenus dans des mss.-sources et ayant eu ensuite des répercussions sur l'histoire du texte. L'ouvrage comporte une bibliographie exhaustive et deux index (la liste des mss. et celle des variantes significatives).
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Law and Theology in Twelfth-Century England
show More to view fulltext, buy and share links for:Law and Theology in Twelfth-Century England show Less to hide fulltext, buy and share links for: Law and Theology in Twelfth-Century EnglandBy: Jason TaliadorosThis book explores the legal and theological thought of Master Vacarius (c.1115/20 - c.1200), the renowned twelfth-century jurist. It focuses on this Italian master’s four works, composed in the second half of the twelfth century, which deal with the resolution of conflict in law and theology. Vacarius is a paradox for scholars. They have found it difficult to reconcile his role as a legal teacher, notably through his textbook the Liber pauperum ('Book of the Poor'), which established a school of Roman law at Oxford, with his ‘extra-legal’ works on marriage, Christology and heretical theology. This study accounts for this paradox by exploring these three extra-legal treatises, composed in the 1160s and 1170s, in light of Vacarius' legal textbook. The author argues that Vacarius applies the legal method of the ius commune (European common law) to theological and sacramental debates. In this way, Vacarius represents a trend in medieval intellectual history, particular to the twelfth-century renaissance, which has been little appreciated to date - the hermeneutic of the ‘lawyer-theologian’.
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Les Cantiques Salemon
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Cantiques Salemon show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les Cantiques SalemonThere are three medieval French adaptations of the Song of Songs, each reflecting a distinct exegetical tradition. The latest of these three, here edited for the first time (from BNF fr. 14966), adopts the tropological interpretation according to which the Song depicts the relationship of the individual soul with God. The mystical, contemplative approach owes much to Bernard of Clairvaux, William of St Thierry, and Thomas the Cistercian, and this Cistercian tradition also has close links with the Beguines, a connection which receives detailed exploration in the editor's extensive Introduction. Writing in the late-thirteenth century in north-eastern France, the author of the Cantiques is aware of such an association and not only engages in the familiar procedures of allegorization, but, more originally, inserts into his commentary eight lyrics which are modelled on known secular chansons which receive full attention from the editor. Within the text, which covers Song 1. 1 to Song 3. 11 in 2544 octosyllables arranged in eight-line stanzas, speeches are assigned to Sponsus, Sponsa, Magister, and Religio. The Cantiques Salemon is the work of a poet rather than of a theologian, reflecting many elements associated with 'la courtoisie mystique', which in turn is characteristic of writing for the Beguines. The editor provides a detailed summary of the text, full glossary and notes as well as an account of the language. To these is added a study of the poet's principal literary techniques, involving both the varied processes of translation and the elaboration of a network of links between stanzas together with the imprint of a personal, lyric quality on the whole.
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Les deux vies de Robert d'Arbrissel, fondateur de Fontevraud. Légendes, écrits et témoignages
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Les miracles de saint Étienne
show More to view fulltext, buy and share links for:Les miracles de saint Étienne show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les miracles de saint ÉtienneLe recueil des Miracles de saint Étienne (BHL 7860-7861), annexé le plus souvent aux manuscrits des œuvres de saint Augustin, est un petit ouvrage écrit vers 425 à la demande de l’évêque Evodius, ami et correspondant d’Augustin, par un clerc d’Uzalis, petite cité de l'Afrique proconsulaire qu’on a pu situer définitivement au nord de Carthage, près de Bizerte. Il relate en deux livres au ton assez différent les miracles opérés par des reliques du protomartyr à leur arrivée dans la ville. Il s’agit là d’un document exceptionnel : d’une part, il contient déjà en germe toutes les caractéristiques du genre hagiographique du libellus miraculorum, promis à un immense développement au moyen âge, et d’autre part, il présente une théologie du miracle assez différente de celle d’Augustin et révèle l’état d’esprit des clercs dans une communauté chrétienne d’Afrique contemporaine de l’évêque d’Hippone. Il donne aussi de précieux renseignements sur la vie et le langage des couches modestes de la population dans une petite cité africaine, et sur certains aspects de la société aristocratique de Carthage à la veille de l’invasion vandale. Ce livre, qui comprend une édition critique du texte, fondée sur la collation de 21 manuscrits et accompagnée d’une traduction commentée, propose aussi une série d’études particulières, qui visent à replacer l’oeuvre dans son contexte historique, théologique, littéraire et linguistique. Il voudrait ainsi montrer tout l’intérêt que présente le De miraculis pour l’histoire des mentalités et pour l’histoire sociale de l’Afrique tardive et contribuer aussi à éclairer le rôle qu’ont tenu les miracula post mortem dans la théologie du miracle, dans la diffusion du culte des saints et dans la formation des genres hagiographiques.
