Les Lettres Romanes
Volume 67, Issue 1-2, 2013
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Front Matter ("Editorial Board", "Title Page", "Copyright Page", "Table of Contents")
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Expérience littéraire et efficacité rituelle. Introduction
show More to view fulltext, buy and share links for:Expérience littéraire et efficacité rituelle. Introduction show Less to hide fulltext, buy and share links for: Expérience littéraire et efficacité rituelle. IntroductionAuthors: Myriam Watthee-Delmotte and Laurent DéomAbstractL’efficacité de la littérature comme expérience, tant de création que de réception, peut s’analyser en termes d’efficience rituelle : en tant que séquence temporelle d’actions, ensemble de rôles, structure téléologique de valeurs, moyens ordonnés aux fins et système de communication. Le fonctionnement rituel de la littérature repose sur des modalités internes (comment le texte détermine la fonction de l’auteur, la place du lecteur et les modalités de leur interaction) et contextuelles (les valeurs et les modes de légitimation particuliers convoqués). Cette approche anthropologique et sémiologique du phénomène littéraire inclut les questions, trop souvent négligées, de la charge émotionnelle et de la sensorialité engagées dans le rapport aux textes.
L’article donne les cadres théoriques auxquels les textes rassemblés dans le dossier fournissent des illustrations particulières.
AbstractThe efficiency of literature as an experience of creation, as well as of reception, can be analysed in terms of ritual effectiveness: as a diachronic sequence of actions, a distribution of roles, an organized structure of values, as resources in touch with a purpose, and as a communication system. The ritual impact depends upon some internal aspects of the text (how does it determine the function of the author, the place of the reader and the way they interact) and upon some contextual aspects (the values and legitimating modes activated). This anthropological and semiotic approach to the literary phenomenon involves some too often neglected matters: the emotional and sensorial experiences involved.
The article gives the theoretical frame that allows understanding the several contributions of the volume as particular illustrations of the topic.
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Expression de soi et création littéraire : le « rituel » du vivant
show More to view fulltext, buy and share links for:Expression de soi et création littéraire : le « rituel » du vivant show Less to hide fulltext, buy and share links for: Expression de soi et création littéraire : le « rituel » du vivantBy: Simon BrunfautAbstractMichel Henry, fondateur de la phénoménologie de la vie, a posé une seule et unique question durant toute son œuvre : celle de l’origine. Autrement dit, et selon ses perspectives, il s’agit de la question du pathos ou du « sentiment de soi », c’est-à-dire de la manifestation originaire et transcendantale, en son apparaître invisible et immanente, de l’affectivité en tant que principe déterminant de l’être de l’ego, en tant qu’essence de l’ipséité. Grand penseur de cette généalogie du soi vivant et de sa structure interne dynamique, il fut aussi le penseur de la création et, entre autres, de la création littéraire, qu’il a luimême envisagée comme pratique spécifique puisqu’il fut aussi romancier. Si l’on devait résumer très grossièrement la question du traitement philosophique de la littérature par Michel Henry, nous pourrions dessiner trois grandes notions : « contemporanéité », « répétition » et « narration ». Dans cet article, nous nous proposons d’ébaucher la construction d’un concept de littérature autour de ces trois pôles. Ceci devrait nous permettre de poser l’hypothèse de la nécessité de la fiction pour le soi vivant, qui aurait pour corrélat la fondation d’une certaine compréhension du « rite » et du « rituel » au sein de cette pensée de la vie subjective.
AbstractMichel Henry, founder of phenomenology of life, asked a single question throughout his work: what is the origin or, in simple words, what is life? In other words, and according to its outlook, it is the question of the pathos, in his appear invisible and immanent. Another name of pathos is the “affectivity” as a determining principle of the being of the ego, as the essence of the selfhood. Great thinker of this genealogy of the self, Michel Henry was also a novelist. To summarize the question of literature and this thought we can draw three main concepts: “contemporaneity”, “repetition” and “fiction”. In this paper, we propose to create a concept of literature around these three poles. This should allow us to hypothesize the necessity of fiction for the self, which would correlate the foundation, in this thought, of what is called the “ritual” of life.
