Semitica et Classica
International Journal of Oriental and Mediterranean Studies / Revue Internationale d'Etudes Orientales et Méditerranéennes
Volume 13, Issue 1, 2020
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Haram, cité antique du Jawf (Yémen) : quelques bribes de dix siècles d’histoire et nouveaux textes amīrites
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AbstractThe purpose of this contribution is to retrace the history of Haram - one of the city-states of the Jawf (Yemen) - in the light of the epigraphic sources, which have considerably multiplied in the last two decades. Through their historical content, but also their linguistic and formulary features, these inscriptions bear witness to political and cultural changes. The history of Haram, discussed here by Mounir Arbach, was marked from its beginnings (8th century bc) by political autonomy, in the context of a shared culture with the neighboring city-states of the Jawf. However, Haram’s destiny seems to be closely related to the Sabaean presence in the region, between alliance and allegiance, and, from the 5th to the 3rd century bc, Haram seems to have disappeared from the South Arabian political scene, probably under the influence of the nearby kingdom of Maʿīn. After some attempts to regain its autonomy, the city became part of the territories of the Amīr tribe, which introduced its own deities and language, and whose last inscriptions date from the 1st/2nd centuries ad. This population frequented the sanctuary of the Amīr’s god dhū-Samāwī of the wādī Shuḍayf, located between the Jawf and Nagrān, which is the source of three new inscriptions, edited here by Irene Rossi. Their study sheds new light on the phraseology of the Amīritic texts, suggesting a history of contamination of textual models and formulae, the origin of which should be traced back to the international context of the caravan cities which flourished between the Jawf and central Arabia.
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The Persian administrative process in view of an Elephantine ʾAršāma decree (TAD A6.2)
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AbstractCet article étudie en premier lieu la signification du terme ṬʿM, « décret », dans les sources documentaires araméennes d’Égypte d’époque perse, ainsi que le formulaire du décret officiel. L’article étudie ensuite les caractéristiques manuscrites d’un décret de ʾAršāma d’Éléphantine, EM Pap. no 3432 = J.43469 (TAD A6.2). L’objectif est de faire la lumière sur les procédures opaques de l’administration perse. On y soutient que les différents signataires du document fournissent des preuves des différents niveaux administratifs présents dans la province égyptienne, et on propose une reconstitution de sa transmission à travers les différents niveaux de l’administration. Cette étude sociale et historique se termine par des indications pour reconsidérer la fonction d’autres documents administratifs perses de niveau élevé.
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ὄναρ/ὕπαρ, φάσμα/εἴδωλον : du lexique à la pragmatique des visions rêvées en Grèce ancienne
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AbstractThe Greek topos opposing the dream (ὄναρ) as mere imagination and the waking state (ὕπαρ) as an experience of reality is contradicted in literature as well as in epigraphy and in incubatory practice by the objective and predictive or even therapeutic character granted to certain dreams: especially when a messenger, who may be a god, possibly taking on a human appearance, or a mere ghost, is seen over the sleeper’s head (Homer: στῆ δ’ ἄρ ὑπὲρ κεφαλῆς; Herodotus, “healings” of Epidaurus: ἐπιστάς). A truthful dream can even be called ὕπαρ. The Lyric poems express an immediate recognition of the god by the sleeper and a close relationship with him. The authors of the second sophistic could even give detailed information about the appearance of the dreamed god (Artemidorus, Aristides). In historical records, an epiphany ὕπαρ is distinguished from an apparition ὄναρ insofar as the god mostly lets himself be recognized in animal forms, rarely in human forms. However, the feeling of truth and evidence (ἐνάργεια) is never so strongly expressed as between sleep and awakening. The opposition between εἴδωλον and φάσμα has a different meaning: mere seeming vs shock of a supernatural manifestation.