Les auteurs
Le Groupe de recherches sur l’Afrique Antique (GRAA), rattaché au Centre d'études et de recherches sur les civilisations antiques de la Méditerranée (CERCAM) de l’Université Paul- Valéry (Montpellier III), est un groupe pluri-disciplinaire, qui réunit historiens, épigraphistes, philologues et grammairiens. Il a notamment édité un corpus de poèmes latins d’époque vandale (dans Antiquités Africaines, 1985) et une étude sur Les Flavii de Cillium (École française de Rome, 1993). Lors de ses travaux sur le De miraculis s. Stephani, le GRAA était composé de Michel Chalon, Jean Daude, Georges Devallet, Paul Force†, Anne Fraïsse, Michel Griffe, Christine Hamdoune, Véronique Krings, Jean-Marie Lassère, Paul Martin, Jean Meyers et Jean- Noël Michaud; le groupe avait aussi alors sollicité la collaboration des collègues tunisiens et français Fathi Bejaoui, Taher Ghalia, Yvette Duval†, Serge Lancel†, Claude Lepelley et Mgr Victor Saxer†.
Jean Meyers, spécialiste de latin tardif et médiéval, appartient au GRAA depuis 1992.
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Les prophéties de Merlin et la culture politique (XIIe-XVIe siècles)
show More to view fulltext, buy and share links for:Les prophéties de Merlin et la culture politique (XIIe-XVIe siècles) show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les prophéties de Merlin et la culture politique (XIIe-XVIe siècles)By: Catherine DanielDu XIIe au XVIe siècle, les prophéties de Merlin ont su convaincre les puissants comme les plus humbles. L'historicité du devin n'a longtemps laissé aucun doute. Myrddin pour les Gallois, Lailoken pour les Écossais, Suibhne pour les Irlandais, comment, celui que Geoffroy de Monmouth a nommé Merlin, parvient-il à devenir le prophète des cités d'Italie et des royaumes d'Espagne, à désigner l'Antéchrist et à connaître la date de la fin du Grand Schisme ? Merlin incarne d'abord le prophète des Bretons, peuple opprimé par les invasions saxonnes, et qui attend sa délivrance annoncée par la prophétie dite de l'espoir breton. Les prophéties de Merlin suscitent un profond intérêt en Angleterre lorsque Geoffroy de Monmouth affirme les avoir traduites, à la demande de ses contemporains. Le succès ne se fait pas attendre. Chacun veut connaître le sens des prophéties que Geoffroy n'a pas donné. Les plus grands personnages se cachent souvent sous le masque animalier cher à la tradition celtique. Depuis les invasions saxonnes, annoncées par la défaite du dragon rouge contre le dragon blanc, c'est toute l'histoire de l'Angleterre qui se retrouve dans les prophéties du devin : la conquête normande, celle du peuple en tuniques de fer venu chasser les barbares, le naufrage des enfants d'Henri Ier transformés en poissons de mer, le remariage d'Aliénor d'Aquitaine, l'aigle du traité rompu, la révolte des fils d'Henri II, les petits de l'animal rugissant… Les monarques d'Angleterre sauront s'approprier jusqu'à l'espoir breton en prétendant refaire l'union de l'île au nom d'Arthur, leur prédécesseur. Cependant, le succès dépasse vite le cadre de la Grande-Bretagne. Le devin qui était censé avoir prédit la fin du monde, pouvait bien prophétiser le sort de n'importe quel royaume, d'autant qu'il était facile de renverser le sens de ses prophéties énigmatiques. Ainsi, Merlin est invoqué par les partisans comme par les détracteurs de l'empereur Frédéric II. La France se laisse aussi séduire, particulièrement pendant la guerre de Cent ans : Merlin a su deviner la venue de Du Guesclin, l'aigle de Petite Bretagne, ainsi que celle de Jeanne d'arc, la fille du Bois Chenu. Les rumeurs populaires montrent que les prédictions du devin, loin de ne concerner que les cénacles, ont trouvé les moyens de circuler jusqu'au fin fond des campagnes. La force des traditions orales comme l'ingéniosité des commentateurs au service d'une propagande ont su faire vivre pendant des siècles l'inépuisable corpus des prophéties de Merlin.
