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copiés sur une période allant du début du xive siècle au milieu du xvie siècle. Démêler les relations entre ces manuscrits, chronologiquement proches les uns des autres, n’est pas chose aisée, et les chercheurs qui ont donné des éditions critiques de l’Économique depuis un siècle (E. C. Marchant, P. Chantraine, J. Gil) ont renoncé à identifier des critères stemmatiques susceptibles de guider les choix textuels et se sont réfugiés dans l’éclectisme. L’eliminatio codicum descriptorum elle-même, première étape nécessaire de la recensio, n’a pas encore été réalisée : Chantraine dans son édition connaît vingt-et-un manuscrits, mais il ignore le fait que sur ces vingt-et-un, treize sont des codices descripti. La présente étude, résultat d’un examen complet de la tradition manuscrite, vise à combler cette lacune en montrant que sur les quarante-trois manuscrits connus, trente-deux doivent être considérés comme des apographes d’autres codices conservés. La tâche d’un futur éditeur de l’Économique est ainsi grandement éclaircie et facilitée. L’article indique la dérivation directe ou indirecte de ces trente-deux manuscrits à partir de cinq témoins primaires (Urb. gr. 95, Laur. plut. 80.13, Marc. gr. Z. 511, Laur. plut. 55.21, Guelf. August. 2o 71.19). En revanche, cinq autres témoins primaires (Urb. gr. 93, Vat. Reg. gr. 96, Lipsiensis Rep. I 46, Matrit. RAH 9/2170, Vindob. Hist. gr. 95) sont restés sans descendance. Le dernier manuscrit (Heidelberg, UB, Pal. gr. 129) ne contient que de brefs extraits.
AbstractThe text of Xenophon’s Oeconomicus has been handed down to us in forty-three manuscripts, written over a period ranging from the beginning of the 14th century to the middle of the 16th century. Unravelling the relationships between these manuscripts, which are chronologically close to each other, is not an easy task, and the researchers who have produced critical editions of the Oeconomicus over the last century (E. C. Marchant, P. Chantraine, J. Gil) have given up trying to identify stemmatic criteria likely to guide textual choices and have taken refuge in eclecticism. The eliminatio codicum descriptorum itself, the first necessary stage of the recensio, has not yet been carried out: Chantraine in his edition knows of twenty-one manuscripts, but he is unaware that thirteen of these are codices descripti. The present study, the result of a comprehensive examination of the manuscript tradition, aims to fill this gap in scholarship, showing that of the forty-three known manuscripts, thirty-two should be considered as apographs of other preserved codices. The task of a future editor of the Oeconomicus is thus greatly clarified and simplified. The article indicates the direct or indirect derivation of these thirty-two codices from five primary witnesses (Urb. gr. 95, Laur. plut. 80.13, Marc. gr. Z. 511, Laur. plut. 55.21, Guelf. August. 2o 71.19). On the other hand, five other primary witnesses (Urb. gr. 93, Vat. Reg. gr. 96, Lipsiensis Rep. I 46, Matrit. RAH 9/2170, Vindob. Hist. gr. 95) have remained without descendants. The last manuscript (Heidelberg, UB, Pal. gr. 129) contains only brief extracts.