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L’instruction « stylistique » dans la rhétorique gréco-latine
show More to view fulltext, buy and share links for:L’instruction « stylistique » dans la rhétorique gréco-latine show Less to hide fulltext, buy and share links for: L’instruction « stylistique » dans la rhétorique gréco-latineBy: Pierre ChironAbstractComme c’est aussi le cas dans d’autres domaines du savoir, l’une des difficultés majeures rencontrées par l’historien de la rhétorique est la nécessité de se déprendre des cadres conceptuels, des valeurs, des concepts et des notions issus de la Modernité et dont la transposition dans l’Antiquité risque de limiter et d’orienter ses investigations, sans parler des conditions concrètes de la communication, qui ont beaucoup changé et transformé en profondeur les données à traiter. Ambitionnant de donner une vue d’ensemble de l’enseignement de la « stylistique » dans l’Antiquité gréco-latine, nous avons essayé de formuler d’emblée les nombreuses différences qui séparent a priori la notion de style qui nous est familière des usages antiques. Ainsi avertis, nous exposons les grandes caractéristiques de cet enseignement - par périodes d’abord, puis selon des divisions de nature doctrinale - en marquant à chaque fois les variations qui affectent cette notion à la fois essentielle et très instable qu’est le style. Notre voeu est que cette exploration facilite et guide la comparaison de l’héritage gréco-latin dans ce domaine avec celui d’autres cultures.
AbstractAs is also the case in other fields of knowledge, one of the major difficulties encountered by historians of rhetoric is the need to break away from conceptual frameworks, values, concepts and notions arising from Modernity and whose transposition to Antiquity risks limiting and orienting their investigations, not to mention the concrete conditions of communication, which have changed a great deal and have profoundly transformed the data that must be processed. With the ambition of giving an overview of the teaching of “stylistics” in Greco-Latin Antiquity, we have first of all tried to lay out the many differences that, a priori, separate the notion of style that is familiar to us from the usages of Antiquity. After this preparatory step, we expose the main characteristics of this teaching-first of all by period, then according to divisions of a doctrinal nature-each time noting the variations that affect this both essential and very unstable notion of style. Our wish is that this exploration may facilitate and guide the comparison between this area of the Greco-Latin heritage and that of other cultures.
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Numénius et la tradition judéo-hellénistique : une relecture du fragment 21 F (13 dP)
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AbstractNumenius, a Platonic and Pythagorean philosopher of the 1st century, shows himself to be undeniably familiar with the Judeo-Hellenistic tradition. As proof, it is usual to refer to the fragment 21 F (fr. 13 dP) of his dialogue “De Bono.” In this text, it seems that he may have used the same formula as in the Bible, in the Septuagint translation (Ex 3:14a), with which God introduces himself to Moses: ὁ ὤν. Numenius thus apparently designated his first God as the “being par excellence” (τὸ ὄν, τὸ αὐτοόν), just as the Judeo-Hellenistic tradition does, and more specifically Philo of Alexandria, who called God “He who is.” However, the biblical meaning is not present in the sentence from which this formula is taken. This paper argues this point by analyzing the fragment and bringing out the true originality of Numenius which consists in rewriting Timæus (41 c - 42 a; 90 a) and more specifically the Platonic figure of the demiurge. It then appears that the parallel with Philo also cannot be drawn from the function that Numenius attributes in this fragment to his second God, to whom he entrusts the proper function of demiurge. If a connection between the two philosophers is possible, it is to be found above all in their shared appropriation of Plato. Numenius could indeed have encountered Philo and counted him among those Jews who, according to him, shared the master’s teaching (cf. 10 F = fr. 1 dP). Such a reasoning would nevertheless imply that Numenius sometimes summoned him in order to illustrate the correctness of his own interpretations. However, the Christian authors who quote him do not give any direct proof of this, and even if this does not exclude the possibility of an occasional inspiration, in the present state of my research, which will have to be continued, there is no evidence of it, at least not in the fragment 21 F.
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The religious landscape of Northwest Arabia as reflected in the Nabataean, Nabataeo-Arabic, and pre-Islamic Arabic inscriptions
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AbstractCet article examine les figures divines attestées dans les inscriptions nabatéennes, nabatéo-arabes et arabes préislamiques de la péninsule Arabique du ier au vie siècle après J.-C. La liste des figures divines attestées dans ces textes, qu’elles soient mentionnées comme telles ou contenues dans des noms théophores, est fondée sur l’examen de tous les corpus, publiés ou non, à la disposition de l’auteur (de Madāʾin Ṣāliḥ, de Taymāʾ et sa région, de Dūmat al-Jandal, etc.). L’identification d’environ 400 noms divins dans les inscriptions permet de dessiner une image des divinités qui apparaissent à différents endroits, à différents moments. Parmi les principales conclusions figurent l’identification de variations régionales au sein du royaume nabatéen et une diminution du nombre de figures divines dans les inscriptions nabatéo-arabes et arabes préislamiques au profit de figures telles que mry ʿlmʾ et ʾlʾlh (masculin) et ʾlt, ʾlʿzʾ et mnwtw (féminin).