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Ritualité de l’émerveillement
show More to view fulltext, buy and share links for:Ritualité de l’émerveillement show Less to hide fulltext, buy and share links for: Ritualité de l’émerveillementBy: Laurent DéomAbstractDans la continuité des principes théoriques et méthodologiques que nous avons dégagés à propos de la poétique de l’émerveillement dans la littérature, nous nous intéressons à la question du caractère rituel de celui-ci. Dans un premier temps, nous montrons que l’émerveillement littéraire peut effectivement être considéré comme un rite. Dans un second temps, nous interrogeons la spécificité littéraire de cette ritualité, la littérature constituant une voie sinon unique, du moins privilégiée pour l’émergence de l’expérience d’émerveillement. Pour conclure, nous abordons brièvement les conséquences de ce type de ritualité, capable de confirmer la littérature dans sa capacité à transformer de manière positive notre façon de percevoir le monde.
AbstractIn continuation of theoretical and methodological principles I have identified about poetics of wonder in literature, I am interested in the question of the ritual of wonder. As a first step, I show that literary wonder can actually be considered as a rite. In a second step, I study the literary specificity of this ritual - literature providing a path if not unique at least privilegied for the emergence of experience of wonder. To conclude, I briefly discuss the consequences of this type of ritual, able to confirm ability’s literature to positively transform the way we perceive the world.
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Lecture lévi-straussienne de Pot-Bouille d’Émile Zola. Vers un imaginaire culturel (et culinaire) de l'adultère
show More to view fulltext, buy and share links for:Lecture lévi-straussienne de Pot-Bouille d’Émile Zola. Vers un imaginaire culturel (et culinaire) de l'adultère show Less to hide fulltext, buy and share links for: Lecture lévi-straussienne de Pot-Bouille d’Émile Zola. Vers un imaginaire culturel (et culinaire) de l'adultèreAbstractC’est sous l’angle du déploiement des appétits, des conventions et des rituels, qu’Émile Zola décide d’ouvrir avec Pot-Bouille « la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille et tous les relâchements de la morale ». Aussi l’écrivain rapproche-t-il manières de cuisiner et manières de vivre. Jouant avec le substantif « pot-bouille » et la locution verbale « faire pot-bouille avec quelqu’un », c’est-à-dire se mettre en ménage, Zola pressent bien avant Lévi-Strauss la proximité entre le bouilli et le pourri, mais il pressent également que le bouilli comme métaphore exprime parfaitement l’équivoque de certains resserrements familiaux dont l’acmé dans Pot-Bouille est l’intégration de la maîtresse chez les Campardon, qui est aussi une cousine de la famille. Prenant donc le romancier au mot, cette étude voudrait analyser le 10e roman des Rougon-Macquart à partir du « cru », du « cuit » et du « pourri », pris comme notions anthropologiques et littéraires.
AbstractAdopting the perspective of the deployment of appetites, conventions and rituals, Émile Zola, in his novel Pot Luck (original French title, Pot-Bouille), decides to lift the lid to reveal the “pot containing a stew in which floats all the rot of family and debased morals.” The author thereby establishes a parallel between ways of cooking and ways of living. Zola plays with the noun pot-bouille (meaning a large cooking pot or stew in French) and the expression faire pot-bouille avec quelqu’un (literally, to make a stew with someone), meaning to enter into a domestic arrangement. In doing so, he anticipates, well before Lévi-Strauss, the proximity between le bouilli (the stew) and le pourri (rot), but he also perceives the bouilli as a perfect metaphor for the ambiguity of certain family ties, culminating in Pot Luck with the integration of the mistress (who is also a distant cousin of the family) in the Campardon’s home. Taking the author at his word, this study seeks to analyze the 10th Rougon-Macquart novel based on the notions of “raw,” “cooked” and “rotten” taken in an anthropological and literary sense.
