Semitica et Classica
International Journal of Oriental and Mediterranean Studies / Revue Internationale d'Etudes Orientales et Méditerranéennes
Volume 1, Issue 1, 2008
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Deux tablettes ougaritiques de la main d’un même scribe, trouvées sur deux sites distincts: RS 19.039 et RIH 98/02
show More to view fulltext, buy and share links for:Deux tablettes ougaritiques de la main d’un même scribe, trouvées sur deux sites distincts: RS 19.039 et RIH 98/02 show Less to hide fulltext, buy and share links for: Deux tablettes ougaritiques de la main d’un même scribe, trouvées sur deux sites distincts: RS 19.039 et RIH 98/02By: Dennis PardeeAbstractIl est proposé dans cette étude d’identifier une tablette découverte en 1955 dans le palais royal de Ras Shamra – Ougarit (RS 19.039) et une autre découverte en 1998 à quelques kilomètres dans le palais nord de Ras Ibn Hani (RIH 98/02) comme étant de la main d’un seul et même scribe. En attendant de donner la publication définitive du nouveau texte de Ras Ibn Hani, il apparaît opportun qu’une réédition du texte de Ras Shamra soit présentée ici.
AbstractIn this study, the proposal is offered to identify a tablet discovered in 1955 in the palace of Ras Shamra – Ugarit (RS 19.039) and another discovered in 1998 several kilometers away in the northern palace of Ras Ibn Hani (RIH 98/02) as the work of a single scribe. The full edition of the new text from Ras Ibn Hani must await the comprehensive publication of all the texts from that site, but it has appeared worthwhile in the meantime to offer here a re-edition of the text from Ras Shamra.
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Les « Hébreux » dans la Bible: ʿibrîm et habiru
show More to view fulltext, buy and share links for:Les « Hébreux » dans la Bible: ʿibrîm et habiru show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les « Hébreux » dans la Bible: ʿibrîm et habiruBy: Paul BryAbstractLa recherche de la signification du mot « hébreu » a donné lieu à de nombreux débats au siècle dernier, notamment en rapport avec les habiru des tablettes d’El Amarna découvertes à la fin du xixe siècle. Aujourd’hui, il semble possible, à partir des textes bibliques et en prenant en compte les études qui ont éclairé le vaste sujet des habiru du iie millénaire, de proposer pour « hébreu » le sens d’« immigré d’origine israélite en état de servitude dans un pays étranger », terme que seuls les habitants du pays peuvent utiliser. Il ne semble pas exister de lien entre ʿibrîm et habiru. L’étude s’appuie sur une analyse détaillée des textes bibliques, accompagnée d’une comparaison entre personnages bibliques et habiru, et d’un examen des termes exprimant les concepts d’« étranger », d’« immigré » et d’« émigré » en langue hébraïque et en langue grecque. Un examen synchronique et diachronique contribue à mettre en valeur l’apport structurant du terme « hébreu » dans les textes et son impact éthique et théologique. L’« Hébreu » devient, au fil des siècles, la référence identitaire pour tout Israélite.
AbstractIn the last century, particularly in light of the habiru tablets of El Amarna which were discovered at the end of the 19th century, research into the meaning of the word “hebrew” gave rise to numerous debates. Today, based on biblical texts and current progress made in our understanding of the habiru of the 2nd millenium, we can plausibly suggest that “Hebrew” meant “immigrant of Israelit origin in a state of servitude in a foreign country”, a term that only inhabitants of the country can use. There seems is no relation between ʿibrîm and habiru. The study is based on a detailed analysis of biblical texts together with a comparison between biblical heros and habiru protagonists, as well as the analysis of the terms that express the idea of “foreigner, immigrant or emigrant”, in both hebrew and greek. A synchronic and diachronic analysis of the biblical texts emphasizes the structuring influence of the word “hebrew” and its ethical and theological impact. “Hebrew” becomes progressively the reference of identity for every Israelite.