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L’Ancien et le Nouveau Testament dans la Doctrine d’Addaï : une étape dans l’histoire de la Peshitta ?
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AbstractThe Doctrina Addai, one of the oldest texts of Syriac literature, portrays a few biblical characters from the Old and the New Testament around the figure of Jesus and in the comments of Addai, the apostle sent to Edessa. The Bible is in this text a doctrinal reference and the Old and New Testaments are carefully distinguished each other. The vocabulary designating the Holy Scripture is exact. The Law and the Prophets form the basis of the authenticity of Christian preaching. The Biblical quotations are taken from the Peshitta and the evangelical ones are taken from the Diatessaron, some of which follow the Vetus Syra. In the church practice established by the apostle Addai, a scriptural canon is clearly given, which, for the Old Testament, includes the Torah, the Prophets and Psalms, and for the New Testament, the Diatessaron, the Pauline corpus and the Acts of the Apostles (Acts + James + 1 Peter + 1 John), which is a stage in the formation of the Peshitta for the final assemblage of which the separate Gospels will replace the Diatessaron.
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- Tribes and Tribal Spaces in the Ancient and Medieval Worlds: a thematic dossier prepared by Laïla Nehmé & Jean-Pierre Van Staevel
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Contributions to the first session: the Arabian Peninsula
show More to view fulltext, buy and share links for:Contributions to the first session: the Arabian Peninsula show Less to hide fulltext, buy and share links for: Contributions to the first session: the Arabian PeninsulaAuthors: Laïla Nehmé and Jean-Pierre Van Staevel
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Some relations between “tribes” and “territory” in the Arabian Peninsula in the recent past
show More to view fulltext, buy and share links for:Some relations between “tribes” and “territory” in the Arabian Peninsula in the recent past show Less to hide fulltext, buy and share links for: Some relations between “tribes” and “territory” in the Arabian Peninsula in the recent pastAuthors: William Lancaster and Fidelity LancasterAbstractArab tribes are not corporate, solidary or legal bodies, but aggregations of sets of ordered names, whose members are autonomous individuals living in a moral balance where jural and political action is vested in the person. Each manages his own affairs, lives from his resources, and shares moral premises. Geographic spaces are described by individuals who construct landscapes through observation, association, use and development. Relations with the lands and waters used for livelihood are founded in the person as claims and rights rather than the ability to dispose of at will. Places are described in terms of persons with claims of potential and achieved livelihoods that are defended, and expressed in jurally constituted terms. Tribal lands are a more appropriate description than territories. Tribespeople move in and out of their lands, and others enter them in reciprocal systems of production and distribution.
AbstractLes tribus arabes ne sont pas des entités corporatives, solidaires ou juridiques, mais des regroupements d’ensembles de noms ordonnés, dont les membres sont des individus autonomes vivant dans un équilibre moral où l’action juridique et politique est dévolue à la personne. Chacun gère ses propres affaires, vit de ses ressources et partage des postulats moraux. Les espaces géographiques sont définis par des individus qui construisent des paysages par l’observation, l’association, l’usage et le développement. Le rapports aux terres et à l’eau utilisée pour la subsistance est fondé sur la personne en tant qu’individu ayant des revendications et des droits plutôt qu’une capacité à en disposer à volonté. Les lieux sont décrits en termes de personnes revendiquant des moyens de subsistance potentiels et acquis, qui sont défendus et exprimés en termes juridiquement constitués. Il est préférable de les décrire comme des « terres tribales » et non comme des « territoires ». Les membres des tribus entrent et sortent de leurs terres, et d’autres y pénètrent, dans des systèmes réciproques de production et de distribution.
