Les Lettres Romanes
Volume 70, Issue 3-4, 2016
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Un poète saturnien ? Une introduction
show More to view fulltext, buy and share links for:Un poète saturnien ? Une introduction show Less to hide fulltext, buy and share links for: Un poète saturnien ? Une introductionAbstractPendant son séjour à Paris, Marino semble adopter une position en retrait, en jouant un rôle périphérique à la cour et dans les salons. Cependant, la poétique marinienne s’avère essentielle pour saisir les itinéraires de la littérature française dans la première partie du XVIIe siècle. Afin de soutenir cette thèse, cette contribution se propose de récapituler et d’ordonner les données dont nous disposons concernant les années françaises de Marino, en contextualisant ainsi les propositions des essais qui suivent.
AbstractDuring his stay in Paris, Marino seems to play a peripheral role at court and in the salons. However, Marino’s poetry is key to capture what is at stake in early seventeenth-century French literature. To support this thesis, the paper aims to summarize and to order the data we have about the years Marino lived in Paris; it also aims to contextualize the proposals of the following texts.
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Notes pour l’édition commentée des lettres familières de Marino envoyées de France
show More to view fulltext, buy and share links for:Notes pour l’édition commentée des lettres familières de Marino envoyées de France show Less to hide fulltext, buy and share links for: Notes pour l’édition commentée des lettres familières de Marino envoyées de FranceBy: Clizia CarminatiAbstractL’article tire un bilan des lettres envoyées par Marino pendant les années françaises, en vue d’une nouvelle édition annotée de la correspondance du poète (Edizioni di Storia e Letteratura, Rome). Les lettres de Paris qui nous sont parvenues sont moins d’une centaine : très peu, pour la plume et les relations de Marino. De plus, en dépit de la découverte de plusieurs nouveaux documents, que l’article illustre ponctuellement, ces lettres ne font aucune mention des auteurs français, tandis qu’elles abondent en références aux polémiques littéraires italiennes. Pour ce qui concerne la production de Marino lui-même, les œuvres étroitement liées à la cour française, telles le Tempio et la Francia consolata, ne sont citées qu’au début du séjour ; les lettres confirment, au contraire, la centralité absolue de l’Adone, dont les stratégies encomiastiques s’adaptent graduellement à la situation courtisane du poète. A côté de l’Adone, c’est la collection d’art de Marino, destinée à une galerie privée à Rome ou à Naples, qui reçoit le plus d’attention.
AbstractThe article takes stock of what is known about the letters Marino sent from Paris, with a view to the forthcoming edition of his correspondence (Edizioni di Storia e Letteratura, Rome). Less than a hundred letters have survived: very few, in light of Marino’s relations. Moreover, despite the discovery of several new documents, which are accurately described in the article, these letters make no mention of French authors, while they abound in references to the Italian literary polemics. As far as Marino’s works are concerned, it should be pointed out that the compositions closely linked to the Bourbon court, like Tempio and Francia Consolata, aren’t mentioned but at the beginning of the French period; the other letters confirm the major role played by Adone, whose praising strategies gradually adapt to the court situation. Besides Adone, Marino’s art collection, to be exposed in a private gallery after his return in Italy, receives the most attention.
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« Tradurre intendo, non già vulgarizare ». L’Adonis en vers françois de Claude Nicole (Paris, 1612)
show More to view fulltext, buy and share links for:« Tradurre intendo, non già vulgarizare ». L’Adonis en vers françois de Claude Nicole (Paris, 1612) show Less to hide fulltext, buy and share links for: « Tradurre intendo, non già vulgarizare ». L’Adonis en vers françois de Claude Nicole (Paris, 1612)AbstractLa contribution porte sur la première traduction en français, partielle, de l’épopée de Marino, réalisée par Claude Nicole et publiée en 1662 presque quarante ans après la première édition italienne. Elle s’inscrit dans la tradition des « belles infidèles », mais se détache par sa singularité, car il s’agit d’une traduction en vers et non en prose comme c’était souvent l’usage pour les grandes œuvres poétiques. En réalité, elle révèle une position intermédiaire entre la fidélité absolue (c’est la position d’un Vaugelas) et la liberté créatrice (que défend un Amyot ou un Perrot d’Ablancourt), en conjuguant le respect et la liberté du traducteur perçu comme un authentique écrivain. À une époque où se met en place une conception classique et relativement austère de la langue française, la traduction de Nicole tente d’y instiller une part non négligeable de la sensualité italienne.
