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Did the priestly authority concerning law maintain after the fall of the Jerusalem Temple in 70 ce? Did it disappear? Did it transfer to the Sages as often mentioned? The study of the priestly function in the diagnosis of skin disease across the Rabbinic literature of Tannaim gives some clues. The jurisprudential priestly authority is not directly transferred toward a not priestly authority, toward the Sages, but toward the figure of expert based on the medical technè. The expert belongs or not to a priestly family. The expert is different to the priest according to another level: his socio-religious belonging. The priest remains in the hierarchy of traditional social categories, while the expert belongs to a new socio-religious category which the first Rabbinic literature draws the profile contrasting with the priestly function.
AbstractL’autorité des prêtres en matière de jurisprudence s’est-elle maintenue après la destruction du Temple de Jérusalem en 70 de notre ère, a-t-elle disparu ou est-elle passée aux mains des sages comme on l’affirme souvent ? L’étude du rôle des prêtres dans le diagnostic d’une maladie de peau au sein de la littérature rabbinique des tannaïm permet d’apporter des éléments de réponse. Ainsi, il n’y a point de transfert de l’autorité sacerdotale en matière de jurisprudence vers une autorité non sacerdotale, vers les sages, mais un transfert vers une figure construite d’expert caractérisée par la technè médicale. Celui-ci pouvant être d’ascendance sacerdotale ou non. L’expert se différencie du prêtre sur un autre plan : son appartenance socioreligieuse. Le prêtre se situe dans la hiérarchie des catégories sociales traditionnelles, alors que l’expert appartient à une nouvelle catégorie socioreligieuse dont la première littérature rabbinique dessine le périmètre en contraste avec la fonction sacerdotale.