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Tribes and space in the Syro-Arabian ḥarrah as revealed by the Safaitic inscriptions (ca. 1st century bc to ca. 4th century ad)
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AbstractIl y a environ 2 000 ans, les pasteurs nomades qui habitaient les déserts basaltiques et calcaires de ce qui est aujourd’hui le sud de la Syrie, le nord-est de la Jordanie et le nord de l’Arabie saoudite, se sont alphabétisés et ont recouvert les rochers de dizaines de milliers de graffitis. Ceux-ci nous parlent de leur interaction avec le paysage, de leurs structures sociales, de leurs relations entre eux et avec les royaumes sédentaires et les provinces romaines à l’ouest, et surtout de leurs sentiments personnels. Ils sont comme les feuilles d’innombrables journaux intimes et nous donnent un aperçu de leur mode de vie, de leur société et de leurs émotions individuelles qui fait complètement défaut à leurs contemporains urbains et ruraux. Cet article examine la manière dont ces nomades et leurs groupes sociaux interagissaient avec les espaces dans lesquels ils évoluaient.
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Tribus et territoires d’Arabie, d’après les inscriptions antiques et les généalogies d’époque islamique
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AbstractTwo main sources allow us to understand how the ancient Arabs envisioned the territorial structuring of the Peninsula, especially at the dawn of Islam. The first of them is comprised of the countless inscriptions, rich in information about the kingdoms of Sabaʾ and Ḥimyar (1st-4th centuries ad). They shed some light on the Jawf at the dawn of the Southarabic civilisation, on the kingdom of Qatabān (1st century bc - 1st century ad), and on the kingdom of Ḥimyar, which extended over the whole Arabia, as well as a small amount of scattered data for the region of Najrān-Qaryat al-Faʾw, the northern Ḥijāz and the Gulf kingdoms, especially for the periods before the Christian era. These inscriptions reveal a diversified society. The terminology of each political-tribal entity has its own particularities. The Sabaic inscriptions use different terms to refer to the social groups of Southarabia and to other populations considered as foreign, the Arabs and Abyssinians. The terminology is also characterised by a certain ambiguity: all the Southarabic groups, regardless of their size, are named by the same word, shaʿb, except at Maʿīn in the area of Najrān-Qaryat al-Faʾw. Henceforth it is possible to reconstruct with accuracy the tribal map of the Yemeni mountains for the first centuries of the Christian era. The scholars who work on the time of Muḥammad, son of ʿAbd Allāh, the founder of Islam, are primarily interested in the Arab tribes from western and central Arabia, which played a major role in the early decades of Islam. Due to the lack of ancient data, they rely on Islamic sources, above all on geographical treatises describing Arabia, written several centuries later, or on genealogies that were supposed to contain information of great antiquity. These sources are rich in reliable data for the period in which they were written, but it is obvious that they do not allow us to go back in time. Between the Southarabic time, known from the epigraphic sources, and the Islamic period, more than four centuries later, the tribal society underwent profound changes, as can be seen from the obvious changes in the tribal map. Also remarkable is the change of the tribal society from a hierarchical and non-egalitarian model to a genealogical pattern, as revealed by the new terminology. The genealogies preserved the memory of only a small portion of the people and tribes preceding Islam. An illustration of this would be the lists found in the epigraphic texts from the 6th century: only a few names are inscribed in the genealogies from the 9th century or later. Therefore, one may not rely on the genealogies in order to reconstruct the Arabic society of the time of Muḥammad or earlier periods. The genealogies nevertheless contain reliable information on the ancestry of people who had a high rank in the Islamic empire, and a significant part of the material collected by genealogists seems trustworthy as the names mentioned in the genealogies are related to those inscribed in pre-islamic rock inscriptions in the region of Najrān.