AbstractThe article focuses on the first partial French translation of Marino’s epic poem. This translation was made by Claude Nicole and it was published in 1662, i.e. almost forty years after the first Italian edition. The text can be regarded as one of the so-called « belles infidèles », but it also stands out for its uniqueness. In fact, unlike most of the translations from contemporary poetic works, which were realized in prose, Nicole’s text is in verses. The translator, who sees himself as an actual writer, adopts an intermediate position between absolute fidelity (the position of Vaugelas) and creative freedom (as defended by Amyot or Perrot Ablancourt). While the French language of the time tends to become classic and severe, Nicole tries to instill in his translation a conspicuous part of the Italian sensuality.
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Parcours croisés de Giovan Battista Marino et d’Honoré d’Urfé, ou les vicissitudes de la carrière de bucoliaste
show More to view fulltext, buy and share links for:Parcours croisés de Giovan Battista Marino et d’Honoré d’Urfé, ou les vicissitudes de la carrière de bucoliaste show Less to hide fulltext, buy and share links for: Parcours croisés de Giovan Battista Marino et d’Honoré d’Urfé, ou les vicissitudes de la carrière de bucoliasteAbstractSi le nom d’Honoré d’Urfé peut se lire à quelques reprises dans la correspondance de Giovan Battista Marino au début du XVIIe siècle, il reste difficile de déterminer les raisons exactes d’un tel rapprochement. Néanmoins, à observer leurs carrières respectives, il apparaît que la cour de Savoie joua un rôle similaire dans le parcours de ces deux auteurs, en permettant à ceux-ci d’excentrer quelque peu leurs activités littéraires - par choix ou par contrainte - du domaine français pour Urfé, ou italien pour Marino. Leurs œuvres, profondément marquées par la tradition bucolique, témoignent de cette posture auctoriale construite en partie aux confins de la France ou de l’Italie et portent en elles le rêve pastoral d’un « ailleurs » éloigné des vicissitudes du temps, qu’Urfé et Marino n’ont que trop connues.
AbstractAlthough we can read Honoré d’Urfé’s name on several occasions in Giovan Battista Marino’s correspondence, the concrete reasons and origins of such a connection still remain obscure to us. However, when observing their literary evolution, the Court of Savoy seems to have played a similar role in both cases, enabling the two writers to shift their activities from their own countries to other places. Deeply rooted in the pastoral tradition, their works partly reveal the positions of the authors, relocating themselves at the borders either of France or Italy, as well as offering a new version of the pastoral dream: the one of an imaginary land, remote from the contemporary vicissitudes.
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Tristan et Marino : de l’image surprenante à la fable motivée
show More to view fulltext, buy and share links for:Tristan et Marino : de l’image surprenante à la fable motivée show Less to hide fulltext, buy and share links for: Tristan et Marino : de l’image surprenante à la fable motivéeBy: Véronique AdamAbstractLes emprunts de Tristan à Marino sont bien connus. Cette étude de l’« Orphée » s’interroge sur le rôle de ces emprunts. Elle montre comment la déformation des images marinistes et la dispersion des motifs de l’Orfeo révèlent une poétique de l’image différente chez les deux poètes et une esthétique partiellement baroque également distincte. L’antithèse et l’oxymore, fondées sur une esthétique de la rupture, sont ainsi remplacées par des métonymies, des syllepses et un réagencement des vers, portés par une esthétique de l’illusion et du faux-semblant. Ces images construisent des relations entre des pôles pourtant contraires et offrent une cohérence voire une vraisemblance à la fable.
AbstractThis paper investigates Marino’s influence on Tristan’s poetry. It shows how Tristan deeply reworks and reshapes the marinist imagery, as he works out a different poetics of the image. So, instead of Marino’s antithesis or oxymoron, the idyll « Orphée » makes use of figures of speech like metonymy and syllepsis. This entails a shift from Marino’s aesthetics of rupture to Tristan’s aesthetics of illusions.
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Marino moderne ? Les embarras de l’interprétation
show More to view fulltext, buy and share links for:Marino moderne ? Les embarras de l’interprétation show Less to hide fulltext, buy and share links for: Marino moderne ? Les embarras de l’interprétationAbstractLa revendication de nouveauté et la recherche d’effets de surprise qui caractérisent la poétique mariniste ont induit bien des malentendus, non seulement dans l’historiographie du baroque au XXe siècle mais déjà chez les contemporains du poète. Cet article analyse l’impact immédiat de la Sampogna en confrontant les déclarations théoriques de Marino au débat entre Anciens et Modernes tel qu’il est figuré dans les Idyllespastorales, où Marino se représente sous le nom crypté de Philène (Fileno), un « berger moderne » en partance pour la France. La composition herméneutique du recueil, qui joue sur la topique de la concordia discors, invite à interpréter cette poétique non comme une esthétique mais comme une éthique, en opposant au principe dissociatif de la raison critique le système de pensée analogique hérité d’Aristote, fondement de la « sagesse poétique » des humanistes.