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Du rite dans la fiction au rite de la fiction. Le Fils du roi de Michel Henry
show More to view fulltext, buy and share links for:Du rite dans la fiction au rite de la fiction. Le Fils du roi de Michel Henry show Less to hide fulltext, buy and share links for: Du rite dans la fiction au rite de la fiction. Le Fils du roi de Michel HenryBy: Jérémy LambertAbstractLe roman Le Fils du roi, publié par le philosophe Michel Henry en 1981, met en scène la vie d’une institution psychiatrique, bouleversée par l’arrivée d’un jeune patient du nom de José. Récit « christique », le texte narre le renversement de la structure sociale préexistante, qui promeut alors une singularisation exogène de l’individu, conception mortifère car figée de l’ipse, au profit d’un nouvel ordre établi, de type rituel, fondé sur une construction dynamique de l’identité par l’entremise d’un partage s’opérant dans le cadre de ce que Michel Henry appelle la « communauté pathétique ». Mais, plus qu’un simple prétexte romanesque, le rite constitue pour le philosophe l’objet d’un questionnement fondamental : celui de la pratique rituelle induite par la fiction. Ancrée sur une double ritualité définie par les actes d’écriture et de lecture, la littérature représente pour Michel Henry une possibilité essentielle de négociation dynamique de l’identité du sujet. Lieu d’une intersubjectivité constituante, l’œuvre littéraire convoque simultanément la formation d’une « communauté interprétative » (Stanley Fish) de « lectants » (selon la terminologie de Vincent Jouve) qui l’intellectualisent et une « communauté pathétique » de « lus » qui y adhèrent par le biais d’une affectivité immédiate.
AbstractThe novel Le Fils du roi, published by the philosopher Michel Henry in 1981, depicts the life of a psychiatric institution disrupted by the arrival of a young patient named José. “Christic story”, the text narrates the overthrow of the social structure of the asylum, which promotes an exogenous singling of the individual, frozen conception of the ipse, in favor of a new ritual order, based on a dynamic construction of identity through sharing taking place within what Michel Henry calls the “pathetic community”. More than the pretext of a fiction, ritual is for the philosopher the subject of a fundamental questioning: the one of the ritual practice led by literature. Based on the ritual acts of reading and writing, literature is for Michel Henry an essential opportunity of a dynamic construction of the subject’s identity. Place of an constituent intersubjectivity, literature simultaneously convenes the formation of an “interpretative community” (Stanley Fish) of “lectants” (according Vincent Jouve’s terminology) who intellectualize and a “pathetic community” of “lus” that adhere through an immediate affectivity.
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Ritualité de la plume et de l’épée : la mise en jeu d’un « langage de Vie »
show More to view fulltext, buy and share links for:Ritualité de la plume et de l’épée : la mise en jeu d’un « langage de Vie » show Less to hide fulltext, buy and share links for: Ritualité de la plume et de l’épée : la mise en jeu d’un « langage de Vie »By: Matthieu DuboisAbstractBien que la pratique de la plume et celle de l’épée diffèrent fondamentalement l’une de l’autre - mettant en jeu d’une part le langage verbal et d’autre part le langage gestuel -, toutes deux font preuve d’un rapport similaire à la ritualité. En particulier, pour les poètes modernes, l’écriture représente un travail de reprise et d’amélioration des textes, jusqu’à ce qu’ils soient donnés en partage par la lecture. Concernant l’épée, la culture extrême-orientale a développé, de façon spécifique, une véritable culture des techniques guerrières, telle que les arts martiaux exigent la répétition des mouvements pour en maîtriser toutes les virtualités. Ces éléments ne constituent pas tant une contrainte technique qu’une jouissance de l’acte d’écriture et de lecture, ainsi que du travail du corps. Aussi la ritualité détient-elle une composante pathétique essentielle, telle que la création signifie un processus d’auto-affection de la « chair » du sujet (tant créateur que récepteur). En ce sens, toute réalisation artistique exprime originairement un « langage de Vie », selon Michel Henry, qui fonde la possibilité, par la rencontre de subjectivités à son horizon, d’une communauté de vivants.