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Desert places: toponyms in pre-Islamic Arabic poetry
show More to view fulltext, buy and share links for:Desert places: toponyms in pre-Islamic Arabic poetry show Less to hide fulltext, buy and share links for: Desert places: toponyms in pre-Islamic Arabic poetryBy: Peter WebbAbstractPre-Islamic Arabic poetry communicates to us a plethora of place names. They ostensibly demarcate space that was important to the poets: the many mountains, riverbeds and campsites through which nomads passed on their seasonal migrations. However, poets only infrequently mention places more than once, and the majority of the poets’ toponyms are simply names: neither we nor medieval Muslim-era scholars who collected the material can ascertain precisely where these places were. To explain the lack of geographical precision, it has been proposed that the poets marshalled the many place names as metaphors-mood-setters to paint mental images of desert space, and not as real points on a map. But poetry’s toponyms have not yet been the subject of concerted study to test the many questions about their meaning, and this paper, via a case study of three pre-Islamic poets and the collected poetry of the Huḏayl, suggests what detailed analysis can yield. In the main, poets likely did intend real locations by many (if not the majority) places named in their verse, and hence the seeming obscurity of these places for later audiences offers valuable windows into the nature of pre-Islamic Arabian societies and the major changes to society and identity that occurred after the rise of Islam.
AbstractLa poésie arabe préislamique nous transmet une pléthore de noms de lieux. Ils délimitent ostensiblement l’espace qui était important pour les poètes : une quantité de montagnes, lits de rivières et lieux de campements parmi lesquels les nomades passaient leurs migrations saisonnières. Cependant, les poètes ne mentionnent que très rarement un lieu plus d’une fois, et la majorité des toponymes des poètes sont de simples noms : pas plus que les érudits de l’époque musulmane médiévale qui ont collecté ce matériel, nous ne pouvons déterminer où se trouvaient précisément ces lieux. Pour expliquer ce manque de précision géographique, il a été suggéré que les poètes ont rassemblé ces nombreux noms de lieux comme des métaphores - des modificateurs pour peindre des images mentales de l’espace désertique, et non comme des points réels sur une carte. La signification des toponymes de la poésie n’ayant pas encore fait l’objet d’une étude concertée pour mettre à l’épreuve les nombreuses questions sur leur signification, cet article, par une étude de cas de trois poètes préislamiques et de la poésie recueillie du Huḏayl, esquisse ce qu’une analyse détaillée peut produire. Dans l’ensemble, les poètes semblent avoir eu à l’esprit des lieux réels dans beaucoup de cas (sinon la majorité) où ils ont nommé des lieux dans leurs vers, et l’apparente obscurité de ces lieux pour un public ultérieur offre des aperçus précieux sur la nature des sociétés arabes préislamiques et sur les changements majeurs de société et d’identité qui s’opérèrent après l’arrivée de l’Islam.
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The emergence and dissemination of writing in Judah
show More to view fulltext, buy and share links for:The emergence and dissemination of writing in Judah show Less to hide fulltext, buy and share links for: The emergence and dissemination of writing in JudahAbstractSeveral ostraca from the fort of Arad, dated by the excavator Aharoni to the Iron IIA in the late 10th and 9th centuries bce, have formed the basis for the discussion regarding the emergence of writing in Judah. It is demonstrated here that these inscriptions do not come from reliable stratigraphic contexts and hence cannot be used to illuminate early scribal activity in the kingdom. Turning to finds from secure contexts, Judahite inscriptions begin to appear only in the late 8th century bce, and even then to a limited extent. At this time scribal activity was confined to administrative and royal circles. Dissemination of writing to the countryside and for mundane use took place only in the 7th century bce. The emergence of writing culture in Judah was the outcome of the kingdom’s incorporation into the Assyrian administration and economy and the impact of Israelites who settled in Judah after the takeover of the Northern Kingdom by Assyria in 720 bce. The findings presented here cast doubt on the very foundations of Hebrew script paleography.
