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f Commentaires pauliniens inédits du haut Moyen Âge dans un manuscrit du Mont-Cassin
- Brepols
- Publication: Revue d'Histoire des Textes, Volume 7, Issue 1, Jan 2012, p. 159 - 219
Abstract
Parmi les œuvres attribuées à Claude, évêque de Turin de 817 à 828 environ, dans Montecassino, Biblioteca della Badia 48 (ca. 1022-1035), figurent quatre commentaires pauliniens dont l’authenticité fait débat depuis plus d’un demi siècle. D’après les sources citées, ces compilations n’ont pu être rédigées avant 812. L’auteur semble unique, à en juger d’après la méthode exégétique mise en œuvre ; de nombreux caractères internes tendent par ailleurs à renforcer l’hypothèse d’une rédaction d’époque carolingienne. Toutefois, la présence de certaines sources, dont ce qui pourrait être une troisième recension du Libellus de dignitate sacerdotali, un texte pseudo-ambrosien abondamment copié et cité dès la fin du xie siècle, surprennent dans ce contexte, sans pourtant ruiner a priori l’attribution de ces commentaires à Claude de Turin. Au terme de la discussion, l’attribution fournie par le codex se révèle plausible, malgré l’absence de preuve décisive en sa faveur.
AbstractAmong the works attributed to Bishop Claude of Turin (c. 817-828) in manuscript 48 in the Biblioteca della Badia, at Montecassino (c. 1022-1035) are four Paulinian commentaries whose authenticity has been debated for over fifty years. According to the cited sources, the compilations could not have been written before 812. It seems that there was only one author, to judge from the exegetical method used; a number of internal traits tend to reinforce the hypothesis of a Carolingian redaction. Among the sources is one that could be the third recension of the Libellus de dignitate sacerdotali, a pseudo-Ambrosian text that was widely copied and cited at the end of the eleventh century; its presence is surprising in this context, but does not, a priori, exclude an attribution of the commentaries to Claude of Turin. After due consideration, the attribution furnished by the codex appears plausible, despite the absence of decisive proof in its favour.