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f Un épisode de l’histoire du texte de Paul d’Égine au xive siècle : les deux copies de Pierre Télémaque
- Brepols
- Publication: Revue d'Histoire des Textes, Volume 5, Issue 1, Jan 2010, p. 1 - 23
Abstract
Connu jusqu’alors comme copiste de trois manuscrits datés de 1355 à 1363, dont le Paris. Coislinianus 168 contenant les Epitomae Medicae de Paul d’Égine, Pierre Télémaque a également exécuté le Salmanticensis gr. 7, manuscrit de commande dans lequel on peut lire aussi le traité de ce fameux médecin byzantin. Ce nouveau manuscrit, dont l’examen philologique invite à remettre en cause certaines hypothèses sur la tradition du texte, permet aussi de mieux connaître ce copiste et les raisons qui l’ont poussé, outre l’incontestable popularité des Epitomae Medicae, à exécuter ces deux copies, comme l’avait déjà fait Michel Loulloudès au début du xive siècle. Nombreuses, en effet, sont les annotations de contenu scientifique de sa main qui jalonnent le texte, ainsi que les ajouts successifs de textes médicaux inédits en fin du Paris. Coislinianus 168, qui prouvent que Télémaque a eu ce manuscrit à sa disposition durant une dizaine d’années et s’y est référé avec assiduité, en lecteur attentif, féru de médecine doublé d’un éditeur scrupuleux, qui, soucieux de combler des lacunes conséquentes, a eu recours à deux autres modèles dont le Paris. Coislinianus 168 est à ce jour le seul témoin.
AbstractHitherto known as the scribe of three manuscripts dated between 1355 and 1363, among which is Paris. Coislinianus 168 containing the Epitomae Medicae of Paulus Aegineta, Pierre Télémaque also wrote Salmanticensis gr. 7, which again contains the treatise of this famous Byzantine doctor. From a philological point of view, this new manuscript calls into question certain hypotheses concerning the textual tradition, and it also instructs us about the scribe and the reasons, other than the undisputed popularity of the Epitomae Medicae, that prompted him to make two copies of the text, just as Michel Loulloudès did at the beginning of the fourteenth century. The annotations of scientific content in his hand that punctuate the text are numerous, as are the unpublished medical texts added successively at the end of Paris. Coislinianus 168. This proves that Télémaque had the manuscript in his possession for a decade and referred to it assiduously, as an attentive reader who was keen on medicine, and as a scrupulous editor, who, bent on filling important lacunae, had recourse to two other models, of which Paris. Coislinianus 168 is the only known witness.