AbstractPlusieurs ostraca du fort d’Arad, datés par l’archéologue Aharoni du Fer IIA, de la fin du xe et du ixe siècle avant notre ère, forment la base de la discussion concernant l’émergence de l’écriture en Juda. Nous démontrons ici que ces inscriptions ne proviennent pas de contextes stratigraphiques fiables et par conséquent ne peuvent éclairer le début de l’activité scribale dans le royaume. D’après les trouvailles en provenance de contextes sûrs, les inscriptions judéennes n’apparaissent qu’au viiie siècle avant notre ère et, de plus, dans un cadre limité uniquement. À cette époque l’activité scripturale est confinée à l’administration et aux cercles royaux. La propagation de l’écriture vers les régions rurales et pour des activités plus triviales ne s’opérera qu’au viie siècle. L’émergence d’une culture de l’écrit en Juda aura été la conséquence de l’incorporation de ce royaume dans l’administration et l’économie assyriennes et de l’impact des Israélites venus s’installer en Juda après la conquête du Royaume du Nord par l’Assyrie en 720 avant notre ère. Les objets inscrits présentés ici remettent en question les fondements mêmes de la paléographie de l’écriture hébraïque.
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A Sabaic votive inscription from the Medelhavsmuseet in Stockholm with two lexical notes on bḥr and bṭl
show More to view fulltext, buy and share links for:A Sabaic votive inscription from the Medelhavsmuseet in Stockholm with two lexical notes on bḥr and bṭl show Less to hide fulltext, buy and share links for: A Sabaic votive inscription from the Medelhavsmuseet in Stockholm with two lexical notes on bḥr and bṭlAuthors: Alessia Prioletta and Kerry HullAbstractA Sabaic inscription on an alabaster block in the Medelhavsmuseet in Stockholm, dating to the middle of the 3rd century ce records the consecration of a monument to the god Almaqah in his temple at Maḥram Bilqīs in Maʾrib. The dedication is stated to be in gratitude for the safe return from the war expeditions of Ilīsharaḥ Yaḥḍub, king of Sabaʾ, and dhū-Raydān, son of Fāriʿum Yanhub. The inscription indicates that the dedication was done as a renewal offering in replacement of an earlier offering of a silver statue. Our discussion focuses on two rare lexemes in the ASA corpus, bḥr and bṭl. We argue that the preposition bḥr originates from the root √bḥr, one of the meanings of which in ASA is “to replace” from an original meaning of “to choose,” and that the term bṭl in the present context is a G-stem suffix conjugation verb signifying that the dedication of the statue had “failed” or “was cancelled.”
AbstractUne inscription sabéenne en albâtre, conservée au Medelhavsmuseet à Stockholm et datant du milieu du iiie siècle de notre ère est une dédicace au dieu Almaqah dans son temple de Maḥram Bilqīs à Maʾrib. Cette dédicace est adressée par l’auteur au dieu en remerciement pour son retour sain et sauf des expéditions de guerre d’Ilīsharaḥ Yaḥḍub, roi de Sabaʾ et de dhū-Raydān, fils de Fāriʿum Yanhub. L’inscription relate aussi que la dédicace a été faite en remplacement de la précédente offrande d’une statue en argent. Notre article se concentre sur deux lexèmes qui se rencontrent rarement dans le corpus sudarabique ancien, bḥr et bṭl. Nous soutenons que la préposition bḥr dérive de la racine √bḥr, dont l’une des significations en sudarabique est « remplacer », à partir du sens originel « choisir », et que le terme bṭl dans cette inscription est un verbe au parfait et à la forme de base, signifiant que la dédicace de la statue « a échoué » ou « a été annulée ».
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Table de jeu et autres signes lapidaires à Ḏarīḥ (Jordanie)
show More to view fulltext, buy and share links for:Table de jeu et autres signes lapidaires à Ḏarīḥ (Jordanie) show Less to hide fulltext, buy and share links for: Table de jeu et autres signes lapidaires à Ḏarīḥ (Jordanie)Authors: Maria Gorea and François VilleneuveAbstractTrois blocs, trouvés en place ou en position de chute non déplacée, appartenant à la façade du temple de Ḏarīḥ, présentent sur l’une des faces des lettres nabatéennes pour l’un, thamoudéennes pour deux autres. Incisés sur d’autres faces que celles du parement (ici, sur le lit d’attente), les signes sont interprétés comme de possibles repères pour la pose du bloc ou des marques d’assemblage ou de montage, pour l’un des trois, sans toutefois exclure l’hypothèse des signes de gestion ou des marques d’identité, peut-être en vue du payement à la tâche. Certaines séquences peuvent livrer des noms propres nord-arabiques. On ne peut pas exclure non plus que ces lettres aient pu être incisées sans rapport avec la préparation des blocs pour l’emploi dans la maçonnerie. L’un des blocs porte également, incisées, des rangées parallèles de cupules formant un tablier de jeux à graines, d’un type bien connu à l’époque romaine.