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Isocrate et la Perse
show More to view fulltext, buy and share links for:Isocrate et la Perse show Less to hide fulltext, buy and share links for: Isocrate et la PerseBy: Pierre ChironAbstractIsocrate est l’un des principaux fondateurs de la paideia grecque, qui est elle-même l’une des sources principales de nos humanités. Il a développé en direction des élites démocratiques, à partir de la fondation de son école (ca 390 avant l’ère chrétienne), un programme d’enseignement visant à perfectionner tour à tour et conjointement l’éloquence, la pensée et la vertu du citoyen. Le couronnement de cette « philosophie » est le panhellénisme, doctrine reposant sur l’antagonisme entre l’Orient et l’Occident, entre la Grèce et la Perse. L’objectif de notre contribution est d’examiner de près les fondements de ce panhellénisme, en recourant notamment à des textes rarement versés au dossier (comme le Busiris), et de voir si l’universalisme de la paideia n’est pas entaché, quand il s’agit de la Perse, d’un préjugé essentialiste incompatible avec une pensée par ailleurs progressiste.
AbstractIsocrates was one of the primary founders of Greek paideia, itself one of the main sources of our own traditions in the Humanities. Beginning with the foundation of his school (ca 390 BC), he developed a curriculum intended to instill and cultivate in the democratic elite three interdependent skills of eloquence, thought, and civic virtue. The culmination of this “philosophy” is Pan-Hellenism, a doctrine founded on a fundamental antagonism between Occident and Orient, Greece and Persia. The purpose of this paper is to examine in detail the principles underlying this Pan-Hellenism, especially on the basis of some texts rarely used for that purpose (such as Busiris), in order to determine whether or not this Pan-Hellenism is in fact tainted with an essentialist prejudice otherwise inconsistent with a line of thought in other respects progressive.
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Galien de Pergame, témoin de son temps: l’acculturation de la médecine grecque à la société romaine du iie siècle de notre ère
show More to view fulltext, buy and share links for:Galien de Pergame, témoin de son temps: l’acculturation de la médecine grecque à la société romaine du iie siècle de notre ère show Less to hide fulltext, buy and share links for: Galien de Pergame, témoin de son temps: l’acculturation de la médecine grecque à la société romaine du iie siècle de notre èreAbstractGalien de Pergame (129-c. 216), un des plus célèbres médecins de l’Antiquité, vint à Rome à l’âge de trente-trois ans et se fit rapidement un nom comme théoricien et praticien de la médecine, mais aussi comme philosophe. En tant qu’auteur d’un grand nombre de traités sur une grande variété de sujets, il nous livre une information substantielle sur de nombreux aspects de la vie quotidienne à Rome au iie siècle de notre ère et mentionne différents points de contact, aussi fréquents que problématiques, entre les deux parties orientale et occidentale de l’Empire romain, tout particulièrement dans le domaine de la médecine et de la pharmacologie, où il souligne non seulement la difficulté liée à l’élaboration d’un vocabulaire scientifique commun, en relation avec le problème du bilinguisme, mais aussi la difficulté liée à l’adoption d’un calendrier et d’un système communs des poids et mesures à travers tout l’Empire.
AbstractGalen of Pergamon (129-c. 216), one of the most successful physicians of Antiquity, came to Rome at the age of thirty-three and quickly made a name for himself as a theorist and practitioner of medicine and as well as a philosopher. As the author of a vaste number of books on a wide variety of topics, he gives substantial account of numerous aspects of the roman day-life during the second century and mentions frequent, although problematic, connections between the western and eastern parts of the roman Empire, especially regarding medicine and pharmacology, while emphasizing the difficulty of the elaboration of a common scientific vocabulary in relation to the problem of the bilinguism and of the adoption of a common calendar and common system of weights and measures all over the Empire.
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Preliminary Notes on a Syriac Treatise about the Medicinal Properties of Foodstuffs
show More to view fulltext, buy and share links for:Preliminary Notes on a Syriac Treatise about the Medicinal Properties of Foodstuffs show Less to hide fulltext, buy and share links for: Preliminary Notes on a Syriac Treatise about the Medicinal Properties of FoodstuffsBy: Robert HawleyAbstractDans une série d’articles parus dans les années 1970, Rainer Degen avait identifié trois manuscrits syriaques d’un traité médical probablement compilé et traduit, à partir de sources grecques, par le célèbre physicien Ḥunayn ibn-Isḥāq, au ixe siècle, à Bagdad. Cette compilation est essentiellement une traduction syriaque abrégée du traité Sur les facultés des aliments de Galien. Le compilateur a augmenté ce texte de passages empruntés à des œuvres d’autres médecins grecs renommés tels que Dioscoride, Hippocrate et Rufus d’Éphèse, ou d’autres encore, moins connus, dont les écrits semblent avoir été connus de Ḥunayn à travers la Collection médicale d’Oribase. Cet article fait un premier bilan de la compilation syriaque, dans sa structure comme dans son contenu, et soulève quelques questions littéraires et historiques qui seront développées par la suite.