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Lumen ad revelationem gentium. Iconographie et liturgie à Christ Church, Canterbury, 1175-1220
show More to view fulltext, buy and share links for:Lumen ad revelationem gentium. Iconographie et liturgie à Christ Church, Canterbury, 1175-1220 show Less to hide fulltext, buy and share links for: Lumen ad revelationem gentium. Iconographie et liturgie à Christ Church, Canterbury, 1175-1220Les liens entre l'iconographie des vitraux médiévaux de Christ Church, Canterbury, et la liturgie qui était célébrée dans la cathédrale aux XIIe et XIIIe siècles, n'ont à ce jour jamais été étudiés en détail. Le demi-siècle compris entre 1170 et 1220 fut, pour la cathédrale et la communauté bénédictine qui la desservait, une période d'une importance capitale. Elle fut caractérisée par de grands bouleversements pour l'Eglise et la société anglaise, ainsi que par une intense activité créatrice du monastère, tant dans le domaine artistique que dans celui de la liturgie. L'étude du programme iconographique et des textes liturgiques de Christ Church montre comment ces deux modes d'expression furent utilisés en conjonction par la communauté pour présenter une image particulière d'elle-même et de la société qui l'entourait. L'identité mise en avant par les moines était à la fois héritée du passé, déterminée par les circonstances du présent, et tournée vers le futur. Elle était constituée d'une part par des éléments consciemment revendiqués par les membres de la communauté et de l'autre par tous les éléments qui, au cours des siècles, avaient contribué à façonner les circonstances historiques, économiques, sociales et intellectuelles de Christ Church telles qu'elles apparaissent à la fin du XIIe siècle, et qui échappaient largement à leur attention. La vision souvent normative et idéalisée qu'ils présentent de la société et de leurs rôles dans celle-ci illustre, par défaut, la place réelle qu'une communauté comme celle de Christ Church occupait en Angleterre au début du XIIIe siècle. L'image de la communauté qui apparaît à la fin de l'étude des vitraux et de la liturgie est en effet celle d'un groupe qui cherchait à glorifier et à consolider une identité qui lui semblait menacée par les développements qui prenaient alors place dans la société.
Ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure, Marie-Pierre Gelin est Honorary Research Fellow en histoire médiévale à University College London.
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L'Ancien Testament dans l'ecclésiologie des Pères. Une lecture des "Constitutions apostoliques"
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Ancien Testament dans l'ecclésiologie des Pères. Une lecture des "Constitutions apostoliques" show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Ancien Testament dans l'ecclésiologie des Pères. Une lecture des "Constitutions apostoliques"By: J.G. MuellerVers 380 en Syrie, un rédacteur anonyme a produit les Constitutions apostoliques, un remaniement pseudo-apostolique de textes constitutionnelles plus anciens (Didachè, Tradition apostolique, Didascalie etc.). Jusqu’ici ce recueil a surtout intéressé les historiens de la liturgie et du droit canon de l’Eglise antique. En situant les Constitutions apostoliques dans leur contexte historique et littéraire en tenant compte toujours de leur histoire rédactionnelle complexe, cette étude présente l’ecclésiologie qui s’exprime à travers les diverses prescriptions, exhortations et prières de ce recueil. Le Père Mueller essaie surtout de dégager la manière dont le rédacteur des Constitutions apostoliques adapta des procédés traditionnels de l’exégèse de l’Ancien Testament pour représenter les contours et le fondement d’institutions ecclésiales qui eurent bien évolué entre l’époque où ses sources furent rédigées et celle où il vivait. Dans cette optique, la présente étude examine de près la doctrine des Constitutions apostoliques sur le presbytérat et les institutions pénitentielles, et elle dessine la notion de la fondation divine des institutions ecclésiales à l’œuvre dans ce recueil. En montrant les interférences entre les exégèse, théologie anti-nicéenne et pseudo-apostolicité des Constitutions apostoliques, cette étude vise à démontrer l’intérêt proprement théologique et ecclésiologique du recueil. Le Père Mueller montre qu’une lecture attentive des Constitutions apostoliques nous invite à un recours renouvelé à l’Ancien Testament dans l’ecclésiologie contemporaine, ainsi qu’à une réflexion plus approfondie sur les rapports entre la théologie trinitaire et la doctrine de l’Eglise sur elle-même.