AbstractThree blocks, found in original position or fallen without shifting, belonging to the façade of the temple of Ḏarīḥ, bear on one of the hidden sides Nabataean letters for one, Thamudic for two others. Interpreted here as possible masonry-marks, these signs may have been assemblage markers, without however excluding the hypothesis of mason’s signatures. One of the blocks also bears parallel rows of hemispherical holes forming a game-table well attested in the Roman period.
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The Seven Stars, Allāt from ʿmn and Dusares from rqm: a new Safaitic astronomical text
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AbstractCet article étudie une inscription safaïtique, découverte récemment dans le nord de la Jordanie, qui présente la première attestation de l’astérisme des « Pléiades » et de nouveaux titres divins pour les divinités Allāt et Dushara.
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L’art des figurines de terre cuite en Gaule occidentale (ier-iie siècles) : nouvelles pratiques ou transferts culturels ?
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AbstractRegardless of their origin, from the East or from the West, terracotta figurines mass-produced using bivalve moulds are usually considered as decorative objects, mostly used as votive offerings, or occasionally placed in a funerary zone as a viaticum. While a large number of the Greek ones are widely recognized as copies of the finest works of great sculptors, due to the lack of models, and because of the roles they have been assigned, these terracotta figurines tend to be identified using the names of classical deities-for the most frequent items, Mother-Goddess, Venus, Jupiter, Mercury or Priapus. This kind of serial replication technology is well known in the Levant as early as the 3rd millennium bc, and was adopted in Greece and Italy starting in the 7th and 6th centuries bc, extending westwards only in the 1st century ac, along with Roman colonization, obviously to meet a demand related to civic, religious or any other individual or common practices. It is at least tempting to associate the Roman settlement with the introduction of technical, ritual, funerary, or even expressive patterns. Whatever the situation though, it seems difficult to argue that the introduction of a technical process together with its associated iconography had a direct impact on a cultural and social behaviour on a global scale.
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L’inscription syriaque de la cathédrale de Palai (Kérala)
show More to view fulltext, buy and share links for:L’inscription syriaque de la cathédrale de Palai (Kérala) show Less to hide fulltext, buy and share links for: L’inscription syriaque de la cathédrale de Palai (Kérala)By: Bruno PoizatAbstractCette note propose une lecture d’une courte inscription décrite dans Briquel-Chatonnet, Desreumaux & Thekeparampil, Recueil des inscriptions syriaques. 1, Kérala, Paris, 2018, qui fait coïncider sa date avec le nombre écrit en malayalam qui l’accompagne, soit 1702 de l’ère chrétienne ; pour cela, il suffit d’admettre que le graveur aurait omis le chiffre des centaines dans la date syriaque. Cette hypothèse, peu crédible à première vue, est soutenue par deux faits : elle permet de lire la date sous le format usuel année/jour/mois ; elle donne une date cohérente avec l’ensemble du corpus décrit dans ce livre.
AbstractThis note proposes a tentative reading of a short inscription described in Briquel-Chatonnet, Desreumaux & Thekeparampil, Recueil des inscriptions syriaques. 1, Kérala, Paris, 2018, suggesting that it bears the same date as the figures in Malayalam that accompany it, that is, 1702 ad. For this, it is sufficient to admit that the engraver may have omitted the second figure in the Syriac date. This hypothesis may seem unlikely at first glance, but it is sustained by two facts: it allows us to read the date in the usual format year/day/ month; it provides a date which is coherent with the whole corpus listed in the book above.
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Biblical narratives, archaeology & historicity : essays in honour of Thomas L. Thompson, ed. by Lukasz Niesiolowski-Spanò & Emanuel Pfoh
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Gary N. Knoppers, Judah and Samaria in postmonarchic times : essays on their histories and Literatures
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Hélène Le Meaux, Françoise Briquel Chatonnet, Le sarcophage d’Eshmunazor, préface par Marielle Pic
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