AbstractIn a series of articles published in the 1970’s, Rainer Degen identified three Syriac manuscripts of a medical treatise probably compiled and translated from Greek sources in 9th century ʿAbbāsid Baghdad by the celebrated physician and scholar Ḥunayn ibn-Isḥāq. The compilation is essentially an abridged Syriac translation of Galen’s treatise On the Properties of Foodstuffs to which the compiler has added thematically related extracts drawn from other Greek medical authorities, including Dioscorides, Hippocrates, Rufus of Ephesus, and several minor authors whose writings were apparently known to Ḥunayn through the Medical Collection of Oribasius. This paper offers a preliminary survey of the structure and content of the Syriac compilation and outlines a few broader literary and historical questions that require further research.
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Retour sur les lieux du crime. Enquête textuelle sur le meurtre d’Avner (2 Samuel 3)
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AbstractThis article carries out an investigation on the murder of Abner by Joab from the clues of textual witnesses. It follows that the Biblical narrative is reported differently in the Masoretic text and in the Septuagint. In the first case, the murder is a public act taking place in the sight of all in the “middle of the city gate” (v. 27), clearly attributed to Joab and his brother Abishai (v. 30). In the second case, according to the apparent Hebraic source of the Greek version, partially confirmed by the Qumran fragment, the crime is the result of a plot, an ambush “at the side of the gate” (v. 27) and a conspiracy on the part of Joab and Abishai (v. 30). The investigation shows that the original witness is probably attested by the Septuagint Vorlage and that the Masoretic Text is the result of a deliberate and apologetic revision aiming at freeing David from the murder of Saul’s cousin.
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Colori e trasparenze nella haute couture dell’Egitto greco-romano
show More to view fulltext, buy and share links for:Colori e trasparenze nella haute couture dell’Egitto greco-romano show Less to hide fulltext, buy and share links for: Colori e trasparenze nella haute couture dell’Egitto greco-romanoAbstractCet article part d’une étude effectuée précédemment sur le lexique des couleurs dans les papyrus et dans la Bible grecque. Il se propose de confronter la description des vêtements des femmes de Jérusalem donnée dans la Septante d’Is 3,16-24 avec les témoignages littéraires, documentaires (papyrus, ostraka), artistiques (portraits des momies) et matériels (robes, tissus). Le but est de comprendre les choix du traducteur en se fondant sur la culture et les mœurs contemporaines, l’influence de la Bible grecque, de la littérature hellénistique et des livres des biens apportés en dot dans les contrats de mariage, en soulignant également la sensibilité chromatique de la documentation de provenence égyptienne.
Si ce passage, dans son édition grecque, ne correspond pas verbum de verbo à celui du Texte Massorétique, toutefois il s’en inspire, même si des doutes demeurent à propos de l’interprétation de quelques lexèmes hébraïques rares, sinon hapax.
En dehors des mentions de couleurs, absentes dans le texte hébreu, les robes transparentes et élégantes sont déjà énumérées dans l’original que les manuscrits de Qumrân attestent sans aucune variante. Les innovations de la traduction grecque ne dépendent donc pas d’une Vorlage différente, mais de l’actualisation, dans la mode des bijoux et de la haute couture, réalisée par le traducteur qui s’inspire de l’élégance des dames de l’Alexandrie des Ptolemées. Ainsi, le message du texte originaire acquiert une nouvelle vigueur et plus d’efficacité dans la condamnation de l’opulence des femmes parées d’étoffes précieuses, condamnation qui rejaillit dès lors sur les prêtres du Temple de Jérusalem qui en font un même usage.