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L'art en famille
show More to view fulltext, buy and share links for:L'art en famille show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'art en familleMême si la capitale anglaise a rarement été considérée comme un grand centre d'art de l'époque médiévale, les artistes y forment un petit groupe professionnel et familial bien implanté à la fin du Moyen Age. Les lignages anglais y côtoient des familles de peintres, de sculpteurs, de verriers ou d'orfèvres venus de toute l'Europe, et plus particulièrement des Pays-Bas. L'objet de cet ouvrage est donc de retracer la vie professionnelle et familiale de ce petit monde, ses relations avec ses clients, notamment le roi. Les familles d'artistes offrent également l'occasion d'étudier l'insertion des créateurs dans la société urbaine de Londres et leurs modes d'accession à la notabilité et à la richesse. De nombreux documents permettent aussi d'apprécier leur religiosité et leurs dernières volontés face à la mort. Cette étude se présente donc comme l'approche d'un milieu professionnel, celui des artistes, fortement marqué par des liens de famille, dans une optique résolument historique qui s'appuie beaucoup plus sur les sources d'archives que sur les œuvres qu'ils ont laissées. Une perspective assez nouvelle.
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La crosse brisée
show More to view fulltext, buy and share links for:La crosse brisée show Less to hide fulltext, buy and share links for: La crosse briséeDans le cadre du royaume de France, plus de soixante évêques ont été victimes de violences entre la fin du Xe et le début du XIIIe siècle. L'apparente diversité de leurs situations, tout comme leur répartition relativement homogène dans l'espace et dans le temps, peuvent faire passer ces mauvais traitements pour de simples accidents. L'étude approfondie de leurs dossiers tend, au contraire, à prouver que les violences antiépiscopales constituent un phénomène caractéristique du Moyen Âge central. Une réflexion menée à différentes échelles permet de montrer qu'il s'agit d'une constante pour l'ensemble de l'Occident chrétien : il est facile de trouver dans les royaumes limitrophes des éléments de comparaison au travers de violences parfois célèbres, à l'image du meurtre de Thomas Becket. Le regroupement de ces violences en trois catégories principales - assassinats, expulsions, captivité - dans le cadre d'une typologie permet de leur donner un sens et de faire apparaître des éléments de cohérence. Les violences ne sont pas distribuées au hasard, elles sont calculées, mises en scène avec soin et s'inscrivent dans des stratégies mûrement réfléchies. Leur répartition chronologique n'est pas plus hasardeuse : chaque manifestation hostile s'associe à un bouleversement de la société, de l'équilibre entre les pouvoirs, à une crise politique ou religieuse. L'étude des agressions dirigées contre les évêques permet donc de clarifier les rouages d'un phénomène complexe : elle donne des clés de lecture supplémentaires pour comprendre les mutations qui affectent la place de l'Eglise dans le royaume de France et plus largement dans l'Occident chrétien. Elle renouvelle enfin l'approche du regard porté sur l'épiscopat au cœur du Moyen Âge.
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Le "Livre des Etats" de don Juan Manuel de Castille
show More to view fulltext, buy and share links for:Le "Livre des Etats" de don Juan Manuel de Castille show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le "Livre des Etats" de don Juan Manuel de CastilleBy: Béatrice LeroyVers 1300, le prince castillan Don Juan Manuel adresse ce Livre des Etats à un prélat, et à travers lui, à toute la Castille. Sur le mode d'un enseignement donne à un jeune prince, ce livre est une longue réflexion sur la souveraineté, sur les offices et sur les devoirs des sujets; c'est aussi un témoignage de la vie spirituelle de ce temps, marquée par la prédication dominicaine. L'ouvrage révèle la culture, la vie religieuse, comme toute I' ambition politique d'un grand noble du début du XIVe siècle. Le volume présente la première traduction en français de ce texte important.
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