AbstractAlthough the practice of the pen and of the sword differs one of the other fundamentally -involving on one hand verbal language and on the other hand body language -, both are similarly connected to rituals. In particular, for the modern poets, writing represents a work of resumption and improvement of the texts until they are given in sharing through the reading. Concerning the sword, the Far-Eastern culture has developed a culture of warfare in a specific way, so that martial arts require repeating the movements in order to master all their potentialities. These elements do not only constitute a technical constraint, but an enjoyment of the acts of writing and reading as well as of the body work. So rituals hold an essential pathetic component, and creation implies a self- affection process of the “flesh” of the subject (creator and reader). This way, any artistic realization originally expresses what Michel Henry names a “language of Life”, which means the possibility to found a community of living - by the meeting of subjectivities on its horizon.
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Un rituel d’évocation des morts dans Tous les matins du monde de Pascal Quignard
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AbstractThis Pascal Quignard’s book offers a rewriting of Orpheus myth where the musician steps down in inferno to rescue Eurydice and brings her back to life. The novel shows a widowed musician who repeats a ritual which allows him to transgress the separation between dead and living creatures. Sainte Colombe executes a perfect ceremonial: red wine which recalls the blood and libations in honour of the dead in Ancient times appears as a lure which, added to the music call, allows his wife to arise from the dead. The religion syncretism is obvious: pagan rites of raising dead spirits are used as well as Christian rite of Easter associated to Christ resurrection. The music like a sacred language, able to awake old times world, appears necessary for the rite efficiency.
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Désir de deuil et défaut du rite. La littérature contemporaine face à la mort d’un proche
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AbstractThis paper concerns contemporary French novels that address bereavement after the loss of a child. The question is not only who the narrator or the main character of these stories mourn for, but also what they grieve for when they bury themselves in sadness. The answer provided by the novels under consideration is that characters not only grieve their loved ones but also lament the very loss of rites, which forces them into experiencing a sense of human fragility. A child has to die in order that his or her supposedly adult parents understand the volatility of life. While religious rites used to provide solace to the bereaved, they no longer do so in modern secular France. Religious rites tend to be judged as stuffy, formal and ill-suited to the contemporary emotions aroused by the unexpected death of a child. How will parents manage to cope with a hideous tragedy concealed by a deceitful consumerist society? The process of expressing the experience of bereavement is seen as an alternative and a far more efficient rite, not only because it does full justice to the personality of the deceased and the feelings of the bereaved but also because it emphasizes the “ritual creativity” of secular people.
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« La Rayure ». Notes sur le sacré, la solitude, Georges Bataille et l’Italie
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AbstractYannick Haenel’s text « La Rayure », which is both a critical essay and a fictional work, presents itself in excess towards generic codes while dealing with the thematic of excess. It evokes an extremely warm summer in Florence and the reading of Georges Bataille. It plays with citation rites and distances itself from aesthetics and ideological prose so as to highlight an equilibrium where contemporary literature attempts to touch the Sacred “between the excess of a God and the excess of His absence”.
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I Jeux cavallereschi del Tournoi de Chauvency tra rappresentazione scenica e lirica cortese
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AbstractThe Tournoi de Chauvency (Lorraine, 1285) is one of the romans à chansons written in French Literature in late-Thirteenth-Century. The article examines two episodes, the Jeu du Robardel and the Jeu du Chapelet, trying to establish how the interpolated lyric “pieces” give a wider sense to the narrative text, connecting it with the grand chant courtois.