AbstractA previous analysis on colour terms in Papyri and the Greek Bible is the source of the present investigation. The description of women’s clothing in Jerusalem as occurring in Is 3,16-24 of the Septuagint Version is compared to literary, documentary (papyri, ostraka), artistic (mummy portraits) and handmade (dresses, fabrics) testimonies. The aim is to realise the reasons for some translating choices according to the culture and habits of that time, to the influence of the Greek Scriptures, to the Hellenistic literature and finally to the dowry lists in marriage contracts. The chromatic sensibility, typical of the Egyptian documentation, will be emphasised as well.
Although in its Greek “edition” the passage does not correspond verbum de verbo to the Masoretic Text, it derives from this one: yet, the interpretation of some rare, if not hapax, Hebrew terms still remains doubtful. Apart from notes on colours, which do not occur in the Masoretic Text, transparent and elegant dresses are already listed in the original and attested in the Dead Sea Scrolls without any variation. What the translation innovates does not depend on a different Vorlage, but rather on the way the translator updates the fashion trends as to jewels and the haute couture, by taking inspiration from the ladies in Ptolemaic Alexandria. The message the original text conveys becomes more lively and effective when condemning the vacuity and pride of these women who adorn themselves with precious fabrics like the ones used for the furnishings and priests’ vestments in Jerusalem Temple.
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Aspects du culte de Mithra: des repas rituels à la théurgie (de Mithra à Sol)
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AbstractThe “religion” of Mithra was a Mystery cult and an oriental religion in the Roman Empire, but the god and his cult remain much of an enigma today. The analysis of the worship rite itself – the non-sacrificial ritual meal – and of the central iconography – the tauroctony – throws into light some chtonic aspects related to the “psychopompos” function of the god. Moreover, a close study of the emperor Julian’s texts leads to the explicit conclusion that this function had been enriched with neoplatonic theurgic beliefs on the one hand, and on the other hand that the mithraic initiation led to the revelation of Sol as the main god. This had probably taken place as early as the 3rd century A. D. within the emperor’s Roman Religion.
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Un nouveau témoignage sur le Contra Christianos de Porphyre?
show More to view fulltext, buy and share links for:Un nouveau témoignage sur le Contra Christianos de Porphyre? show Less to hide fulltext, buy and share links for: Un nouveau témoignage sur le Contra Christianos de Porphyre?By: Sébastien MorletAbstractDans un exposé préliminaire sur le sens caché de l’Écriture, un dialogue antijuif anonyme du vie siècle transmet un témoignage sur la polémique antichrétienne de Porphyre. Le philosophe est mentionné aux côtés de Celse et de Julien pour avoir dénoncé le caractère ridicule de l’épisode de Gn 3, 1 sqq. sur le serpent tentateur. Le témoignage est crédible, car Celse et Julien avaient en effet critiqué cet épisode biblique. Par ailleurs, il peut être rapproché du fr. 42 Harnack, qui transmet une critique du récit voisin de Gn 2, 17. Cependant, les différentes apories soulevées dans le dialogue à propos de Gn 3, 1 sqq. trouvent toutes des parallèles dans la littérature chrétienne, indépendamment, semble-t-il, d’une quelconque polémique antipaïenne. Il est donc difficile de faire la part de ce qui peut revenir à Porphyre et de ce que l’auteur du dialogue doit peut-être à des sources chrétiennes. Quelques remarques stylistiques pourraient confirmer la présence d’un noyau porphyrien, quoique aucune d’elles ne soit vraiment décisive. L’ensemble du dossier sur le sens caché de l’Écriture pourrait remonter au Commentaire sur la Genèse d’Origène et/ou à celui de Didyme l’Aveugle. C’est peut-être par l’intermédiaire de ce dernier, ou d’un Contra Porphyrium, que l’auteur du dialogue a pu connaître les attaques de Porphyre. Après cette enquête sur les sources possibles du dialogue antijuif, il apparaît que son témoignage mérite d’être pris au sérieux. Il permet de supposer, sinon de démontrer, que Porphyre avait critiqué l’épisode de Gn 3, 1 sqq. dans son traité Contre les chrétiens. C’est une nouvelle pièce apportée au dossier de l’exégèse porphyrienne de l’Ancien Testament.
