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La transmission de l’abrégé des Histoires philippiques de Trogue Pompée, rédigé par Justin, repose sur deux cents manuscrits médiévaux environ, lesquels se divisent en deux familles principales qui descendent de l’original de Justin de façon indépendante : Γ, représentée seulement par deux manuscrits, et Δ, qui forme la vulgate médiévale et introduit pour la première fois les prétendus “prologues”. Dans Δ même, il faut distinguer deux classes : π d’une part, et ιτ de l’autre ; cette dernière est appelée φ. L’ancêtre des manuscrits de la classe ι était sévèrement mutilé, ayant perdu plusieurs feuillets ; il fut alors contaminé par un manuscrit de la classe Γ, qui a servi à combler des lacunes au début et à la fin de l’oeuvre. L’article montre enfin que le prétendu lien du Justin d’Orose avec la classe Γ n’existe pas.
AbstractThe transmission of Justinus’ epitome of Trogus’ Philippic Histories rests on around 200 medieval manuscripts. They fall into two major families that independently descend from Justinus’ original : Γ, represented by only two manuscripts, and Δ, which forms the medieval vulgate and first introduced the so-called “prologues”. Within Δ, two classes are to be distinguished, namely π on the one hand and ιτ on the other hand, the latter of which is called φ. The ancestor of the ι manuscripts was severely mutilated and had lost a number of leaves ; it was then contaminated from a Γ manuscript, whence lacunae at the beginning and the end were filled in. Finally, I demonstrate that the alleged link between Orosius’ copy of Justinus and the Γ class does not in fact exist.