AbstractThe marinist poetics was identified as a witty, studied and amazing novelty, that is a matter of misunderstandings not only within twentieth-century baroque historiography but also among the poet’s contemporaries. This paper will shed light on the stunning impact of his Sampogna by comparing Marino’s theoretical statements with the dispute between the Ancients and the Moderns, as it is represented in the Pastoral Idylls in which Marino figuratively introduces himself under the enigmatic name of Fileno, a “modern sheperd” departing for France. The hermeneutical structure of this collection, based on the topical frame of the concordia discors, suggests an ethical interpretation rather than an aesthetical one, thus confronting the dissociative principle of the critical reason with the Aristotelian analogical thinking, the background of the humanist “poetic wisdom”.
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Constellations baroques. Marino et la poésie fleurie entre Rome et Paris
show More to view fulltext, buy and share links for:Constellations baroques. Marino et la poésie fleurie entre Rome et Paris show Less to hide fulltext, buy and share links for: Constellations baroques. Marino et la poésie fleurie entre Rome et ParisAbstractDans les années 1615-1623, un écart se creuse entre la poétique marinienne et les tendances du baroque littéraire romain. Tandis que Marino, à Paris, aboutit à un baroque « fleuri », c’est-à-dire à une esthétique du plaisir et du divertissement liée à des instances typiquement ornementales, à Rome la poésie devient un instrument « fructueux » de propagande, à l’enseigne d’une responsabilité pédagogique renouvelée et dans la lignée de la grande littérature jésuitique. En France, le baroque « fleuri » façonné par Marino oriente de manière décisive un groupe d’écrivains nés aux alentours de 1592-1601, à savoir la soi-disant « génération des années vingt » : Guillaume Colletet, Nicolas Faret, Tristan L’Hermite et Antoine Girard de Saint-Amant. Cette contribution vise à jeter un nouvel éclairage sur la poétique de ces auteurs, en examinant leurs propositions théoriques en rapport avec l’héritage de Marino. Il en résulte une définition inédite du genre de l’« idylle héroïque » et de la rhétorique du delectare.
AbstractBetween 1615 and 1623, a gap opens between Marino’s idea of poetry and Roman literary trends. In Paris, Marino shapes a baroque “fleuri”, that is to say a poetics of pleasure and entertainment grounded on ornamental ideals. On the contrary, in Rome literature tends to increase its educational responsibility, in line with the great Jesuit culture (baroque “fructueux”). The baroque “fleuri” modelled on Marino’s works decisively inspires a group of writers born around 1592-1601, the so-called “generation of the Twenties”: Guillaume Colletet, Nicolas Faret, Tristan l’Hermite and Antoine Girard de Saint-Amant. The paper aims to shed new light on the poetry of these authors, examining their theoretical propositions in respect of Marino’s legacy. The result is a new definition of the genre of « idylle héroïque » and the rhetoric of delectare.
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Saint-John Perse lecteur de l’Empédocle de Jean Bollack
show More to view fulltext, buy and share links for:Saint-John Perse lecteur de l’Empédocle de Jean Bollack show Less to hide fulltext, buy and share links for: Saint-John Perse lecteur de l’Empédocle de Jean BollackBy: Catherine MayauxAbstractAlexis Leger/Saint-John Perse (1887-1975) a lu et copieusement annoté deux exemplaires de la thèse de Jean Bollack publiée en 1965 Empédocle I Introduction à l’ancienne physique. Par cette lecture, il renoue avec le philosophe présocratique découvert dans les années 1904-1906 grâce aux cours du professeur Rodier à l’Université de Bordeaux et qui l’avait vivement intéressé au point de vouloir, étudiant, déchiffrer lui-même les fragments dans le texte original. La méthode de Jean Bollack qui associe philologie et herméneutique, érudition et intuition, ainsi que ses qualités très fines de traducteur, le séduit aussi, d’autant qu’elle dégage le lien qui unit étroitement le poète et le scientifique. L’extraordinaire cohérence du système scientifique empédocléen, un des tout premiers de la pensée occidentale, fondée sur le principe d’une unité qui se concilie la diversité, qui laisse une large place à l’intuition, aux images, aux mythes, comme à l’idiome poétique de la langue élaborée pour exprimer cette théorie physique, explique la fascination que le philosophe comme le livre de Jean Bollack a pu exercer sur le poète, au point qu’il se soit livré à ces deux lectures passionnelles de l’ouvrage.