AbstractIn a preliminary discussion about the hidden meaning of Scripture, an anonymous antijewish dialogue, dated to the 6th century, contains a testimony on Porphyry’s polemic against the Christians. The philosopher, like Celsus and Julian, is supposed to have ridiculed the story of the tempting snake in Gn 3, 1 sqq. This testimony is credible, since Celsus and Julian had criticized this biblical narrative. Besides, it may be confronted to fr. 42 Harnack, which contains a criticism of Gn 2, 17. However, the questions raised in the dialogue about Gn 3, 1 sqq. find many parallels in the Christian literature, independently, as it seems, from any antipagan polemic. Thus, it remains difficult to distinguish between what the dialogue may owe to Porphyry, and what he may owe to Christian sources. A few stylistic remarks might indicate that the testimony does derive from Porphyry, though none is conclusive. The whole development on the hidden meaning of Scripture might stem from Origen’s and/or Didymus’ Commentary on Genesis. The author of the dialogue may owe his knowledge of Porphyry to Didymus’ commentary, or to a Contra Porphyrium. This investigation on the dialogue’s possible sources leads to the conclusion that the testimony deserves close attention. It does not demonstrate, but at least suggests, that Porphyry had criticized Gn 3, 1 sqq. in his work Against the Christians. It sheds a new light on Porphyry’s exegesis of the Old Testament.
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Les Arabes de Ḥimyar, des « Romains » et des Perses (iiie-vie siècles de l’ère chrétienne)
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La littérature spécialisée accorde une grande attention aux principautés arabes sous tutelle perse et romaine, appelées traditionnellement « royaume lakhmide » et « royaume ghassānide »; leur histoire est écrite en combinant les traditions arabes, foisonnantes et souvent contradictoires, avec les sources grecques et syriaques qui fixent la chronologie. La principauté arabe sous tutelle ḥimyarite de l’Arabie centrale (le soi-disant « royaume de Kinda ») est moins bien connue, mais les inscriptions qui sont régulièrement découvertes en Arabie commencent à en préciser la chronologie et l’histoire.
La première partie présente la somme des connaissances actuelles sur ces principautés. La seconde s’emploie à préciser la nature exacte du pouvoir exercé par ces princes arabes, qui ne règnent pas sur Lakhm, Ghassān et Kinda, comme on le croit trop souvent, mais sont originaires de ces tribus.
Seule la principauté d’al-Ḥīra, sous tutelle perse, présente certains des caractères d’un véritable État, avec une capitale et une armée. Les « Arabes de Ḥimyar » et ceux « des Romains » ne jouissent d’aucune structure stable et ne sont pas même placés sous l’autorité d’un seul prince. C’est donc à tort que l’on établit trop souvent un parallèle entre la principauté arabe sous tutelle perse (qui dure plus de trois siècles) et celle sous tutelle romaine (dont l’existence est inférieure à un siècle).
Il faut souligner enfin que l’appellation traditionnelle des principautés étudiées (« royaume lakhmide », « royaume ghassānide » et « royaume de Kinda ») est trompeuse parce qu’elle confond la dynastie avec la tribu d’origine de celle-ci. Il vaut mieux se référer au nom réel de la dynastie (et parler de principautés naṣride, jafnide et ḥujride) ou, à défaut, utiliser un terme géographique, comme « principauté d’al-Ḥīra ».
AbstractOn various occasions during the last few centuries of Antiquity, the Persian, Ḥimyarite, and Roman Empires were victims of devastating raids launched by the Arabs of the steppe and desert. To counter this threat, treaties were negotiated with certain Arab princes upon whom significant military and financial responsibilities were subsequently conferred. The most important of these princes, who would have carried the title “king”, came from the Lakhm, Kinda and Ghassān tribes according to Arab-Islamic tradition. Their principle responsibility was recruiting horsemen for service as auxiliaries to imperial troops, and as guardians of frontier security.
Modern studies by specialists often accord a great deal of attention to the Arab principalities under Persian or Roman rule, traditionally called the “Lakhmid kingdom” and the “Ghassānid kingdom,” whose histories are generally written by combining the rich and often contradictory Arab traditions, with Greek and Syriac sources establishing the chronology. The Arab principality under Ḥimyarite rule in central Arabia (the so-called “Kinda kingdom”), on the other hand, is much less well-known. Nevertheless, new inscriptions are regularly discovered, allowing certain preliminary chronological and historical precisions.
