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La définition d’«apocryphe» et la présence de récits qualifiés par ce mot dans la Légende dorée résultent de la combinaison, dans l’ouvrage de Jacques de Voragine, de deux sources profondément différentes par leur origine et par l’esprit critique qui les caractérise: l’Abbreviatio in gestis sanctorum de Jean de Mailly, dont l’approche du matériel apocryphe est très critique, et le Liber epilogorum in gesta sanctorum de Barthélemy de Trente, qui a, au contraire, une attitude tout à fait différente à l’égard des apocryphes et des récits de prodiges. Dans la Légende dorée il y a donc une sorte de mélange, de compromis entre deux positions bien différentes: d’un côté le récit apocryphe, la narration prodigieuse, la fable, de l’autre le jugement critique et les avertissements au lecteur pour qu’il se méfie de ce matériel si peu fiable.
AbstractThe presence of the apocryphal literature and the use of the term ‘apocryphal’ in the Golden Legend result from the confluence of two sources that differ because of their origin and their critical attitude: Jean de Mailly’s Abbreviatio in gestis sanctorum is characterized by a very critical approach to the apocryphal literature, while in Barthelemy’s of Trient Liber epilogorum in gesta sanctorum there is a position quite different towards apocrypha and prodigia. In the Golden Legend there is consequently a sort of contamination between two opposite attitudes: Jacobus de Voragine collects prodigious narrations and fables, but, on the other hand, he warns the reader about the untrustworthiness of this literature.