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Le dire-vrai d’Alceste
show More to view fulltext, buy and share links for:Le dire-vrai d’Alceste show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le dire-vrai d’AlcesteBy: Emmanuel PicardiAbstractPrenant l’hypothèse selon laquelle il est, dans Le Misanthrope de Molière, davantage question de forme que de fond, de manières d’être que d’idéaux absolus, nous proposons de porter un regard sur la pièce à la lumière de cette modalité d’être privilégiée durant l’Antiquité : la parrêsia, que l’on traduit par « franc-parler », « dire-vrai » (Michel Foucault). Dès l’abord, cette franchise, ce « dire-vrai », Alceste s’en réclame. Si toutefois la pièce semble signifier la mise au ban de cette franchise par la sortie finale du personnage principal, nous devons néanmoins nous demander, d’une part, si la parrêsia, non pas seulement en tant que principe esthétique de représentation sociale, mais aussi en tant que mode de subjectivation (éthique), ne continue pas encore, mais d’une autre manière, à tramer le tissu des subjectivités au xviie siècle, et, d’autre part, si cette nouvelle lumière sur la subjectivité classique ne nous encourage pas à réévaluer notre lecture de la morale à cette époque.
AbstractTaking the assumption that, in The Misanthrope by Molière it is, more a matter of form rather than substance, more a matter of ways of being rather than absolute ideals, we propose to reexamine the play in the light of this modality of being, favored in Antiquity: parrhesia, usually translated as “outspokenness,” “truth-telling” (Michel Foucault), which Alceste claims to practice from the outset. However, if, the play seems to signify the banning of this outspokenness, by the final exit of the main character, we must still ask ourselves, first, if parrhesia - not only as an aesthetic principle of social representation, but also as a mode of subjectivation (ethics) -, does not continue, but in a different way, to feed the development of subjectivities in the seventeenth century, and, second, to what extent this new understanding of classical subjectivity may give us the opportunity to reassess our interpretation of morality at that time.
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La « fiction à l’anglaise ». Au sujet des stratégies préfacielles dans l’œuvre de deux romancières françaises du xviiie siècle
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AbstractOver the past few years, a great number of scholars have been taking interest in the contribution of English literature and culture to the remodeling of French 18th century prose fiction. While these studies were mainly focused on translations, the particular features of related fictional phenomena, equally ubiquitous at that time, did not provoke as much scholarly interest. Indeed, French literature faced the emergence of so-called “pseudotranslations” which, in the line of English prose fiction’s popularity in France, deceitfully claimed to be authentic translations from English source texts, by means of a paratextual apparatus mimicking the representational characteristics of translation. Likewise, several novels “à l’anglaise” were published which, however, acknowledged the fictional character of their English setting, without having recourse to some justifying “pre-text”. It is against this backdrop, and by means of two case studies, that the present article intends to provide new insights into how these highly concurrent literary phenomena interrelated, while being integrated in a shared process of both generic and authorial emancipation and legitimization.
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De l’écrivain qui s’engage à l’écrivain qui se souvient. Ou la littérature française face à l’Histoire au tournant des années 1960
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AbstractThis paper describes the transformations which, in the course of the 1960s, affect the relationships between French literature and History. It first analyzes the main types of commitment caused by the historic crises of the Algerian War and May 68, as well as the weakening of the prestige of the « man of letters » and of the powers of the fiction they reveal. The author distinguishes four main literary possibles that are then available to the writer for recording in writing his relationship to the world: the committed literature of Sartre, the aesthetic purism of the Nouveau Roman, the avant-gardism of Tel Quel and, finally, the « romanesque lazaréen », theorized by Jean Cayrol and embodied by Robert Antelme’s exemplary work. This last literary possible, although discreet, would have a major influence on the new literature that emerged in the 1960s and in particular that of Georges Perec: trying to get rid of the models of the committed literature as well as of the avant-garde, without returning to the aesthetic purism, the novel of Perec builds its relationship to reality on the work of memory and so defines for the writer a new form of implication in the world and of responsibility before History.
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Les Livres
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Note bibliographique
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