The first part of this presentation presents a summary of current knowledge of these principalities. The second part aims at defining the exact nature of the political power wielded by these Arab princes, who do not reign over Lakhm, Ghassān and Kinda, as is too often believed, but instead come from these tribes.
Only the principality of al-Ḥīra, under Persian rule, presents some of the characteristics of a genuine “State”, with a capital and an army. The Arabs “of Ḥimyar” and those “of the Romans” have no stable political structure and are not even placed under the authority of a single prince. It is thus erroneous to draw parallels between the Arab principality under Persian rule (which lasted more than three centuries) and that under Roman rule (which lasted less than a century).
Finally, it must be stressed that the traditional appellations of the principalities under consideration here (the “Lakhmid kingdom”, the “Ghassānid kingdom”, and the “Kinda kingdom”) are deceptive and unhelpful, since they confuse dynasty with tribal origin. It is much more valid to use the actual names of the dynasties (thus, the “Naṣrid”, “Jafnid”, and “Ḥujrid” principalities), or otherwise a geographical label, such as “the principality of al-Ḥīra”.
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The “Ḥimyaritic” Language in pre-Islamic Yemen. A Critical Re-evaluation
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Les principales particularités de cette langue résident dans la conjugaison du verbe (avec notamment les suffixes -ku, -ka et -ki aux première et deuxième personnes de l’accompli), dans l’article défini (-an ou -am), dans le lexique et dans quelques mots outils comme la négation daw/da’.
On s’est demandé si cette langue « ḥimyarite » s’est développée à partir de l’une des langues sudarabiques anciennes attestées dans les inscriptions préislamiques. Dans des travaux récents, le ḥimyarite médiéval a été rattaché principalement à une langue parlée dont on a dit qu’elle aurait survécu seulement dans deux ou trois inscriptions. En raison du caractère irrégulier tant de la grammaire que du style, la langue de ces inscriptions a été définie comme n’étant pas d’origine sudarabique ancienne.
Même si ces trois textes ont été composés sous une forme poétique rimée, il faut reconsidérer sérieusement cette interprétation. De plus, de nombreuses caractéristiques ayant trait à un ḥimyarite typique dans la langue du Yémen médiéval se retrouvent également dans les inscriptions sabéennes. Par conséquent, on a peu de témoignages qui vont dans le sens de l’existence d’un autre idiome épigraphique, différent des langues sudarabiques anciennes. Il apparaît plutôt que le ḥimyarite médiéval représente le stade final du sabéen, la langue des royaumes de Saba’ et de Ḥimyar.
AbstractThe Arab grammarians describe a language of medieval Yemen distinct from classical Arabic which they called “Ḥimyaritic”, since it was spoken in the heartland of the Late Antique kingdom of Ḥimyar.
The principle distinctive characteristics of this language are found in its verbal morphology (notably the suffixes -ku, -ka and -ki for the 1st and 2nd persons in the perfect), the definite article an- or am-, and the particular lexicon (e.g. the negative particle daw/da’).
A most interesting question is whether this “Ḥimyaritic” language developed from one of the Ancient South Arabian languages as established in the pre-Islamic inscriptions. In recent works on the topic, medieval Ḥimyaritic was mainly traced back to a merely spoken language which was said to have survived only in two or three single inscriptions. Because of their irregular character in grammar and style, the language of these inscriptions was defined as being not of Ancient South Arabian origin.
Since meanwhile all of these three texts in question turned out to be composed of rhymed poetry, however, this interpretation requires a serious revision. Furthermore, many of the characteristics referred to as typical “Ḥimyaritic” in the language of medieval Yemen are actually common property of the Sabaic inscriptions as well. In consequence, there hardly remains any evidence which would support the existence of an additional idiom different from the epigraphically attested Ancient South Arabian languages. Rather, the medieval “Ḥimyaritic” appears to be the final stage of Sabaic, the language of the kingdoms of Saba’ and Ḥimyar.
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Un sceau moabite dans la nécropole d’al-Jbeibat (Jablé, Syrie)
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Note brève sur les travaux de la trentième campagne à Ras Ibn Hani (Syrie), du 14 août au 5 novembre 2007
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Chieftains of the Highland Clans. A History of Israel in the 12th and 11th Centuries B.C.
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