AbstractAlexis Leger/Saint-John Perse (1887-1975) read and abundantly annotated two copies of Jean Bollack’s thesis published in 1965: Empedocles I Introduction to ancient physics. With this reading, he reconnects with the pre-Socratic philosopher discovered in the years 1904-1906 thanks to the course of professor Rodier of the university of Bordeaux which had so deeply interested him that he undertook, as a student, the deciphering by himself of fragments of the original text. Jean Bollack’s method which associates philology and hermeneutics, erudition and intuition, as well as his very fine qualities as a translator, also seduces him, especially as it clears the link closely uniting the poet and the scientist. The extraordinary coherence of the Empedoclean scientific system, one of very first in Western thought, based on the principle of a unity which accommodates diversity, giving great emphasis to intuition, images, myths, as well as to the poetic idiom of the language elaborated to express this physical theory, explains the fascination which the philosopher and Jean Bollack’s book were able to exercise on the poet, to the point that he engaged in these two passionate readings of the work.
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Paroxysmes historiques et savoirs fantômes. À propos des Terres du couchant de Julien Gracq
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AbstractThe work of Julien Gracq, who has often referred to his studies of geography and his interest for cartography, has been haunted by the idea of instability or even monstrosity of modern history, particularly in the twentieth century. His work is indictitive of an intellectual movement that was prominent in France during the thirties, and that can easily been read in some journals (Le Voyage en Grèce, Minotaure, Acéphale), in the early work of Roger Caillois and in the Collège de sociologie. On the other hand, Gracq tries to suture this break by referring to the topos of the liber mundi, as it appears in German Romanticism (Novalis) and in On the Marble Cliffs (1939) by Ernst Jünger. This study focusses on this double poetic in Les Terres du couchant, a fascinating novel Gracq wrote between 1953 and 1956, but which remained unpublished until 2014. It shows the heavy violence of war, but retraces also complex paths of redemption, that reflect in a minor and blurred way the lost and almost phantomatic model of Ernst Jünger.
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Regard de poète : François Cheng
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AbstractChinese-born writer, poet and academic, François Cheng is considered as a “passeur” between the two great cultures of East and West. In his essay entitled Cinq méditations sur la beauté (2008), some pages of the fourth meditation are devoted to a reflection about the look and the act of looking. The reading of these pages raises a question about the meaning of a poetic look - a look that would be the basis of a writing of opposites. From extracts of the anthology À l’orient de tout (2005), the article tries to answer this question. The study determines and describes a particular space in which the poetic look would operate : space between the opposites, and it analyses this space of an interaction of opposites whence meanings rise, whence images are outlined, delineated. This study brings to light the existence of a creative correlation between the act of looking and the act of writing poetically between the opposites; a correlation that would preside over the poetry of François Cheng.
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Edmond Vandercammen et le réseau du Journal des Poètes: la médiation culturelle du monde hispanique (1930-1970)
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AbstractThis article studies the role that the Belgian poet, critic, painter and translator Edmond Vandercammen (Ohain, 1901 - Uccle, 1980) has endorsed as a mediator of Hispanic literature in Belgium between 1930 and 1970. Specifically, we focus on the following elements: (1) analysis of the sociobiography of the mediator, i.e., his social and biographical trajectory in order to reconstruct his intercultural behaviors, perceptions and beliefs; and (2) analysis of the networks (here considered as written or oral, sometimes informal, sometimes institutionalized, exchange circuits between agents) which should allow to understand the role of the mediator within these networks as well as the (positive or negative) effects of these networks on the transfer activities of the mediator.
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La vieillesse dans l’œuvre de Michel Houellebecq : aspect de la « société du spectacle »
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AbstractIn Houellebecq’s novels old age is interrogated relentlessly, manifested by the refusal of the protagonists to accept the modification of the “aging” body. In what manner are old age and aging represented and why? How, surprisingly, does this perception eventually permeate all the texts and influence the very evolution of Houellebecq’s writing? An essential principle clearly emerges in the texts: the cult of fetishized youth in the hedonistic culture, a phenomenon constantly nourished by fear of sexual deprivation, and finally by rejection of old age. This topic will be discussed referring to the philosophy of Guy Debord. This philosophy that condemns the merchandise and its domination over the human life and the “alienation” of the consumption society, and the individuation process of post-industrial society of the 1960s, is reflected in the novels.
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Les Livres
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Livres show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les LivresAbstractHistoires de la littérature en Suisse romande. Nouvelle édition sous la direction de Roger Francillon (Jacques Cormier), 457 - Christian Chelebourg, David Martens, Myriam Watthee-Delmotte (eds), Héritage, filiation, transmission. Configurations littéraires (XVIIIe - XXIe siècles) (Claire Lozier), 459 - Roland Chollet et Stéphane Vachon, À l’écoute du jeune Balzac. L’écho des premières œuvres publiées (1822-1829) (Georges Jacques), 462
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